Olivier de Nicola pourrait annoncer la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi au cours du comité d'entreprise du 21 juin 2012 - Photo DR
Le prochain comité d'entreprise (CE) de Fram qui se déroulera jeudi 21 juin 2012 promet d'être mouvementé.
A l'issue de cette réunion, les salariés du voyagiste risquent d'apprendre des nouvelles désagréables.
En effet, selon nos informations, Olivier de Nicola, président du directoire, devrait annoncer la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Ce dernier menacerait entre 300 et 350 postes chez le tour opérateur toulousain.
Des mesures que le nouvel homme fort de l'entreprise aurait décidé de prendre à la suite de sa phase d'audit entamée au moment de sa prise de fonction en décembre 2011.
Elles seraient notamment motivées par la situation financière de plus en plus délicate du TO.
Certaines sources évoquent un effritement de son « trésor de guerre ». Sur un matelas de 140 millions d'euros disponible en juillet 2005 au moment où Georges Colson a quitté la présidence du directoire, Fram ne disposerait plus, à l'heure actuelle, que de 60 millions d'euros de cash.
A l'issue de cette réunion, les salariés du voyagiste risquent d'apprendre des nouvelles désagréables.
En effet, selon nos informations, Olivier de Nicola, président du directoire, devrait annoncer la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Ce dernier menacerait entre 300 et 350 postes chez le tour opérateur toulousain.
Des mesures que le nouvel homme fort de l'entreprise aurait décidé de prendre à la suite de sa phase d'audit entamée au moment de sa prise de fonction en décembre 2011.
Elles seraient notamment motivées par la situation financière de plus en plus délicate du TO.
Certaines sources évoquent un effritement de son « trésor de guerre ». Sur un matelas de 140 millions d'euros disponible en juillet 2005 au moment où Georges Colson a quitté la présidence du directoire, Fram ne disposerait plus, à l'heure actuelle, que de 60 millions d'euros de cash.
Le déficit se creuse année après année
Bien sur, on trouve toujours pire ailleurs, comme le résume bien une responsable d'agence Fram dans le Sud de la France.
"Je ne suis pas plus inquiète que si je travaillais pour Thomas Cook", explique-t-elle. Et il est vrai que le voyagiste français semble moins souffrir que ses homologues TUI et Thomas Cook.
Pas coulé mais touché quand même. Le TO a terminé l'exercice 2010 avec un déficit de 13,7 millions d'euros. Si aucun résultat pour 2011 n'a encore été dévoilé, des estimations de février 2012 tablent sur une perte d'environ 11 millions d'euros, couplée à une baisse de -7% du chiffre d'affaires.
L'entreprise, considérée comme un précurseur depuis sa création en 1949, connaît, depuis quelques années, une lente descente aux enfers. Malgré sa taille, elle n'est pas parvenue à se défaire de sa culture d'entreprise très familiale.
Une organisation qui ne permet pas un renouvellement efficace des effectifs et ne favorise pas l'émergence des revendications syndicales qui pourraient pourtant permettre à la société d'évoluer.
"Je ne suis pas plus inquiète que si je travaillais pour Thomas Cook", explique-t-elle. Et il est vrai que le voyagiste français semble moins souffrir que ses homologues TUI et Thomas Cook.
Pas coulé mais touché quand même. Le TO a terminé l'exercice 2010 avec un déficit de 13,7 millions d'euros. Si aucun résultat pour 2011 n'a encore été dévoilé, des estimations de février 2012 tablent sur une perte d'environ 11 millions d'euros, couplée à une baisse de -7% du chiffre d'affaires.
L'entreprise, considérée comme un précurseur depuis sa création en 1949, connaît, depuis quelques années, une lente descente aux enfers. Malgré sa taille, elle n'est pas parvenue à se défaire de sa culture d'entreprise très familiale.
Une organisation qui ne permet pas un renouvellement efficace des effectifs et ne favorise pas l'émergence des revendications syndicales qui pourraient pourtant permettre à la société d'évoluer.
Une saga familiale agitée
Il faut dire que l'histoire de Fram est loin d'être "un long fleuve tranquille" ! Pourtant tout avait bien commencé pour ce TO fondé et dirigé par Philippe Polderman, ancien militaire de carrière.
Rapidement, le fondateur intègre Georges (Colson), enfant issu du premier mariage de sa femme, et Marie-Christine (Chaubet) à la direction.
Pendant les 30 années qui suivent, tout va bien pour le voyagiste qui va vite prendre de l'ampleur et devenir un des leaders sur son marché en France. Mais le passage au 21e siècle va être délicat pour l'entreprise.
En effet, de nombreux événements viennent fragiliser le secteur du tourisme (attentats du 11 septembre 2001, épidémie de Sras en Asie, guerre en Irak...).
Si bien qu'en 2003, Fram est déficitaire pour la première fois de son histoire. Entre temps, Georges Colson a pris la suite de son beau-père à la tête de l'entreprise. Mais, fragilisé par ces mauvais résultats, il se voit forcé de laisser les rennes à sa demi-sœur.
S'ensuit alors une longue guerre fratricide au cours de laquelle les deux principaux intéressés ne s'épargneront aucun coup bas.
Tout y passe : les prud'hommes, les poursuites pour un rachat abusif de 21% du capital, une plainte pour abus de bien social, un putsch de Georges Colson, une tentative de contre-putsch de la part de Marie-Christine en 2010...
Rapidement, le fondateur intègre Georges (Colson), enfant issu du premier mariage de sa femme, et Marie-Christine (Chaubet) à la direction.
Pendant les 30 années qui suivent, tout va bien pour le voyagiste qui va vite prendre de l'ampleur et devenir un des leaders sur son marché en France. Mais le passage au 21e siècle va être délicat pour l'entreprise.
En effet, de nombreux événements viennent fragiliser le secteur du tourisme (attentats du 11 septembre 2001, épidémie de Sras en Asie, guerre en Irak...).
Si bien qu'en 2003, Fram est déficitaire pour la première fois de son histoire. Entre temps, Georges Colson a pris la suite de son beau-père à la tête de l'entreprise. Mais, fragilisé par ces mauvais résultats, il se voit forcé de laisser les rennes à sa demi-sœur.
S'ensuit alors une longue guerre fratricide au cours de laquelle les deux principaux intéressés ne s'épargneront aucun coup bas.
Tout y passe : les prud'hommes, les poursuites pour un rachat abusif de 21% du capital, une plainte pour abus de bien social, un putsch de Georges Colson, une tentative de contre-putsch de la part de Marie-Christine en 2010...
Olivier de Nicola doit à tout prix redresser Fram
En décembre 2011, les salariés de Fram se sont mis en grève pendant 4 jours. Une première pour le TO toulousain - Photo FR3 DR
Et les choses ne vont pas s'arranger car. le 13 décembre 2011, les salariés du TO se mettent en grève à l'appel de la CGT.
Ils protestent contre la suppression de leur prime annuelle et obtiennent gain de cause Antoine Cachin quitte alors la présidence du groupe et Olivier de Nicola lui succède.
La mission de ce dernier est claire : redresser l'entreprise rapidement afin de préserver son indépendance.
Ce diplômé de la promotion 1988 de HEC, ne se voile pas la face. "L'entreprise ne va pas bien", assure-t-il au moment de sa prise de fonction.
Mais, pour autant, il reste optimiste et souhaite tout mettre en œuvre pour que Fram retrouve les chemins de l'innovation qui, selon lui, "est inscrite dans [ses] gènes."
Parmi ses projets pour rentabiliser le groupe, cet ancien de Thomas Cook et de Go Voyages mise sur le développement du digital. Il a ainsi exprimé son intention de développer les ventes directes en ligne via l'utilisation de solutions mobiles.
Mais, 6 mois après son arrivée, il semble que ses bonnes intentions n'aient pas suffi pour engendrer les résultats escomptés.
C'est pourquoi, dans un contexte de crise, le personnel de Fram risque d'en faire les frais avec la mise en place d'un bien mal nommé plan de sauvegarde de l'emploi. Celui-ci paraît aujourd'hui inévitable pour la direction du TO.
Selon le service presse de Fram, Olivier de Nicola a prévu de communiquer officiellement "dans le courant de la deuxième semaine de juillet 2012". Il faudra donc encore patienter quelques semaines avant d'en savoir plus sur l'avenir de l'entreprise. Affaire à suivre...
( Pour tout connaître de l'histoire, lire : FRAM : ''Le Point'' sur la saga familiale)
Ils protestent contre la suppression de leur prime annuelle et obtiennent gain de cause Antoine Cachin quitte alors la présidence du groupe et Olivier de Nicola lui succède.
La mission de ce dernier est claire : redresser l'entreprise rapidement afin de préserver son indépendance.
Ce diplômé de la promotion 1988 de HEC, ne se voile pas la face. "L'entreprise ne va pas bien", assure-t-il au moment de sa prise de fonction.
Mais, pour autant, il reste optimiste et souhaite tout mettre en œuvre pour que Fram retrouve les chemins de l'innovation qui, selon lui, "est inscrite dans [ses] gènes."
Parmi ses projets pour rentabiliser le groupe, cet ancien de Thomas Cook et de Go Voyages mise sur le développement du digital. Il a ainsi exprimé son intention de développer les ventes directes en ligne via l'utilisation de solutions mobiles.
Mais, 6 mois après son arrivée, il semble que ses bonnes intentions n'aient pas suffi pour engendrer les résultats escomptés.
C'est pourquoi, dans un contexte de crise, le personnel de Fram risque d'en faire les frais avec la mise en place d'un bien mal nommé plan de sauvegarde de l'emploi. Celui-ci paraît aujourd'hui inévitable pour la direction du TO.
Selon le service presse de Fram, Olivier de Nicola a prévu de communiquer officiellement "dans le courant de la deuxième semaine de juillet 2012". Il faudra donc encore patienter quelques semaines avant d'en savoir plus sur l'avenir de l'entreprise. Affaire à suivre...
( Pour tout connaître de l'histoire, lire : FRAM : ''Le Point'' sur la saga familiale)