TourMag : Président du CRT des Pays de la Loire, comment jugez-vous la saison estivale qui vient de s’achever ?
Franck Louvrier : Le constat est à peu près unanime à travers les régions françaises, et en Pays de la Loire plus particulièrement, que ce soit sur le littoral ou dans les terres, voire même en matière de tourisme urbain : la saison a été très positive en termes d’affluence y compris sur le mois de septembre, qui est pour nous un mois important.
Il nous reste une inconnue, la reprise attendue du tourisme d’affaires qui reste préoccupante, comme une résultante persistante de la période Covid.
Deuxième point très positif, le retour de la clientèle internationale au niveau des fréquentations de 2019, voire au-delà sur certaines zones géographiques.
Franck Louvrier : Le constat est à peu près unanime à travers les régions françaises, et en Pays de la Loire plus particulièrement, que ce soit sur le littoral ou dans les terres, voire même en matière de tourisme urbain : la saison a été très positive en termes d’affluence y compris sur le mois de septembre, qui est pour nous un mois important.
Il nous reste une inconnue, la reprise attendue du tourisme d’affaires qui reste préoccupante, comme une résultante persistante de la période Covid.
Deuxième point très positif, le retour de la clientèle internationale au niveau des fréquentations de 2019, voire au-delà sur certaines zones géographiques.
Les effets indirects étonnants d'une série Netflix
Nous nous attendions au retour de la clientèle britannique, traditionnelle pour les Pays de la Loire, la bonne surprise vient des clientèles des pays du Sud sur les bords de Loire et une véritable affluence de la clientèle américaine pour des raisons multiples.
Il est surprenant de voir qu’une série Netflix comme « Emily in Paris » produit comme effets secondaires. La venue de nombreux TO américains au Rendez-Vous en France de mars dernier n’y est sans doute pas étrangère non plus.
Il est surprenant de voir qu’une série Netflix comme « Emily in Paris » produit comme effets secondaires. La venue de nombreux TO américains au Rendez-Vous en France de mars dernier n’y est sans doute pas étrangère non plus.
Nous avons enregistré plus forte proportion d'excursionnistes à la journée
TourMag : Une saison pratiquement sans nuage donc …
Franck Louvrier : Il faut quand même signaler les tensions que tous les professionnels ont connu en matière de personnel et de recrutement de saisonniers. Nous avons sans doute perdu une part de chiffre d’affaires due à l’impossibilité d’assurer un service complet, tous les jours, ou sur des amplitudes horaires suffisamment larges.
C’est un sujet pour lequel il faudra trouver des solutions comme le pourboire numérique, pour que les métiers de service gagnent en attractivité financière, ou encore en matière de logement.
Nous avons aussi subi l’impact des incendies de l’été avec des tronçons d’itinéraires vélo fermés en Sarthe et en Anjou et des accès à la forêt.
TourMag : Ressentez-vous néanmoins des premiers signes d’inquiétude sur la prolongation effective de cette dynamique ?
Franck Louvrier : Nous avons effectivement constaté quelques éléments à prendre en compte pour nos objectifs 2023. En premier lieu, la part très importante des excursionnistes à la journée par rapport aux touristes qui séjournent en Pays de la Loire.
En second lieu, le très grand succès des locations saisonnières entre particuliers au détriment de l’hébergement marchand classique et, par voie de conséquence, sur la restauration. En analysant le ticket moyen, on constate de fait les prémices d’une baisse du pouvoir d’achat, tant en France qu’au Royaume-Uni qui est notre premier pays émetteur.
Franck Louvrier : Il faut quand même signaler les tensions que tous les professionnels ont connu en matière de personnel et de recrutement de saisonniers. Nous avons sans doute perdu une part de chiffre d’affaires due à l’impossibilité d’assurer un service complet, tous les jours, ou sur des amplitudes horaires suffisamment larges.
C’est un sujet pour lequel il faudra trouver des solutions comme le pourboire numérique, pour que les métiers de service gagnent en attractivité financière, ou encore en matière de logement.
Nous avons aussi subi l’impact des incendies de l’été avec des tronçons d’itinéraires vélo fermés en Sarthe et en Anjou et des accès à la forêt.
TourMag : Ressentez-vous néanmoins des premiers signes d’inquiétude sur la prolongation effective de cette dynamique ?
Franck Louvrier : Nous avons effectivement constaté quelques éléments à prendre en compte pour nos objectifs 2023. En premier lieu, la part très importante des excursionnistes à la journée par rapport aux touristes qui séjournent en Pays de la Loire.
En second lieu, le très grand succès des locations saisonnières entre particuliers au détriment de l’hébergement marchand classique et, par voie de conséquence, sur la restauration. En analysant le ticket moyen, on constate de fait les prémices d’une baisse du pouvoir d’achat, tant en France qu’au Royaume-Uni qui est notre premier pays émetteur.
La mise en place de Solutions Immo Tourisme est une réponse aux difficultés des entrepreneurs
TourMag : Quelles dispositions avez-vous déjà envisagé ?
Franck Louvrier : La préoccupation pour nos professionnels est l’augmentation des taux d’intérêt qui va peser sur leur capacité d’investissement.
Nous travaillons sur des dispositifs de soutien avec BPI France, comme Solutions Immo Tourisme une foncière qui aide à l’acquisition ou qui reprend des actifs dans les situations les plus extrêmes.
Je ne voudrais pas oublier l’augmentation des coûts de l’énergie qui va peser dès les prochaines saisons sur tous les opérateurs touristiques. On ne peut qu’espérer que la tension sociale ne s’aggrave car elle déterminera la reprise du tourisme d’affaires que nous attendons. Dans ce contexte, nous allons naturellement privilégier le tourisme de proximité qui a permis de traverser correctement la crise sanitaire.
TourMag : Quel est votre état d’esprit après la période d’euphorie constatée à travers les régions à l’annonce des bilans saisonniers ?
Franck Louvrier : On surveille comme le lait sur le feu tous les indicateurs qui pourraient déraper comme le taux de remboursement des PGE.
Franck Louvrier : La préoccupation pour nos professionnels est l’augmentation des taux d’intérêt qui va peser sur leur capacité d’investissement.
Nous travaillons sur des dispositifs de soutien avec BPI France, comme Solutions Immo Tourisme une foncière qui aide à l’acquisition ou qui reprend des actifs dans les situations les plus extrêmes.
Je ne voudrais pas oublier l’augmentation des coûts de l’énergie qui va peser dès les prochaines saisons sur tous les opérateurs touristiques. On ne peut qu’espérer que la tension sociale ne s’aggrave car elle déterminera la reprise du tourisme d’affaires que nous attendons. Dans ce contexte, nous allons naturellement privilégier le tourisme de proximité qui a permis de traverser correctement la crise sanitaire.
TourMag : Quel est votre état d’esprit après la période d’euphorie constatée à travers les régions à l’annonce des bilans saisonniers ?
Franck Louvrier : On surveille comme le lait sur le feu tous les indicateurs qui pourraient déraper comme le taux de remboursement des PGE.
Nous avons mis en place un suivi tous les six mois des contacts pris à Rendez-Vous en France
TourMag : On a déjà évoqué l’effet positif du Rendez-Vous en France de mars 2022 à Nantes, y voyez-vous des effets à plus long terme ?
Franck Louvrier : Je dois déjà saluer l’engagement de tous les partenaires après deux éditions reportées. Honnêtement en début d’année, il fallait faire preuve de volonté pour mettre en œuvre un événement de cette envergure.
Au final, ce sont près de 650 tour-opérateurs et des journalistes internationaux de 57 pays face à 700 acteurs du tourisme. Je ne prendrai qu’un exemple significatif : l’accueil de tour-opérateurs espagnols au Puy du Fou en juin pour renforcer les liens de distribution.
Lire aussi : Vive émotion à Nantes, l’Arbre aux hérons n’ira(it) pas à son terme
Nous avons mis en place un suivi tous les six mois des contacts pris en mars dernier. Ce ne doit pas être pour nous une opération « one shot », mais le début de relations sur la durée, notamment avec tous ceux qui ont participé aux pré-tours sur notre région.
TourMag : Vous signalez l’effet d’entraînement de locomotives comme le Puy du Fou sur la clientèle étrangère notamment. On pourrait y rajouter le Voyage à Nantes. Est-ce qu’elles n’ont pas pour effet de cacher les atouts des autres départements ?
Franck Louvrier : Quand vous avez un TGV lancé à plus de 200 km, il ne faut pas ralentir la locomotive pour entraîner les wagons qui lui sont attachés. Nous avons la chance d’en avoir plusieurs déjà connues mais d’autres surgissent comme la célébration l’an prochain des 100 ans des 24 Heures du Mans, une nouvelle édition du Vendée Globe en 2024, qui vont braquer les regards internationaux sur notre territoire.
Il nous reste à développer des offres plus propices à la clientèle de proximité comme le bocage mayennais, comme les rivières de l’Ouest, le nouveau musée contemporain de l’Abbaye de Fontevraud, et nos châteaux…
Nous avons ce qu’il faut pour lutter contre le tourisme de masse par la diversité. Nous avons des menus bien établis qui répondent aux besoins essentiels et une carte qui s’enrichit pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus.
Franck Louvrier : Je dois déjà saluer l’engagement de tous les partenaires après deux éditions reportées. Honnêtement en début d’année, il fallait faire preuve de volonté pour mettre en œuvre un événement de cette envergure.
Au final, ce sont près de 650 tour-opérateurs et des journalistes internationaux de 57 pays face à 700 acteurs du tourisme. Je ne prendrai qu’un exemple significatif : l’accueil de tour-opérateurs espagnols au Puy du Fou en juin pour renforcer les liens de distribution.
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Nous avons mis en place un suivi tous les six mois des contacts pris en mars dernier. Ce ne doit pas être pour nous une opération « one shot », mais le début de relations sur la durée, notamment avec tous ceux qui ont participé aux pré-tours sur notre région.
TourMag : Vous signalez l’effet d’entraînement de locomotives comme le Puy du Fou sur la clientèle étrangère notamment. On pourrait y rajouter le Voyage à Nantes. Est-ce qu’elles n’ont pas pour effet de cacher les atouts des autres départements ?
Franck Louvrier : Quand vous avez un TGV lancé à plus de 200 km, il ne faut pas ralentir la locomotive pour entraîner les wagons qui lui sont attachés. Nous avons la chance d’en avoir plusieurs déjà connues mais d’autres surgissent comme la célébration l’an prochain des 100 ans des 24 Heures du Mans, une nouvelle édition du Vendée Globe en 2024, qui vont braquer les regards internationaux sur notre territoire.
Il nous reste à développer des offres plus propices à la clientèle de proximité comme le bocage mayennais, comme les rivières de l’Ouest, le nouveau musée contemporain de l’Abbaye de Fontevraud, et nos châteaux…
Nous avons ce qu’il faut pour lutter contre le tourisme de masse par la diversité. Nous avons des menus bien établis qui répondent aux besoins essentiels et une carte qui s’enrichit pour ceux qui veulent sortir des sentiers battus.
Les 24 Heures du Mans vont célébrer leur centenaire l'an prochain
TourMag : C’est votre vision du marketing territorial ?
Franck Louvrier : Il faut dépasser la volonté de n’être connu qu’aux frontières de sa région. La force d’une marque, c’est son rayonnement international et nous avons la chance d’en posséder plusieurs sur le territoire, connues dans le monde entier.
TourMag : L’une d’entre elles, les 24 Heures du Mans, est au cœur d’un projet de resort qui a un peu de mal à sortir de terre. Allez-vous y contribuer ?
Franck Louvrier : Nous sommes effectivement en lien direct avec Pierre Fillon, président de l’ACO et propriétaire du circuit, qui est le porteur du projet de Resort 24 Heures du Mans.
Il est en train de réviser son plan d’investissement pour incorporer les nouveaux enjeux environnementaux de la course automobile, avec notamment le recours à l’hydrogène qui devrait apparaître dans l’édition 2024 ou 2025.
La Région est un partenaire important de l’ACO. La célébration des 100 ans ne devrait pas être un retour sur le passé mais davantage une projection sur l’avenir. Mais je préfère laisser Pierre Fillon faire lui-même ses annonces.
TourMag : Que penser de divers projets privés qui peinent à se concrétiser, comme le Musée des Collectionneurs à Angers ?
Franck Louvrier : Il s’agit là d’opérations menées par des opérateurs privés, comme vous le signalez, en l’occurrence la Compagnie de Phalsbourg. La ville d’Angers a besoin d’un signe fort d’attractivité qui lui manque en ce moment.
Nous suivons le sujet sans être impliqué directement car il a le mérite de contribuer à une restructuration urbanistique, une meilleure intégration de la culture dans la cité et la création d’une offre différente.
C’est une belle idée et nous serons sûrement amenés à un moment à l’accompagner, comme nous l’avons fait à l’occasion de la donation Cligman au musée de Fontevraud, qui dispose désormais d’un fond exceptionnel de plus de 900 œuvres.
Franck Louvrier : Il faut dépasser la volonté de n’être connu qu’aux frontières de sa région. La force d’une marque, c’est son rayonnement international et nous avons la chance d’en posséder plusieurs sur le territoire, connues dans le monde entier.
TourMag : L’une d’entre elles, les 24 Heures du Mans, est au cœur d’un projet de resort qui a un peu de mal à sortir de terre. Allez-vous y contribuer ?
Franck Louvrier : Nous sommes effectivement en lien direct avec Pierre Fillon, président de l’ACO et propriétaire du circuit, qui est le porteur du projet de Resort 24 Heures du Mans.
Il est en train de réviser son plan d’investissement pour incorporer les nouveaux enjeux environnementaux de la course automobile, avec notamment le recours à l’hydrogène qui devrait apparaître dans l’édition 2024 ou 2025.
La Région est un partenaire important de l’ACO. La célébration des 100 ans ne devrait pas être un retour sur le passé mais davantage une projection sur l’avenir. Mais je préfère laisser Pierre Fillon faire lui-même ses annonces.
TourMag : Que penser de divers projets privés qui peinent à se concrétiser, comme le Musée des Collectionneurs à Angers ?
Franck Louvrier : Il s’agit là d’opérations menées par des opérateurs privés, comme vous le signalez, en l’occurrence la Compagnie de Phalsbourg. La ville d’Angers a besoin d’un signe fort d’attractivité qui lui manque en ce moment.
Nous suivons le sujet sans être impliqué directement car il a le mérite de contribuer à une restructuration urbanistique, une meilleure intégration de la culture dans la cité et la création d’une offre différente.
C’est une belle idée et nous serons sûrement amenés à un moment à l’accompagner, comme nous l’avons fait à l’occasion de la donation Cligman au musée de Fontevraud, qui dispose désormais d’un fond exceptionnel de plus de 900 œuvres.
Un projet de vaste complexe oenotouristique en préparation pour 2024 en Anjou
Pour votre information, je suis allé visiter le site de Parnay en Anjou, un projet de complexe oenotouristique, avec hôtellerie et restauration, de plusieurs dizaines de millions d’euros autour du vignoble ligérien qui sera exceptionnel.
Il va contribuer à renforcer la notoriété de la gastronomie ligérienne qui fait un peu défaut.
TourMag : S’il est un domaine où les Pays de la Loire font figure de pionniers, c’est le cyclotourisme qui est aujourd’hui largement repris par toutes les autres. Comment conserver ce leadership ?
Franck Louvrier : Nous avons déjà un avantage géologique, c’est que nous sommes un pays plat. Et nous ne cessons d’investir dans les infrastructures de la Loire à vélo environ 2 millions d’euros par an.
Nous présentons aujourd’hui 3 400 kilomètres d’itinéraires cyclables qui nous met en tête des régions de France dans ce domaine. Avec notre voisine, la région Centre Val de Loire, nous avons déjà investi 60 millions d’euros pour développer le cyclotourisme.
La priorité est de développer la marque Accueil Vélo, détenue par plus de 700 professionnels dans la Région pour traduire en chiffre d’affaires une activité très populaire. Il n’est pas question de s’endormir sur nos lauriers. C’est l’une des priorités du nouveau Schéma de développement touristique.
Il va contribuer à renforcer la notoriété de la gastronomie ligérienne qui fait un peu défaut.
TourMag : S’il est un domaine où les Pays de la Loire font figure de pionniers, c’est le cyclotourisme qui est aujourd’hui largement repris par toutes les autres. Comment conserver ce leadership ?
Franck Louvrier : Nous avons déjà un avantage géologique, c’est que nous sommes un pays plat. Et nous ne cessons d’investir dans les infrastructures de la Loire à vélo environ 2 millions d’euros par an.
Nous présentons aujourd’hui 3 400 kilomètres d’itinéraires cyclables qui nous met en tête des régions de France dans ce domaine. Avec notre voisine, la région Centre Val de Loire, nous avons déjà investi 60 millions d’euros pour développer le cyclotourisme.
La priorité est de développer la marque Accueil Vélo, détenue par plus de 700 professionnels dans la Région pour traduire en chiffre d’affaires une activité très populaire. Il n’est pas question de s’endormir sur nos lauriers. C’est l’une des priorités du nouveau Schéma de développement touristique.
TourMag : Êtes-vous concernés par les grands événements sportifs qui vont marquer 2023 et 2024 ?
Franck Louvrier : La Baule est un camp de base pour l’équipe d’Argentine et Nantes va accueillir plusieurs matches du Mondial de Rugby. 2024 débutera avec les 100 ans des 24 Heures du Mans et si nous n’avons pas d’épreuves nautiques des JO, décentralisées à Marseille et Tahiti, la côte atlantique se rattrape avec le Vendée Globe qui n’est pas sur les mêmes dates.
TourMag : Le Schéma régional de développement touristique, adopté en mars dernier, met en avant trois axes : continuité, relance, ambition. Lequel, selon vous, est le plus important ?
Franck Louvrier :]b Il a été élaboré pendant et en sortie de crise, à laquelle personne n’était préparée, avec une large consultation. Il en ressort que notre priorité est de générer le tourisme de demain avec de fortes ambitions.
Notre rôle politique est d’anticiper autant que faire se peut. La relance a été engagée et les dispositifs restent actifs. Nous devons nous adapter et faciliter cette adaptation aux enjeux qui sont mis en avant dans l’après-crise en matière environnementale, durable.
Franck Louvrier : La Baule est un camp de base pour l’équipe d’Argentine et Nantes va accueillir plusieurs matches du Mondial de Rugby. 2024 débutera avec les 100 ans des 24 Heures du Mans et si nous n’avons pas d’épreuves nautiques des JO, décentralisées à Marseille et Tahiti, la côte atlantique se rattrape avec le Vendée Globe qui n’est pas sur les mêmes dates.
TourMag : Le Schéma régional de développement touristique, adopté en mars dernier, met en avant trois axes : continuité, relance, ambition. Lequel, selon vous, est le plus important ?
Franck Louvrier :]b Il a été élaboré pendant et en sortie de crise, à laquelle personne n’était préparée, avec une large consultation. Il en ressort que notre priorité est de générer le tourisme de demain avec de fortes ambitions.
Notre rôle politique est d’anticiper autant que faire se peut. La relance a été engagée et les dispositifs restent actifs. Nous devons nous adapter et faciliter cette adaptation aux enjeux qui sont mis en avant dans l’après-crise en matière environnementale, durable.
L'échelon de la Région est le plus cohérent pour le pilotage touristique
Autres articles
TourMag : Vous êtes également le 1er président d’une commission nouvelle, Tourisme, au sein de Régions de France. Est-ce à dire que les Régions ont pris à bras le corps leur responsabilité et le pilotage en la matière ?
Franck Louvrier : La fameuse loi NOTRe n’avait pas tranché dans le partage de la compétence touristique entre les différents échelons territoriaux qui se l’approprient.
Lire aussi : Tourisme : Régions de France en appelle à plus de collaboration avec l’État
Mais on voit bien, à l’expérience, que l’échelon le plus cohérent et le plus efficace est celui de la région, avec comme interlocuteur l’État et ses agences. La meilleure illustration a été le travail des Régions pour soutenir leurs professionnels pendant la crise.
C’est la bonne dimension pour faire face aux concurrences des pays et régions internationales. Nous devons garder ce rôle de chef de file en entraînant les autres échelons territoriaux que sont les départements et les communautés de communes.
A l’occasion de ma rencontre avec la ministre Olivia Grégoire, Ministre déléguée au Tourisme, je lui ai exprimé notre volonté de co-construction et de participation active au Comité de filière pour prendre des initiatives concrètes.
TourMag : Arrivez-vous, comme président de la Commission Tourisme de Régions de France, à parler pour tous vos confrères présidents de CRT, qui sont aussi en concurrence les uns avec les autres ?
Franck Louvrier :]b L’émulation est stimulante et bonne conseillère. Nous avons chacun des atouts et des forces différents ce qui renforce l’attractivité et la diversité de l’offre française. Si chacun réclame la 1ère place dans un domaine, à l’arrivée le pays peut présenter une offre variée et puissante.
A travers ces communications, il est important que les touristes étrangers pensent France que ce soit pour les sports d’hiver, le littoral, le patrimoine ou les mobilités douces.
Rassurez-vous nos rencontres permettent à la fois d’avoir une vision globale, de faire des échanges de bonnes pratiques et d’expériences. J’ai pu le constater récemment sur les enjeux de recrutement, les enjeux du numérique ou de développement durable.
L’enjeu est d’embarquer toutes les régions pour avoir un discours cohérent face à la ministre. Ce que la Loi NOTRe ne nous a pas aidé à faire.
Franck Louvrier : La fameuse loi NOTRe n’avait pas tranché dans le partage de la compétence touristique entre les différents échelons territoriaux qui se l’approprient.
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Mais on voit bien, à l’expérience, que l’échelon le plus cohérent et le plus efficace est celui de la région, avec comme interlocuteur l’État et ses agences. La meilleure illustration a été le travail des Régions pour soutenir leurs professionnels pendant la crise.
C’est la bonne dimension pour faire face aux concurrences des pays et régions internationales. Nous devons garder ce rôle de chef de file en entraînant les autres échelons territoriaux que sont les départements et les communautés de communes.
A l’occasion de ma rencontre avec la ministre Olivia Grégoire, Ministre déléguée au Tourisme, je lui ai exprimé notre volonté de co-construction et de participation active au Comité de filière pour prendre des initiatives concrètes.
TourMag : Arrivez-vous, comme président de la Commission Tourisme de Régions de France, à parler pour tous vos confrères présidents de CRT, qui sont aussi en concurrence les uns avec les autres ?
Franck Louvrier :]b L’émulation est stimulante et bonne conseillère. Nous avons chacun des atouts et des forces différents ce qui renforce l’attractivité et la diversité de l’offre française. Si chacun réclame la 1ère place dans un domaine, à l’arrivée le pays peut présenter une offre variée et puissante.
A travers ces communications, il est important que les touristes étrangers pensent France que ce soit pour les sports d’hiver, le littoral, le patrimoine ou les mobilités douces.
Rassurez-vous nos rencontres permettent à la fois d’avoir une vision globale, de faire des échanges de bonnes pratiques et d’expériences. J’ai pu le constater récemment sur les enjeux de recrutement, les enjeux du numérique ou de développement durable.
L’enjeu est d’embarquer toutes les régions pour avoir un discours cohérent face à la ministre. Ce que la Loi NOTRe ne nous a pas aidé à faire.