Futuroscopie - 2025 : les 7 menaces à surveiller de près [ABO]

Loin de vouloir jouer les Cassandre en cette semaine de rentrée, soyons donc réalistes et analysons les grands phénomènes de société qui constituent des menaces pour une grande partie de la population mondiale et transforment peu à peu ses comportements.

Il s’agit de signaux lourds que nous avons observés et décryptés tout au long des douze mois écoulés dans des articles que nous vous invitons à relire.

Pour les tendances purement touristiques, nous avons d’ores et déjà publié quelques articles en fin d’année (les tendances vues par Booking, Skyscanner, Accor…). Et nous y reviendrons bientôt.

Dans quelques jours, Donald Trump le plus improbable des présidents américains prêtera serment et prendra en mains le destin de ce qui reste une hyperpuissance : les Etats-Unis.

Va-t-il vouloir tenir ses promesses de campagne, y compris les pires ? Et va-t-il résoudre les conflits et les guerres engagées sur de nombreux fronts, notamment l’Ukraine, le Proche-Orient, Taïwan ? Pour l’instant, les analystes se confondent en spéculations plus ou moins pessimistes.

Mais, ce qui est certain, c’est que doublé de son nouvel acolyte : l’homme le plus riche du monde, j’ai nommé Elon Musk, il ne va pas nous priver de surprises de fort mauvais goût ajoutant à la vulnérabilité de l’équilibre mondial. Capable de manipuler 200 millions de cerveaux sur le réseau social X qui a déjà largement contribué à l’élection de l’ex ancien président, Musk est considéré comme d’autant plus diabolique qu’il se permet des ingérences remarquées dans la vie politique de certains pays dont l’Allemagne et le Royaume-Uni où il soutient ouvertement les partis d’extrême droite, à des fins plus commerciales qu’idéologiques.

Car, nous en sommes arrivés là : le politique laisse filer entre ses doigts la gestion économique des états et cela quelle qu’en soit l’idéologie. Musk qui vise la colonisation de Mars et voit le coup d’après, c’est-à-dire le transhumanisme, soit l’immortalité, est en train d’inventer une autre forme de société dans laquelle la morale n’aura probablement plus beaucoup de défenseurs. Et quand il aura réussi son coup, il sera trop tard.

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En fin 2023, nous avons évoqué ce sujet. Nous ne croyions pas alors si bien dire. Depuis plusieurs mois, le nombre de crimes liés à toutes sortes de délits continuent de flamber. Dans notre pays, il y avait déjà les journalistes qu’on assassinait en plein comité de rédaction (et cela fait 10 ans aujourd’hui que l’attentat contre Charlie Hebdo a plongé la France dans l’horreur).

Mais, on assassinait aussi des professeurs défendant la liberté d’expression, des hommes, des femmes et des enfants, tout simplement parce qu’ils étaient juifs ou amateurs de musique et d’autres encore parce qu’ils n’étaient pas où il fallait…

Et voilà que maintenant c’est le narco trafic qui fait couler du sang. Où ? Eh bien, c’est là, la mauvaise nouvelle, partout ! Et surtout dans des villes moyennes qui respiraient la tranquillité. Ce qui n’est pas une bonne chose pour l’image de notre pays et pour la sécurité de ses habitants et de ses visiteurs. Certes, rien de commun avec le Mexique ou la Colombie, mais les balles se rapprochent…

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Notre avant dernier article de l’année 2024, intitulé : « Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle », constitue l’une des principales alertes de l’année et l’aboutissement « mainstream » d’un phénomène repéré depuis quelques années par les plus fins observateurs.

Alimentée par le déferlement de l’Intelligence artificielle, cette évolution va clairement dans le mauvais sens. Quand un individu n’est plus capable de distinguer le vrai du faux et, pire, avoue ( pour 58% d’entre eux) que peu lui importe qu’une information soit vraie ou fausse !

On est bel et bien entré dans ce monde à la Orwell où fabriqué, diffusé, asséné par des professionnels des contrefaçons informationnelles, le faux est non seulement dangereux parce qu’il est faux mais aussi parce qu’il se propage plus vite que le vrai et distille aisément son poison.

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Wokisme ? Bien que le terme ne soit pas nouveau et sévisse depuis plusieurs décennies aux USA, il entre dans le langage courant en Europe depuis quelques années. Et particulièrement ces derniers mois. Pourquoi ? Parce que l’on découvre enfin ses méfaits, en particulier sur une élite universitaire qui se fait forte d’encourager la bien-pensance et de réguler la pensée universelle à travers ses propres grilles de lecture.

Lesquelles ne sont pas celles de tout le monde. Interdisant la liberté de pensée, l’esprit critique, la recherche et l’analyse, ce wokisme a surtout éclaboussé les universités et les rues de capitales arabes après le 7 octobre 2023, reflétant ainsi l’intolérance et le manichéisme des prises de position. Soit blanches, soit noires.

Alors que tout phénomène mérite une connaissance de la grande et la petite histoire pour pouvoir être décrypté. Cela étant, le wokisme peut-il s’en prendre aussi au tourisme ? Certainement.

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Avant, il y avait la saison des cyclones et des ouragans qui attaquaient sauvagement certaines régions bien définies du globe. Maintenant, nous avons quelle que soit la saison, des inondations spectaculaires et des tempêtes encore plus spectaculaires plongeant dans la tragédie de nombreuses populations qui avaient été jusqu’ici épargnées.

2024 sera l’année de la triste « goutte froide » pour Valence en Espagne. Pour Mayotte transformée en une immense décharge de planches et de tôles, ce sera celle de Chido. Ou pour les USA en pleine tempête de neige (comme maintenant) ou dévorés par des incendies…

Et pourquoi tant de drames ? -Parce que l’eau des océans ne cessent de se réchauffer (entre 26 et 32 °C dans les zones les plus touchées). Tandis que les climato sceptiques dirigent des états peu scrupuleux.

Preuve en fut donnée par le triste dénouement de la COP 29 d’ores et déjà qualifiée de « COP de la finance climatique » !

Alors que 1800 lobbyistes des énergies fossiles y étaient présents parmi les 65 000 participants, il est clair que la couleur était d’autant plus annoncée que dès le début, le président du pays hôte a déclaré : « le pétrole et le gaz sont un cadeau de dieu » et que le même jour, l’équipe de négociation argentine était renvoyée chez elle par le président d’extrême droite climato-sceptique Javier Milei, qui avait déjà déclaré que le changement climatique était « un mensonge socialiste » !

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Alors que les ressources s’épuisent, malgré les alertes répétées des scientifiques, leur épuisement remet en cause l’ensemble des usages quotidiens que l’on en fait comme l’alimentation, l’eau, l’énergie.

Conséquences dramatiques du changement climatique, ces pénuries font gonfler les factures des particuliers qui, même dans des pays supposés « riches » ont du mal à joindre les deux bouts et situent leurs préoccupations économiques dans le trip de tête de leurs préoccupations.

Confronté à des conflits d’usage, le politique va devoir faire face de plus en plus souvent à des arbitrages auxquels il n’est pas forcément préparé et cela d’autant que certains phénomènes attaquent la santé des particuliers.

Des particuliers qui se sentent d’autant plus délaissés qu’on leur demande par ailleurs des efforts permanents pour réduire leurs besoins et leur consommation.

Y compris touristiques (voiture, avion…).

Dans ce monde où la technologie prend de plus en plus la main sur de nombreux secteurs appartenant à la sphère publique et privée, nous ne sommes qu’au tout début d’une vague montante prête à tout emporter sur son passage, c’est le déploiement de l’intelligence artificielle.

Absorbés par les avancées difficiles du métaverse., la montée en puissance des réseaux sociaux et de leurs nouveautés, les déferlements de nouveaux gadgets désireux de mettre le monde entier à l’heure du « smart », nous avons mis quelques mois à comprendre que l’arrivée de Chatgpt n’était pas anecdotique. Puissante machine à collecter et synthétiser des millions d’informations en un temps record, Open IA (la maison mère) a ébranlé l’humanité et continue avec ses concurrents de déverser quotidiennement ses nouveautés avec lesquelles il est clair qu’il ne faut pas essayer de lutter. Combat perdu d’avance, le combat de l’intelligence artificielle est d’ores et déjà gagné et implique de faire bon ménage avec elle, soit d’optimiser ses performances.

Mais heureusement, il y a eu les J.O de Paris et le renaissance de Notre Dame.

Sur ce fond plutôt pessimiste, n’oublions pas cependant les beaux moments vécus lors des Jeux Olympiques de Paris et la réouverture de Notre Dame qui ont redoré le blason de notre « douce France » et booster l’activité touristique. Démontrant ainsi que « quand on veut faire bien, on peut le faire ».

Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.

Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.

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