La tendance à l'augmentation de l'offre de Spas dans l'hôtellerie, liée en partie au nouveau classement hôtelier entré en vigueur depuis avril dernier se poursuit donc, et se confirme - Depositphotos.com Auteur DragonImages
… Actuellement, la France possède un réseau d'environ 9 000 Spas dont près de 400 sont installés au sein d'établissements hôteliers.
Sur le seul segment cinq étoiles, près de 46% des établissements en sont équipés.
La tendance à l'augmentation de l'offre de Spas dans l'hôtellerie, liée en partie au nouveau classement hôtelier entré en vigueur depuis avril dernier se poursuit donc, et se confirme. En France, comme ailleurs dans le monde où il ne se passe guère de jours sans qu’on annonce l’ouverture d’un nouvel établissement.
Sur le seul segment cinq étoiles, près de 46% des établissements en sont équipés.
La tendance à l'augmentation de l'offre de Spas dans l'hôtellerie, liée en partie au nouveau classement hôtelier entré en vigueur depuis avril dernier se poursuit donc, et se confirme. En France, comme ailleurs dans le monde où il ne se passe guère de jours sans qu’on annonce l’ouverture d’un nouvel établissement.
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Les hordes de nouveaux venus de qualité
Si l’on prend en compte la seule offre parisienne récente, on y remarquera le somptueux Spa du Cheval Blanc (Groupe LVMH) situé dans l’ex-magasin de la Samaritaine qui compte parmi les plus raffinés et spectaculaires.
Considéré comme le plus beau d’Europe, il offre une piscine immense et toutes sortes de salles de soin d’un goût exquis fournis par une enseigne du groupe : la maison Dior. Laquelle avait eu aussi la bonne idée d’opérer des croisières de wellness sur la Seine pendant les deux mois d’été. Avec succès.
Autre nouveau, le Spa de l’hôtel So, géré par la marque Codage que l’on retrouve dans plusieurs grandes villes et hôtels de la capitale. Sa spécialité ? - « Antre zen, on offre des massages profonds, et des soins du visage sur-mesure » ! Comme tant d’autres, préférés d’ailleurs par les clients aux soins signatures, souvent trop « protocolés ».
Autre exemple encore : le nouveau Spa de l’hôtel Lancaster qui a eu la bonne idée d’allier bien-être et fitness.
Mais dans la capitale, ceux-ci ne font que s’ajouter à une légion d’autres établissements parmi lesquels on compte le Peninsula, le Pavillon de la reine ou tout simplement le Georges V, le Plazza, le Shangri la, le Lutetia, le Raffles… et toutes sortes d’hôtels de moindre standing désireux de ne pas priver leur clientèle de ce qui est considéré désormais comme un « must », voire un « plus » participant à la compétitivité de l’établissement et répondant aux attentes d’une clientèle recrutée dans le segment haut de gamme.
Considéré comme le plus beau d’Europe, il offre une piscine immense et toutes sortes de salles de soin d’un goût exquis fournis par une enseigne du groupe : la maison Dior. Laquelle avait eu aussi la bonne idée d’opérer des croisières de wellness sur la Seine pendant les deux mois d’été. Avec succès.
Autre nouveau, le Spa de l’hôtel So, géré par la marque Codage que l’on retrouve dans plusieurs grandes villes et hôtels de la capitale. Sa spécialité ? - « Antre zen, on offre des massages profonds, et des soins du visage sur-mesure » ! Comme tant d’autres, préférés d’ailleurs par les clients aux soins signatures, souvent trop « protocolés ».
Autre exemple encore : le nouveau Spa de l’hôtel Lancaster qui a eu la bonne idée d’allier bien-être et fitness.
Mais dans la capitale, ceux-ci ne font que s’ajouter à une légion d’autres établissements parmi lesquels on compte le Peninsula, le Pavillon de la reine ou tout simplement le Georges V, le Plazza, le Shangri la, le Lutetia, le Raffles… et toutes sortes d’hôtels de moindre standing désireux de ne pas priver leur clientèle de ce qui est considéré désormais comme un « must », voire un « plus » participant à la compétitivité de l’établissement et répondant aux attentes d’une clientèle recrutée dans le segment haut de gamme.
En fait, selon un spécialiste :
"les avantages des Spas pour les hôteliers sont infinis. Avec de tels équipements, ces derniers sont en mesure de toucher leurs clients d'une nouvelle façon, comme aucun autre département de l'établissement n'est en mesure de le faire". Et ils permettent de les fidéliser, qu’ils soient en séjour ou qu’ils soient des clients extérieurs, payant un abonnement annuel.
Ne perdons pas de vue non plus, l’offre des grands magasins où la compétition est devenue d’autant plus rude que les Galeries Lafayette viennent d’ouvrir un espace de bien-être, concurrençant ainsi celui du Bon Marché, du Printemps et de la Samaritaine qui, elle, a choisi dans sa partie commerciale, le savoir-faire des Spas cinq mondes… Tandis que l’ancienne piscine Molitor, s’est transformée elle aussi en Spa sous l’égide de la marque Clarins…Et que toutes les destinations du monde affichent aujourd’hui une offre sur le point de devenir pléthorique.
Pour autant, si les Spas répondent à la demande des hôteliers et à une demande grandissante des consommateurs en quête de bien-être et de sérénité ainsi que d’expériences nouvelles, tous ne se valent pas.
Certains affichent des défauts qu’il faudra d’autant plus combattre que les clientèles se feront de plus en plus exigeantes par rapport à la qualité et l’originalité du service proposé. Pour en savoir plus, nous avons interviewé Marie Paul Leblanc, présidente de la Fédération des professionnels du bien-être et du SPA : Spa-A .
"les avantages des Spas pour les hôteliers sont infinis. Avec de tels équipements, ces derniers sont en mesure de toucher leurs clients d'une nouvelle façon, comme aucun autre département de l'établissement n'est en mesure de le faire". Et ils permettent de les fidéliser, qu’ils soient en séjour ou qu’ils soient des clients extérieurs, payant un abonnement annuel.
Ne perdons pas de vue non plus, l’offre des grands magasins où la compétition est devenue d’autant plus rude que les Galeries Lafayette viennent d’ouvrir un espace de bien-être, concurrençant ainsi celui du Bon Marché, du Printemps et de la Samaritaine qui, elle, a choisi dans sa partie commerciale, le savoir-faire des Spas cinq mondes… Tandis que l’ancienne piscine Molitor, s’est transformée elle aussi en Spa sous l’égide de la marque Clarins…Et que toutes les destinations du monde affichent aujourd’hui une offre sur le point de devenir pléthorique.
Pour autant, si les Spas répondent à la demande des hôteliers et à une demande grandissante des consommateurs en quête de bien-être et de sérénité ainsi que d’expériences nouvelles, tous ne se valent pas.
Certains affichent des défauts qu’il faudra d’autant plus combattre que les clientèles se feront de plus en plus exigeantes par rapport à la qualité et l’originalité du service proposé. Pour en savoir plus, nous avons interviewé Marie Paul Leblanc, présidente de la Fédération des professionnels du bien-être et du SPA : Spa-A .
Marie Paule Leblanc : "nous avons un souci qui est la pénurie de personnel"
Futuroscopie : pouvez-vous nous décrire votre Fédération et à qui s’adresse-t-elle ?
Marie Paule Leblanc : Notre fédération compte aujourd’hui environ 250 membres. Elle est née d’une association Loi 1901 qui existe depuis 20 ans et s’adresse aux dirigeants de structures de bien-être mais aussi aux personnels ainsi qu’aux fournisseurs, gestionnaires, laboratoires de cosmétiques spécialisés, masseurs, étudiants...
Elle est également ouverte à des porteurs de projets et à toute structure ou personne ayant envie et besoin de connaître le secteur.
Adhérer à Spa-A c’est en fait bénéficier d’un réseau de professionnels compétents, être informés de l’activité des Spas et participer à toutes sortes d’événements : salons, conférences, after-works réunissant des acteurs du wellness. C’est enfin et surtout : être conseillés par des spécialistes.
Futuroscopie : le souci de qualité, vous l’avez traduit par la création d’un label ? Pouvez-vous nous en parler ?
Marie Paule Leblanc : Nous avons effectivement eu à cœur de garantir à la clientèle une offre de qualité. Car, comme vous le savez, on ne peut plus faire l’impasse sur cet aspect.
Le label Spa-A décerné aux différents types d'établissements (urban Spas ou Spas hôteliers, instituts, thalasso …) représente la reconnaissance des professionnels du Spa et du bien-être. Il ne s’agit pas d’un label, décerné sur du déclaratif, mais bien, depuis son origine, d'un contrôle réalisé par une société de visiteurs mystère extérieure indépendante, sur plus de 100 points.
Spa-A accompagne les postulants, tout au long de la démarche, puis le label Spa-A est accordé pour 3 années.
En France, nous n’avons aucun label qui soit connu du grand public. Les critères FORBES ou LQA sont connus des professionnels de l’hôtellerie, mais absolument pas de nos clients. La volonté de Spa-A est de faire connaître et reconnaitre ce savoir-faire à la française. D’une communication en B to B, nous avons décidé de passer à une communication en B to C.
Futuroscopie : voyez-vous des nuages se profiler dans le ciel des Spas ?
Marie Paule Leblanc : notre souci de qualité, vous l’avez compris, passe par la sécurité de la clientèle. Ainsi, nous devons être très vigilants sur la qualité de l’eau, la qualité de la prise en charge, les thérapeutes, et tous les points qui figurent sur la charte Spa-A.
Et là, nous avons un souci qui est la pénurie de personnel. Dans le monde des Spas, comme ailleurs, nous avons du mal à recruter toutes sortes de professionnels bien formés et compétents. Un serveur peut couvrir une douzaine de tables à la fois et assurer un revenu de 1 500 € de l’heure en moyenne, un thérapeute ne couvrira jamais qu’une table avec un revenu de 150 € par heure au maximum.
Est-ce la raison pour laquelle certains considèrent le Spa comme un centre de dépenses, souvent difficiles à rentabiliser. Dans certains établissements saisonniers, la rentabilité affecte aussi parfois la qualité : le personnel ne dispose pas de suffisamment de temps de formation en amont.
Ce problème est vital pour l’industrie du Spa. Il faudra le traiter. Je renvoie à nouveau à notre Charte Spa-A.
Futuroscopie : reste-t-il donc de la place pour des nouveautés sur la planète « bien-être » ?
Marie Paule Leblanc : oui, bien sûr. Nous voyons se profiler chez les hôteliers une offre composée de cours de yoga, de randonnées, de méditations ou des cours de cuisine « healthy ». L’offre bien-être sort ainsi du Spa.
On trouve aussi une offre de soins à la maison qui se diffuse sur Internet. C’est une offre complémentaire pour les hôtels sans Spa. Nous pouvons citer ainsi l’excellent « HOW TO SPA », qui propose de vivre le « Spa @ home »… Cette offre est parfois de très bonne qualité et mérite d’être connue.
Elle mériterait aussi d’être développée dans les établissements hôteliers à l’intention de la clientèle qui veut rester dans sa chambre se relaxe. En fait, je pense qu’il y a énormément de place pour la créativité, l’imagination, le savoir-faire par exemple, consistant à proposer un environnement raffiné, relaxant, en harmonie avec le territoire où est implanté le Spa.
Il faut faire du «story-telling» quand on offre du bien-être. C’est majeur. L’hybridité des établissements est aussi devenue courante ces dernières années.
Et c’est une bonne chose car la clientèle recherche une expérience unique, propre au lieu où elle est et à ses envies. Et puis, il y a tout ce qui touche à l’éco responsabilité. Un Spa ne peut faire l’économie d’une adaptation à l’air du temps, c’est-à-dire le respect de l’environnement, la lutte contre le gaspillage, la réduction des déchets… etc.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur : Spa-a.org et sur le salon EQUIPHOTEL, puis sur le salon MADE INFRANCE.
Marie Paule Leblanc : Notre fédération compte aujourd’hui environ 250 membres. Elle est née d’une association Loi 1901 qui existe depuis 20 ans et s’adresse aux dirigeants de structures de bien-être mais aussi aux personnels ainsi qu’aux fournisseurs, gestionnaires, laboratoires de cosmétiques spécialisés, masseurs, étudiants...
Elle est également ouverte à des porteurs de projets et à toute structure ou personne ayant envie et besoin de connaître le secteur.
Adhérer à Spa-A c’est en fait bénéficier d’un réseau de professionnels compétents, être informés de l’activité des Spas et participer à toutes sortes d’événements : salons, conférences, after-works réunissant des acteurs du wellness. C’est enfin et surtout : être conseillés par des spécialistes.
Futuroscopie : le souci de qualité, vous l’avez traduit par la création d’un label ? Pouvez-vous nous en parler ?
Marie Paule Leblanc : Nous avons effectivement eu à cœur de garantir à la clientèle une offre de qualité. Car, comme vous le savez, on ne peut plus faire l’impasse sur cet aspect.
Le label Spa-A décerné aux différents types d'établissements (urban Spas ou Spas hôteliers, instituts, thalasso …) représente la reconnaissance des professionnels du Spa et du bien-être. Il ne s’agit pas d’un label, décerné sur du déclaratif, mais bien, depuis son origine, d'un contrôle réalisé par une société de visiteurs mystère extérieure indépendante, sur plus de 100 points.
Spa-A accompagne les postulants, tout au long de la démarche, puis le label Spa-A est accordé pour 3 années.
En France, nous n’avons aucun label qui soit connu du grand public. Les critères FORBES ou LQA sont connus des professionnels de l’hôtellerie, mais absolument pas de nos clients. La volonté de Spa-A est de faire connaître et reconnaitre ce savoir-faire à la française. D’une communication en B to B, nous avons décidé de passer à une communication en B to C.
Futuroscopie : voyez-vous des nuages se profiler dans le ciel des Spas ?
Marie Paule Leblanc : notre souci de qualité, vous l’avez compris, passe par la sécurité de la clientèle. Ainsi, nous devons être très vigilants sur la qualité de l’eau, la qualité de la prise en charge, les thérapeutes, et tous les points qui figurent sur la charte Spa-A.
Et là, nous avons un souci qui est la pénurie de personnel. Dans le monde des Spas, comme ailleurs, nous avons du mal à recruter toutes sortes de professionnels bien formés et compétents. Un serveur peut couvrir une douzaine de tables à la fois et assurer un revenu de 1 500 € de l’heure en moyenne, un thérapeute ne couvrira jamais qu’une table avec un revenu de 150 € par heure au maximum.
Est-ce la raison pour laquelle certains considèrent le Spa comme un centre de dépenses, souvent difficiles à rentabiliser. Dans certains établissements saisonniers, la rentabilité affecte aussi parfois la qualité : le personnel ne dispose pas de suffisamment de temps de formation en amont.
Ce problème est vital pour l’industrie du Spa. Il faudra le traiter. Je renvoie à nouveau à notre Charte Spa-A.
Futuroscopie : reste-t-il donc de la place pour des nouveautés sur la planète « bien-être » ?
Marie Paule Leblanc : oui, bien sûr. Nous voyons se profiler chez les hôteliers une offre composée de cours de yoga, de randonnées, de méditations ou des cours de cuisine « healthy ». L’offre bien-être sort ainsi du Spa.
On trouve aussi une offre de soins à la maison qui se diffuse sur Internet. C’est une offre complémentaire pour les hôtels sans Spa. Nous pouvons citer ainsi l’excellent « HOW TO SPA », qui propose de vivre le « Spa @ home »… Cette offre est parfois de très bonne qualité et mérite d’être connue.
Elle mériterait aussi d’être développée dans les établissements hôteliers à l’intention de la clientèle qui veut rester dans sa chambre se relaxe. En fait, je pense qu’il y a énormément de place pour la créativité, l’imagination, le savoir-faire par exemple, consistant à proposer un environnement raffiné, relaxant, en harmonie avec le territoire où est implanté le Spa.
Il faut faire du «story-telling» quand on offre du bien-être. C’est majeur. L’hybridité des établissements est aussi devenue courante ces dernières années.
Et c’est une bonne chose car la clientèle recherche une expérience unique, propre au lieu où elle est et à ses envies. Et puis, il y a tout ce qui touche à l’éco responsabilité. Un Spa ne peut faire l’économie d’une adaptation à l’air du temps, c’est-à-dire le respect de l’environnement, la lutte contre le gaspillage, la réduction des déchets… etc.
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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