En proie à une frénésie de croissance, n’oublions pas que Trump 2, tient vraiment à tenir les promesses de son slogan : Make America Great Again - Depositphotos.com BryanRoschetzky3@gmail.com
Haï par les uns, adulé par les autres, le nouveau président américain n’a pas à priori de quoi faire rêver une Amérique divisée, en proie aux injustices sociales, et pourtant convoitée par des millions de migrants désireux de sortir de leur misère.
Donald Trump que l’intelligentsia et les classes supérieures rejettent aux USA et dans de nombreux pays du monde attachés à des valeurs libérales, lui dont l’écrivain Paul Auster ne voulait même pas prononcer le nom, se contentant de le désigner comme le « quarante cinquième », a cependant gagné et gagné haut la main.
Et cela malgré des sondages prévoyant des résultats serrés et des opinions publiques contradictoires.
Qu’on l’aime ou non, apparaissant comme la figure tutélaire voire messianique d’une nouvelle Amérique pressée de revenir aux valeurs d’antan et à des méthodes radicales pour résoudre ses problèmes, l’homme de l’insurrection du 6 janvier 2021 n’a même plus à se soucier de sa situation judiciaire.
En pause pendant les quatre années à venir, les procédures dont il est l’objet attendront la fin du mandat de ce « diable d’homme » de 78 ans ayant échappé à deux attentats dont l’un aurait pu lui coûter la vie.
Présidentielle USA : quid des enjeux, selon Pascal Boniface ? 🔑
Trump a aussi échappé à l’immense opprobre que lui ont valu ses incartades orales, sexuelles, sa vulgarité voire sa grossièreté à l’endroit de ses concurrents et notamment sa concurrente directe.
Comportements machistes, goût exagéré d’un show bizz façon Fox News, hermétique aux règles de la déontologie politique, souvent inculte, assoiffé de vengeance sociale, le nouvel homme fort de la maison blanche a donc des handicaps.
Sur la scène nationale et surtout sur la scène internationale où nul ne l’attendait, excepté un président hongrois ou un premier ministre israélien espérant sortir victorieux de deux longues années de guerre.
Donald Trump que l’intelligentsia et les classes supérieures rejettent aux USA et dans de nombreux pays du monde attachés à des valeurs libérales, lui dont l’écrivain Paul Auster ne voulait même pas prononcer le nom, se contentant de le désigner comme le « quarante cinquième », a cependant gagné et gagné haut la main.
Et cela malgré des sondages prévoyant des résultats serrés et des opinions publiques contradictoires.
Qu’on l’aime ou non, apparaissant comme la figure tutélaire voire messianique d’une nouvelle Amérique pressée de revenir aux valeurs d’antan et à des méthodes radicales pour résoudre ses problèmes, l’homme de l’insurrection du 6 janvier 2021 n’a même plus à se soucier de sa situation judiciaire.
En pause pendant les quatre années à venir, les procédures dont il est l’objet attendront la fin du mandat de ce « diable d’homme » de 78 ans ayant échappé à deux attentats dont l’un aurait pu lui coûter la vie.
Présidentielle USA : quid des enjeux, selon Pascal Boniface ? 🔑
Trump a aussi échappé à l’immense opprobre que lui ont valu ses incartades orales, sexuelles, sa vulgarité voire sa grossièreté à l’endroit de ses concurrents et notamment sa concurrente directe.
Comportements machistes, goût exagéré d’un show bizz façon Fox News, hermétique aux règles de la déontologie politique, souvent inculte, assoiffé de vengeance sociale, le nouvel homme fort de la maison blanche a donc des handicaps.
Sur la scène nationale et surtout sur la scène internationale où nul ne l’attendait, excepté un président hongrois ou un premier ministre israélien espérant sortir victorieux de deux longues années de guerre.
Trump 2 « Le changement climatique est un canular » : une inquiétude partagée
Et pourquoi ne l’espérait-on pas ? D’une part, parce que monsieur Trump n’a rien à faire de l’écologie comme il n’a pas hésité à le marteler. Plus soucieux d’économie et de gains massifs pour son pays, il n’a pas caché sa volonté de rompre avec les objectifs de Paris et de reprendre les extractions de gaz de schiste, partout où il se situe afin de rendre son pays plus autonome.
Une aberration à la veille de la Cop 29 à Bakou dont on aurait souhaité qu’elle se déroule sous de meilleurs auspices alors que 2024 s’affirme comme une année record en termes de chaleur : 1.5 degré selon l’Institut Copernicus.
En rupture avec une partie des jeunes, sur ce chapitre de la transition, il l’est aussi sur les questions liées à la condition féminine et en particulier aux lois fédérales liées à l’autorisation d’avorter. Véritable pomme de discorde, cet emblème de la lutte féministe, ne laisse pas présager beaucoup de sérénité du côté de la plus grande moitié de la population étasunienne obligée de reprendre un combat que l’on croyait d’un autre âge.
Nancy Huston : « On doit aider les femmes à apaiser les choses car on assiste à une période de peur de leur part et cela après des années de féminisme »
Une aberration à la veille de la Cop 29 à Bakou dont on aurait souhaité qu’elle se déroule sous de meilleurs auspices alors que 2024 s’affirme comme une année record en termes de chaleur : 1.5 degré selon l’Institut Copernicus.
En rupture avec une partie des jeunes, sur ce chapitre de la transition, il l’est aussi sur les questions liées à la condition féminine et en particulier aux lois fédérales liées à l’autorisation d’avorter. Véritable pomme de discorde, cet emblème de la lutte féministe, ne laisse pas présager beaucoup de sérénité du côté de la plus grande moitié de la population étasunienne obligée de reprendre un combat que l’on croyait d’un autre âge.
Nancy Huston : « On doit aider les femmes à apaiser les choses car on assiste à une période de peur de leur part et cela après des années de féminisme »
Économie : « I will fix it »
Sur le chapitre économique, alors que la grande faiblesse du gouvernement démocrate réside dans une inflation galopante malgré la création de 7 millions d’emplois, le nouvel élu n’a pas d’états d’âme. Il en a d’autant moins que de nombreux Américains concèdent que durant son premier mandat, on ne vivait pas si mal aux USA alors qu’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ont des difficultés à joindre les deux bouts.
Prêt à tout, Donald Trump est surtout prêt à renforcer le protectionnisme américain en doublant les taxes douanières à l’importation. Première visée : l’Europe et en particulier la France dont les produits de luxe se déversent abondamment sur le marché américain. (Le cognac par exemple et les champagnes sont dans l’œil du cyclone).
Quant aux Chinois, ils sont également inquiets. Avec une économie en berne, ils perdraient beaucoup de ces nouveaux droits, surtout sur les voitures et moteurs électriques. Quant aux USA, ils perdraient aussi une partie de leur tourisme d’affaires, ou en tout cas, le verraient changer de direction.
En proie à une frénésie de croissance, n’oublions pas que Trump 2, tient vraiment à tenir les promesses de son slogan : « Make America Great Again » !
Thierry Breton : "Trump parle, il dit des choses simples, il a un programme économique simple. Et quand vous écoutez les électeurs et les électrices, ils considèrent qu'il va faire ce qu'il dit. Et je pense que oui, il va faire ce qu'il dit."
Sources : France Inter
Prêt à tout, Donald Trump est surtout prêt à renforcer le protectionnisme américain en doublant les taxes douanières à l’importation. Première visée : l’Europe et en particulier la France dont les produits de luxe se déversent abondamment sur le marché américain. (Le cognac par exemple et les champagnes sont dans l’œil du cyclone).
Quant aux Chinois, ils sont également inquiets. Avec une économie en berne, ils perdraient beaucoup de ces nouveaux droits, surtout sur les voitures et moteurs électriques. Quant aux USA, ils perdraient aussi une partie de leur tourisme d’affaires, ou en tout cas, le verraient changer de direction.
En proie à une frénésie de croissance, n’oublions pas que Trump 2, tient vraiment à tenir les promesses de son slogan : « Make America Great Again » !
Thierry Breton : "Trump parle, il dit des choses simples, il a un programme économique simple. Et quand vous écoutez les électeurs et les électrices, ils considèrent qu'il va faire ce qu'il dit. Et je pense que oui, il va faire ce qu'il dit."
Sources : France Inter
La fermeture des frontières : une symbolique menacée
Quant aux problèmes migratoires montés en épingle par les médias, amplifiés par le candidat à la présidence promettant une déportation des clandestins, ils ne sont pas faits pour rendre l’avenir de l’image américaine attractive dans les opinions à tendances libérales outrées par les méthodes et les propos d’un candidat manipulateur, surfant admirablement sur les vagues de xénophobie.
Les USA, ne l’oublions pas, sont un pays d’immigrants dont on a toujours besoin aujourd’hui pour faire tourner une partie de l’économie et pour peaufiner la culture et la créativité de cette immense puissance culturelle. Que seraient les musiques nord-américaines sans les Cubains, les Jamaïcains, les Porto Ricains et le génie des jazzmen noirs, toujours dominants ? Et que seraient par la même occasion notre musique européenne ?
Formidable paradoxe et preuve du changement sociologique majeur dans l’Amérique d’aujourd’hui et de demain, le problème de l’immigration ne sera cependant pas réglé à la va vite et sans violence, d’autant que les narco trafiquants vérolent aujourd’hui l’immigration clandestine et se montrent plus coriaces et dangereux que les passeurs d’hier.
En tout cas, d’ores et déjà, la police de la frontière entre Arizona et Mexique se réjouit de l’arrivée de Trump au pouvoir : « Il faut revenir aux bonnes méthodes du passé ! » insiste un shérif interviewé sur France Inter !
Le pire étant que les Hispaniques ont été 40% de plus à voter pour le nouveau président alors que la candidate démocrate a perdu, on l’a beaucoup dit, leurs votes, celui des noirs, celui des arabo américains partisans de la cause palestinienne et des juifs modérés…
Les USA, ne l’oublions pas, sont un pays d’immigrants dont on a toujours besoin aujourd’hui pour faire tourner une partie de l’économie et pour peaufiner la culture et la créativité de cette immense puissance culturelle. Que seraient les musiques nord-américaines sans les Cubains, les Jamaïcains, les Porto Ricains et le génie des jazzmen noirs, toujours dominants ? Et que seraient par la même occasion notre musique européenne ?
Formidable paradoxe et preuve du changement sociologique majeur dans l’Amérique d’aujourd’hui et de demain, le problème de l’immigration ne sera cependant pas réglé à la va vite et sans violence, d’autant que les narco trafiquants vérolent aujourd’hui l’immigration clandestine et se montrent plus coriaces et dangereux que les passeurs d’hier.
En tout cas, d’ores et déjà, la police de la frontière entre Arizona et Mexique se réjouit de l’arrivée de Trump au pouvoir : « Il faut revenir aux bonnes méthodes du passé ! » insiste un shérif interviewé sur France Inter !
Le pire étant que les Hispaniques ont été 40% de plus à voter pour le nouveau président alors que la candidate démocrate a perdu, on l’a beaucoup dit, leurs votes, celui des noirs, celui des arabo américains partisans de la cause palestinienne et des juifs modérés…
La géopolitique isolationniste de Donald
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En matière de géopolitique, on ne s’attend pas non plus à un règlement apaisé des conflits internationaux en cours. Prétendant couper l’adhésion du pays à l’Otan, afin de débarrasser les finances américaines de dépenses coûteuses et d’épargner des vies, le discours du nouveau président est suffisamment simple et clair pour être populaire.
Il l’est aussi assez pour être soutenu par les populations vivant dans cette « Amérique profonde », celle merveilleusement décrite par une littérature puissante incarnée dès le début du vingtième siècle par des écrivains comme John Steinbeck (Les raisins de la colère), William Faulkner ou Tennessee William et aujourd’hui par d’autres romanciers comme Russel Banks, Jim Harrison, Nicolas Butler … et tant d’autres témoins d’un déclin réel.
Car les USA, c’est bien cet autre visage de malheureux obèses, oubliés des services sociaux, de la prospérité, de l’éducation, de la culture autre que celle des saloons et des pintes de bière ou de l’église évangélique le dimanche ! Mais non oubliés par les réseaux sociaux, la désinformation, la post-vérité, la violence et le cortège de nuisances mentales qui vont avec.
Parmi les jeunes et les moins jeunes. Les USA c’est aussi la Silicon Valley et désormais un Elon Musk, richissime entrepreneur qui a la confiance du président et va sans doute ne pas se gêner pour la mériter quels que soient les projets issus de son génie mégalomaniaque !
Thierry Breton : « Aux États-Unis, quand on 203 millions d'abonnés, comme Elon Musk, sur le réseau X qui en compte 300 millions (donc que les deux tiers des personnes sur X le suivent), avec une amplification des messages notamment par les algorithmes, ça crée un impact très fort : on peut dire de façon claire que ceux qui maîtrisent les réseaux sociaux peuvent avoir un pouvoir supplémentaire ».
… Voici pourquoi, le tourisme made in USA qui continue de figurer en tête des désirs de voyages de la population mondiale est en partie menacé. A moins, au contraire, que vulgarité et obscurantisme ne deviennent les diktats du monde et tourisme de demain ?
Il l’est aussi assez pour être soutenu par les populations vivant dans cette « Amérique profonde », celle merveilleusement décrite par une littérature puissante incarnée dès le début du vingtième siècle par des écrivains comme John Steinbeck (Les raisins de la colère), William Faulkner ou Tennessee William et aujourd’hui par d’autres romanciers comme Russel Banks, Jim Harrison, Nicolas Butler … et tant d’autres témoins d’un déclin réel.
Car les USA, c’est bien cet autre visage de malheureux obèses, oubliés des services sociaux, de la prospérité, de l’éducation, de la culture autre que celle des saloons et des pintes de bière ou de l’église évangélique le dimanche ! Mais non oubliés par les réseaux sociaux, la désinformation, la post-vérité, la violence et le cortège de nuisances mentales qui vont avec.
Parmi les jeunes et les moins jeunes. Les USA c’est aussi la Silicon Valley et désormais un Elon Musk, richissime entrepreneur qui a la confiance du président et va sans doute ne pas se gêner pour la mériter quels que soient les projets issus de son génie mégalomaniaque !
Thierry Breton : « Aux États-Unis, quand on 203 millions d'abonnés, comme Elon Musk, sur le réseau X qui en compte 300 millions (donc que les deux tiers des personnes sur X le suivent), avec une amplification des messages notamment par les algorithmes, ça crée un impact très fort : on peut dire de façon claire que ceux qui maîtrisent les réseaux sociaux peuvent avoir un pouvoir supplémentaire ».
… Voici pourquoi, le tourisme made in USA qui continue de figurer en tête des désirs de voyages de la population mondiale est en partie menacé. A moins, au contraire, que vulgarité et obscurantisme ne deviennent les diktats du monde et tourisme de demain ?
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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