TourMaG.com - Qu'est qui s'est passé à l'Aéroport de Mopti ?
Carlos da Silva: "Nous devions après Mopti nous envoler vers Atar, récupérer nos passagers et repartir vers Paris. Tout d'abord on nous a signifié qu'on ne pouvait pas débarquer nos passagers parce qu'il y avait un souci sur le plan administratif.
Après on nous a dit que le plan de vol n'avait pas été déposé, alors que, bien sûr, l'avion n'aurait pu quitter Paris sans un plan de vol. Finalement, au bout de 2 heures de palabres nos clients ont pu quitter l'avion."
T.M.com - Tout est alors rentré dans l'ordre ?
C.da.S :"Non parce qu'entre temps la nuit était tombée et on ne pouvait plus décoller pour Atar. On était coincés à Mopti avec 235 passagers et obligés d'y passer la nuit. Le lendemain, mardi, au lever du jour, on nous a signale qu'il y a "un souci" et qu'on ne pouvait pas décoller.
Dans le même temps, nous avions alerté un peu tout le monde, de l'Ambassade de France à Bamako en passant par le Quai d'Orsay et la DGAC. Malgré les négociations et les preuves apportées qui réfutent la thèse des autorités maliennes, on refuse toujours de nous laisser partir..."
T.M.com - Quels étaient les justificatifs apportés ?
C.da.S :"Ils ont dit avoir trouvé à bord deux certificats de vol dont l'un au nom de l'ex-Euralair à qui avait appartenu l'avion. Mais il est clair qu'Air Horizon qui a remplacé Euralair n'a plus rien à voir avec cette compagnie. Par ailleurs, c'est GO Voyages qui avait affrété l'avion, donc...
Ensuite on a prétendu que nous n'avions pas les droits de trafic qui avaient été attribués à une agence de voyages locale, etc. Bref, la DGAC a fourni tous les documents demandés, mais une nouvelle journée s'était écoulée et nous étions mercredi."
T.M.com - Quelle décision avez-vous pris ?
C.da.S :"Dès mardi nous avions décidé d'affréter un autre avion. Mais nous n'avons trouvé d'appareil disponible que chez Corsair. Bien entendu, il ne pouvait décoller le jour même. Il fallait attendre mercredi. Mercredi, l'affaire était monté jusqu'à la présidence de la république au Mali et nous avons obtenu l'autorisation de décoller... à vide.
Interdiction donc de prendre des passagers. Mais c'était un moindre mal dans la mesure où l'avion de Corsait était déjà en route. Le temps qu'il arrive, qu'il dépose les passagers à Atar et reprenne le chemin de Paris et nous étions... jeudi 18h45 !"
T.M.com - Avez-vous appris réellement ce qui s'était passé ?
C.da.S :"Ce qui était terrible, c'était de ne pas savoir, ne pas comprendre pourquoi cet appareil était bloqué. Nous avons pu savoir par la suite que les autorités aériennes avaient un contentieux avec Euralair, compagnie qui avait beaucoup travaillé avec le Mali auparavant"
T.M.com - Quelles conséquences tirez-vous de cette affaire ?
C.da.S :"Ce qu'on vient de vivre a été très douloureux, pénible et... coûteux ! Nous arrêtons notre production sur le Mali, destination sur laquelle nous avions beaucoup investi et, de toute façon le Quai d'Orsay n'est plus très chaud non plus pour que nous programmions le pays.
Au total, ce blocage d'avion s'est traduit par une perte globale de 150 000 euros, sans compter le préjudice pour notre image de marque. Nous allons donc étudier notre recentrage sur une autre destination ou encore renforcer une autre, nous ne savons pas encore exactement..."
A LA LOUPE
En 2003, Go Voyages a réalisé un chiffre d'affaires global de 185 millions d'euros, en hausse de 17,8 %, pour 450 000 clients contre 400.000 en 2002. Internet représente désormais 37,8 % de ses revenus, soit 70 millions d'euros, contre 31,8 % un an plus tôt (50 millions d'euros). 28,6 % des revenus Internet sont générés en direct via le site govayages.com, le reste (71,4 %) provenant des agences de voyages.
Carlos da Silva: "Nous devions après Mopti nous envoler vers Atar, récupérer nos passagers et repartir vers Paris. Tout d'abord on nous a signifié qu'on ne pouvait pas débarquer nos passagers parce qu'il y avait un souci sur le plan administratif.
Après on nous a dit que le plan de vol n'avait pas été déposé, alors que, bien sûr, l'avion n'aurait pu quitter Paris sans un plan de vol. Finalement, au bout de 2 heures de palabres nos clients ont pu quitter l'avion."
T.M.com - Tout est alors rentré dans l'ordre ?
C.da.S :"Non parce qu'entre temps la nuit était tombée et on ne pouvait plus décoller pour Atar. On était coincés à Mopti avec 235 passagers et obligés d'y passer la nuit. Le lendemain, mardi, au lever du jour, on nous a signale qu'il y a "un souci" et qu'on ne pouvait pas décoller.
Dans le même temps, nous avions alerté un peu tout le monde, de l'Ambassade de France à Bamako en passant par le Quai d'Orsay et la DGAC. Malgré les négociations et les preuves apportées qui réfutent la thèse des autorités maliennes, on refuse toujours de nous laisser partir..."
T.M.com - Quels étaient les justificatifs apportés ?
C.da.S :"Ils ont dit avoir trouvé à bord deux certificats de vol dont l'un au nom de l'ex-Euralair à qui avait appartenu l'avion. Mais il est clair qu'Air Horizon qui a remplacé Euralair n'a plus rien à voir avec cette compagnie. Par ailleurs, c'est GO Voyages qui avait affrété l'avion, donc...
Ensuite on a prétendu que nous n'avions pas les droits de trafic qui avaient été attribués à une agence de voyages locale, etc. Bref, la DGAC a fourni tous les documents demandés, mais une nouvelle journée s'était écoulée et nous étions mercredi."
T.M.com - Quelle décision avez-vous pris ?
C.da.S :"Dès mardi nous avions décidé d'affréter un autre avion. Mais nous n'avons trouvé d'appareil disponible que chez Corsair. Bien entendu, il ne pouvait décoller le jour même. Il fallait attendre mercredi. Mercredi, l'affaire était monté jusqu'à la présidence de la république au Mali et nous avons obtenu l'autorisation de décoller... à vide.
Interdiction donc de prendre des passagers. Mais c'était un moindre mal dans la mesure où l'avion de Corsait était déjà en route. Le temps qu'il arrive, qu'il dépose les passagers à Atar et reprenne le chemin de Paris et nous étions... jeudi 18h45 !"
T.M.com - Avez-vous appris réellement ce qui s'était passé ?
C.da.S :"Ce qui était terrible, c'était de ne pas savoir, ne pas comprendre pourquoi cet appareil était bloqué. Nous avons pu savoir par la suite que les autorités aériennes avaient un contentieux avec Euralair, compagnie qui avait beaucoup travaillé avec le Mali auparavant"
T.M.com - Quelles conséquences tirez-vous de cette affaire ?
C.da.S :"Ce qu'on vient de vivre a été très douloureux, pénible et... coûteux ! Nous arrêtons notre production sur le Mali, destination sur laquelle nous avions beaucoup investi et, de toute façon le Quai d'Orsay n'est plus très chaud non plus pour que nous programmions le pays.
Au total, ce blocage d'avion s'est traduit par une perte globale de 150 000 euros, sans compter le préjudice pour notre image de marque. Nous allons donc étudier notre recentrage sur une autre destination ou encore renforcer une autre, nous ne savons pas encore exactement..."
A LA LOUPE
En 2003, Go Voyages a réalisé un chiffre d'affaires global de 185 millions d'euros, en hausse de 17,8 %, pour 450 000 clients contre 400.000 en 2002. Internet représente désormais 37,8 % de ses revenus, soit 70 millions d'euros, contre 31,8 % un an plus tôt (50 millions d'euros). 28,6 % des revenus Internet sont générés en direct via le site govayages.com, le reste (71,4 %) provenant des agences de voyages.