Gagnez du temps sur le temps : l'Internet à grande vitesse dans le TGV Est !

« C’est une première mondiale », commente sans fausse modestie Mireille Faugère, la directrice Voyageurs France Europe de la SNCF.

Certains trains le proposent déjà à l’international mais ce ne sont pas des trains rapides. La performance du TGV Est sera justement de proposer un service « seam less », sans coupures ni ruptures de charge.

Pour réaliser le développement, un budget de 20 millions d’euros a été nécessaire et la SNCF a réuni les compétences de Cap Gemini, Orange Business Services, Eutelsat et Alstom Transport. Pour offrir une qualité de service maximale, la connection au web devait être satellitaire.

Le premier TGV à être équipé sera le TGV Est, celui qui subira en premier la concurrence d’autres opérateurs européens après l’ouverture à la concurrence prévue en 2010. Pour chaque rame qui emporte 350 passagers au maximum, une cinquantaine de connections simultanées à internet sera possible.

Jusqu’au mois de mars, les trois rames équipées serviront de test pour vérifier la qualité des connections et sonder les passagers afin de définir une gamme tarifaire acceptable si la SNCF prend la décision de l’étendre aux 52 rames qui circulent sur le trajet Est, Luxembourg, Allemagne et Suisse compris.

Ce qui représentera un investissement de 80 millions d’euros pour un déploiement qui s‘étalera sur six mois.

Le tarif de connection devrait se situer autour de 3 euros de l’heure pour l’internet, de 5 à 6 euros pour le visionnement d’un film et de 3 euros pour la connection au portail de divertissement sur l’ensemble du trajet. Le service sera accessible indifféremment aux passagers des deux classes.

Une philosophie différente de celle de Thalys qui expérimente un autre système de connection internet actuellement. Thalys prévoit d’inclure le coût de la connection dans le prix du billet de Première classe tandis qu’il sera payant pour les passagers de 2e classe.