Simon Thirot : "Nous essayons d'avoir une position équilibrée, parce qu'il y a des projets qui méritent d'être soutenus et lancés et qui doivent donc trouver un garant financier" - Depositphotos.com, ridofranz
TourMaG.com - L'année 2020 a été secouée par la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19. Comment le Fonds Mutuel de Solidarité (FMS) de l'UNAT a-t-il traversé ces douze mois ? Quelles transformations avez-vous dû envisager pour faire face à la situation ?
Simon Thirot : L'année a débuté avec l'application de l'arrêté ministériel sur les normes prudentielles (Solvency I, ndlr), pris en 2019 et applicable à partir du 1er janvier 2020.
Nous y avons été soumis, comme l'APST d'ailleurs, et nous avons passé très largement les normes qui nous sont imposées par l'Etat, à plus de 250%, nous n'avons pas de difficultés en termes de solvabilité.
En effet, cela fait plusieurs années que le FMS a entrepris une véritable réforme et une transformation du service, parce que le nombre de nos bénéficiaires a progressivement augmenté. Aujourd'hui, nous en avons entre 220 et 230 en fonction du moment de l'année, un chiffre qui s'est stabilisé.
Nous avons donc revu les process depuis trois ans, à l'aide de partenaires extérieurs, notamment Ernst and Young, pour améliorer la qualité des analyses (métier, activité, situation financière des structures), mais aussi des documents demandés et les contre-garanties.
Ce travail nous a permis d'avoir une vision précise de la situation de chacun de nos bénéficiaires, et cela nous a bien servis pour l'année qui vient de s'écouler !
Ce travail important, mené depuis plusieurs années, nous permet aussi de mieux accompagner notre réseau et nos bénéficiaires, qui s'inscrivent exclusivement dans le champ de l'économie sociale et solidaire et qui sont adhérents de l'UNAT.
Simon Thirot : L'année a débuté avec l'application de l'arrêté ministériel sur les normes prudentielles (Solvency I, ndlr), pris en 2019 et applicable à partir du 1er janvier 2020.
Nous y avons été soumis, comme l'APST d'ailleurs, et nous avons passé très largement les normes qui nous sont imposées par l'Etat, à plus de 250%, nous n'avons pas de difficultés en termes de solvabilité.
En effet, cela fait plusieurs années que le FMS a entrepris une véritable réforme et une transformation du service, parce que le nombre de nos bénéficiaires a progressivement augmenté. Aujourd'hui, nous en avons entre 220 et 230 en fonction du moment de l'année, un chiffre qui s'est stabilisé.
Nous avons donc revu les process depuis trois ans, à l'aide de partenaires extérieurs, notamment Ernst and Young, pour améliorer la qualité des analyses (métier, activité, situation financière des structures), mais aussi des documents demandés et les contre-garanties.
Ce travail nous a permis d'avoir une vision précise de la situation de chacun de nos bénéficiaires, et cela nous a bien servis pour l'année qui vient de s'écouler !
Ce travail important, mené depuis plusieurs années, nous permet aussi de mieux accompagner notre réseau et nos bénéficiaires, qui s'inscrivent exclusivement dans le champ de l'économie sociale et solidaire et qui sont adhérents de l'UNAT.
"En 2021, environ un tiers de nos adhérents seront suivis plus particulièrement"
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TourMaG.com - Avez-vous eu à intervenir pour des sinistres en 2020 ?
Simon Thirot : Non, la dernière année de sinistre remonte à 2014. Nous avons une sinistralité extrêmement faible.
Nous avons eu à radier douze opérateurs, principalement des arrêts d'activité, du fait de la situation et de la crise actuelles.
Ces chiffres sont aussi liés au fait que nous n'avons que 230 bénéficiaires, ce qui nous permet d'avoir une vraie connaissance et un accompagnement de nos bénéficiaires, y compris dans les mois qui se sont écoulés et dans la crise.
Le fait d'avoir ce périmètre-là nous a aussi permis de leur transmettre directement toutes les informations sur la crise, sur les aides et d'avoir une vraie visibilité sur le périmètre du risque que nous courons, puisque nous savions, pour chacun de nos bénéficiaires, dès fin 2020, quelles étaient les pertes de l'année, le montant des avoirs émis, s'ils avaient sollicité un PGE et si oui, à hauteur de combien, et si une partie de ce prêt avait été consommée ou non, s'ils avaient consommé le fonds de solidarité ou pas...
Cela nous permet désormais de mettre plus facilement sous surveillance des opérateurs dont on pourrait penser qu'ils sont fragiles.
TourMaG.com - Cela signifie-t-il également que vous allez renforcer les contrôles en 2021 ?
Simon Thirot : Sachez déjà qu'au FMS UNAT, il n'y a pas de renouvellement automatique des garanties financières. Tous les dossiers sont réétudiés chaque année au cours du second semestre.
Nous faisons pour cela un bilan de l'activité, du métier, nous décortiquons les prestataires, les tarifs, les publics auxquels nos bénéficiaires s'adressent, les pics d'acomptes, etc., ainsi qu'une analyse financière avec les comptes arrêtés, une situation de trésorerie. Cela nous a permis de revoir, durant la crise, tous nos bénéficiaires en 2020.
En 2021, environ un tiers de nos adhérents seront suivis plus particulièrement et leur dossier réétudié à mi-année ou en cours d'année.
Nous n'allons pas attendre fin 2021 pour les revoir, mais nous allons leur donner des points d'étape pour pouvoir vraiment les suivre et s'assurer que leur activité repart, que leurs finances se redressent, ou si la situation se dégrade, pouvoir les accompagner ou en tirer les conséquences en terme de prise de risques et/ou de radiation.
Simon Thirot : Non, la dernière année de sinistre remonte à 2014. Nous avons une sinistralité extrêmement faible.
Nous avons eu à radier douze opérateurs, principalement des arrêts d'activité, du fait de la situation et de la crise actuelles.
Ces chiffres sont aussi liés au fait que nous n'avons que 230 bénéficiaires, ce qui nous permet d'avoir une vraie connaissance et un accompagnement de nos bénéficiaires, y compris dans les mois qui se sont écoulés et dans la crise.
Le fait d'avoir ce périmètre-là nous a aussi permis de leur transmettre directement toutes les informations sur la crise, sur les aides et d'avoir une vraie visibilité sur le périmètre du risque que nous courons, puisque nous savions, pour chacun de nos bénéficiaires, dès fin 2020, quelles étaient les pertes de l'année, le montant des avoirs émis, s'ils avaient sollicité un PGE et si oui, à hauteur de combien, et si une partie de ce prêt avait été consommée ou non, s'ils avaient consommé le fonds de solidarité ou pas...
Cela nous permet désormais de mettre plus facilement sous surveillance des opérateurs dont on pourrait penser qu'ils sont fragiles.
TourMaG.com - Cela signifie-t-il également que vous allez renforcer les contrôles en 2021 ?
Simon Thirot : Sachez déjà qu'au FMS UNAT, il n'y a pas de renouvellement automatique des garanties financières. Tous les dossiers sont réétudiés chaque année au cours du second semestre.
Nous faisons pour cela un bilan de l'activité, du métier, nous décortiquons les prestataires, les tarifs, les publics auxquels nos bénéficiaires s'adressent, les pics d'acomptes, etc., ainsi qu'une analyse financière avec les comptes arrêtés, une situation de trésorerie. Cela nous a permis de revoir, durant la crise, tous nos bénéficiaires en 2020.
En 2021, environ un tiers de nos adhérents seront suivis plus particulièrement et leur dossier réétudié à mi-année ou en cours d'année.
Nous n'allons pas attendre fin 2021 pour les revoir, mais nous allons leur donner des points d'étape pour pouvoir vraiment les suivre et s'assurer que leur activité repart, que leurs finances se redressent, ou si la situation se dégrade, pouvoir les accompagner ou en tirer les conséquences en terme de prise de risques et/ou de radiation.
"Sur les produits d'hiver packagés, la situation est sinistrée"
TourMaG.com - Redoutez-vous plus particulièrement la fin de l'année 2021, lorsque certains de vos bénéficiaires vont devoir rembourser à leurs clients une partie des avoirs émis et non utilisés dans le cadre de l'ordonnance 2020-315 ?
Simon Thirot : Le sujet des avoirs nous préoccupe particulièrement. Il est sûr que plus la crise dure, notamment avec le peu d'activité sur l'hiver, et moins les avoirs pourront être réutilisés, donc plus les opérateurs auront à rembourser au second semestre.
C'est pour cela que nous savons, pour chaque opérateur, le montant des avoirs émis et combien a déjà été reconsommé.
TourMaG.com - Selon vous, il n'y aura pas de saison d'hiver ?
Simon Thirot : Nous savons déjà qu'il n'y en aura pas en février, mars est une grande inconnue, je ne parle même pas d'avril...
Sur les produits d'hiver packagés, qui comprennent de la remontée mécanique et de la restauration, y compris dans les villages clubs de vacances, il n'y a pas de ventes et la situation est sinistrée.
TourMaG.com - Les villages clubs pourraient donc faire partie des opérateurs que vous allez davantage surveiller ?
Simon Thirot : Oui, ils en font partie, avec d'autres typologies d'opérateurs qui ont émis le plus d'avoirs, en termes de montants, tels que les inter-CE, c'est-à-dire des opérateurs qui mutualisent de la vente de séjours pour les comités d'entreprises, mais également le secteur des vacances adaptées pour les personnes en situation de handicap et les séjours linguistiques.
Nous nous faisons accompagner dans ces process de surveillance par deux partenaires, le cabinet d'audit Ernst and Young et Assurinco, pour calculer encore mieux le périmètre du risque.
TourMaG.com - Avez-vous revu ou durci certaines conditions, comme les contre-garanties par exemple ?
Simon Thirot : Oui, nous sommes amenés à demander davantage de contre-garanties et parfois de meilleure qualité.
Nous sommes également encore plus vigilants sur notre demande de documents financiers et comptables, nous sommes même intransigeants. Si un opérateur ne nous a pas fourni les niveaux d'avoirs et tous les documents comptables et financiers, son dossier ne peut pas être présenté et il encourt une radiation.
Simon Thirot : Le sujet des avoirs nous préoccupe particulièrement. Il est sûr que plus la crise dure, notamment avec le peu d'activité sur l'hiver, et moins les avoirs pourront être réutilisés, donc plus les opérateurs auront à rembourser au second semestre.
C'est pour cela que nous savons, pour chaque opérateur, le montant des avoirs émis et combien a déjà été reconsommé.
TourMaG.com - Selon vous, il n'y aura pas de saison d'hiver ?
Simon Thirot : Nous savons déjà qu'il n'y en aura pas en février, mars est une grande inconnue, je ne parle même pas d'avril...
Sur les produits d'hiver packagés, qui comprennent de la remontée mécanique et de la restauration, y compris dans les villages clubs de vacances, il n'y a pas de ventes et la situation est sinistrée.
TourMaG.com - Les villages clubs pourraient donc faire partie des opérateurs que vous allez davantage surveiller ?
Simon Thirot : Oui, ils en font partie, avec d'autres typologies d'opérateurs qui ont émis le plus d'avoirs, en termes de montants, tels que les inter-CE, c'est-à-dire des opérateurs qui mutualisent de la vente de séjours pour les comités d'entreprises, mais également le secteur des vacances adaptées pour les personnes en situation de handicap et les séjours linguistiques.
Nous nous faisons accompagner dans ces process de surveillance par deux partenaires, le cabinet d'audit Ernst and Young et Assurinco, pour calculer encore mieux le périmètre du risque.
TourMaG.com - Avez-vous revu ou durci certaines conditions, comme les contre-garanties par exemple ?
Simon Thirot : Oui, nous sommes amenés à demander davantage de contre-garanties et parfois de meilleure qualité.
Nous sommes également encore plus vigilants sur notre demande de documents financiers et comptables, nous sommes même intransigeants. Si un opérateur ne nous a pas fourni les niveaux d'avoirs et tous les documents comptables et financiers, son dossier ne peut pas être présenté et il encourt une radiation.
"Nous avons saisi nos tutelles ministérielles de la problématique des garants financiers"
TourMaG.com - Le FMS-UNAT accepte-t-il encore de nouveaux adhérents ?
Simon Thirot : Nous essayons d'avoir une position équilibrée, parce qu'il y a des projets qui méritent d'être soutenus et lancés et qui doivent donc trouver un garant financier.
Imaginez une situation où tous les garants décideraient de geler les adhésions à la garantie financière, plus personne ne pourrait lancer de projets et il ne pourrait plus y avoir de développement.
Dans les faits, nous avons des demandes d'adhésion qui arrivent de façon régulière, plusieurs par semaine, mais nous regardons extrêmement attentivement les dossiers.
L'adhésion prend un peu de temps, car nous faisons du cas par cas en demandant des contre-garanties. Nous sommes très exigeants sur le niveau de documents fournis et la visibilité sur le risque.
TourMaG.com - Est-ce une politique que vous comptez adopter sur le long terme ?
Simon Thirot : Pour l'instant, nous restons sur cette position, qui pourra être revue ultérieurement, mais pas tant que la crise perdure et pas tant que l'Etat ne s'est pas prononcé formellement sur l'avenir de la garantie financière.
TourMaG.com - A ce sujet, que disent vos autorités de tutelle (Ministère des Affaires Etrangères et Ministère de l'Economie et des Finances) de cette situation ? Avez-vous eu des échanges avec les ministères près d'un an après le début de la crise ?
Simon Thirot : Nous avons évidemment saisi nos tutelles ministérielles de la problématique des garants financiers.
Fin 2020, nous avons eu une réunion de travail avec la DGE (Direction générale des entreprises, ndlr), pour exposer notre situation et dire quelles étaient nos perceptions quant au secteur en 2021 : pas de sinistre depuis un moment pour lequel nous avons eu à intervenir et en même temps, un vrai risque sur l'année 2021.
Alors qu'aujourd'hui nous sommes totalement solvables et que nous ne connaissons pas de sinistres, nous souhaitons tout de même savoir comment, avec l'Etat, nous pouvons anticiper 2021, notamment sur le sujet crucial des avoirs.
Mais aussi demander à l'Etat quelles sont ses intentions sur la suite du système de la garantie financière et l'accompagnement des garants financiers en cas de faillite systémique du secteur.
Puis, nous avons officiellement saisi par courrier nos autorités de tutelle, dont le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, pour leur faire part de notre situation, leur rappeler ce que nous avons fait par le passé pour moderniser et sécuriser le service, présenter la situation actuelle du secteur et dire notre volonté de pouvoir travailler avec l'Etat dès à présent, pour anticiper l'année 2021.
TourMaG.com - Dans l'optique que l'Etat vous soutienne en cas de défaillances en cascade ?
Simon Thirot : Nous ne sommes pas allés jusque-là, mais dans l'idée que le dialogue soit ouvert dès à présent pour qu'en cas de faillite systémique, l'Etat puisse nous apporter des réponses.
Nous n'avons pas encore eu de réponse formelle, mais des échanges positifs avec le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, dans le sens où ils ont compris notre demande, notre situation et ont trouvé notre démarche assez volontariste et positive, étant donné que nous n'avons pas attendu d'avoir des sinistres à gérer pour solliciter l'Etat à la fois dans la réflexion et dans l'accompagnement.
Simon Thirot : Nous essayons d'avoir une position équilibrée, parce qu'il y a des projets qui méritent d'être soutenus et lancés et qui doivent donc trouver un garant financier.
Imaginez une situation où tous les garants décideraient de geler les adhésions à la garantie financière, plus personne ne pourrait lancer de projets et il ne pourrait plus y avoir de développement.
Dans les faits, nous avons des demandes d'adhésion qui arrivent de façon régulière, plusieurs par semaine, mais nous regardons extrêmement attentivement les dossiers.
L'adhésion prend un peu de temps, car nous faisons du cas par cas en demandant des contre-garanties. Nous sommes très exigeants sur le niveau de documents fournis et la visibilité sur le risque.
TourMaG.com - Est-ce une politique que vous comptez adopter sur le long terme ?
Simon Thirot : Pour l'instant, nous restons sur cette position, qui pourra être revue ultérieurement, mais pas tant que la crise perdure et pas tant que l'Etat ne s'est pas prononcé formellement sur l'avenir de la garantie financière.
TourMaG.com - A ce sujet, que disent vos autorités de tutelle (Ministère des Affaires Etrangères et Ministère de l'Economie et des Finances) de cette situation ? Avez-vous eu des échanges avec les ministères près d'un an après le début de la crise ?
Simon Thirot : Nous avons évidemment saisi nos tutelles ministérielles de la problématique des garants financiers.
Fin 2020, nous avons eu une réunion de travail avec la DGE (Direction générale des entreprises, ndlr), pour exposer notre situation et dire quelles étaient nos perceptions quant au secteur en 2021 : pas de sinistre depuis un moment pour lequel nous avons eu à intervenir et en même temps, un vrai risque sur l'année 2021.
Alors qu'aujourd'hui nous sommes totalement solvables et que nous ne connaissons pas de sinistres, nous souhaitons tout de même savoir comment, avec l'Etat, nous pouvons anticiper 2021, notamment sur le sujet crucial des avoirs.
Mais aussi demander à l'Etat quelles sont ses intentions sur la suite du système de la garantie financière et l'accompagnement des garants financiers en cas de faillite systémique du secteur.
Puis, nous avons officiellement saisi par courrier nos autorités de tutelle, dont le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, pour leur faire part de notre situation, leur rappeler ce que nous avons fait par le passé pour moderniser et sécuriser le service, présenter la situation actuelle du secteur et dire notre volonté de pouvoir travailler avec l'Etat dès à présent, pour anticiper l'année 2021.
TourMaG.com - Dans l'optique que l'Etat vous soutienne en cas de défaillances en cascade ?
Simon Thirot : Nous ne sommes pas allés jusque-là, mais dans l'idée que le dialogue soit ouvert dès à présent pour qu'en cas de faillite systémique, l'Etat puisse nous apporter des réponses.
Nous n'avons pas encore eu de réponse formelle, mais des échanges positifs avec le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, dans le sens où ils ont compris notre demande, notre situation et ont trouvé notre démarche assez volontariste et positive, étant donné que nous n'avons pas attendu d'avoir des sinistres à gérer pour solliciter l'Etat à la fois dans la réflexion et dans l'accompagnement.
"Le risque est de voir apparaitre des garants financiers peu scrupuleux"
TourMaG.com - Pensez-vous que l'Etat pourrait envisager une réforme du système actuel ? Une nationalisation ou au contraire, un système beaucoup moins encadré ?
Simon Thirot : Je n'ai pas d'informations en ce sens, mais si l'Etat souhaite réformer le système de garantie financière, nous participerons très activement aux travaux et aux réflexions.
Car le vrai risque d'une trop forte libéralisation c'est de voir apparaitre, en temps de crise, des opérateurs de garantie financière sortis de nulle part.
L'autre jour, j'avais un échange avec un dirigeant d'association qui me disait qu'il avait potentiellement trouvé un garant financier étranger et qu'il ne connaissait pas, mais que cela l'interpellait.
Donc, si l'Etat ne met pas les mains dans le cambouis pour régler le sujet de la garantie financière et trouver des solutions, le risque est de voir apparaitre des garants financiers peu scrupuleux et peu fiables.
TourMaG.com - Craignez-vous que les difficultés rencontrées par le secteur, notamment à l'APST, puissent avoir un impact sur le marché de la garantie financière en général ?
Simon Thirot : Il y a plusieurs choses. A titre personnel et professionnel, j'ai une pensée très amicale pour les équipes de l'APST.
Nous nous connaissons très bien et cela fait des années que nous avons des échanges avec le Secrétaire général, Emmanuel Toromanof et la présidente, Alix Philipon, entre professionnels du tourisme, un secteur dans lequel la solidarité doit jouer, y compris quand ça ne va pas.
Après, je pense que personne n'a intérêt à ce que l'APST se trouve dans une situation de défaillance, elle garantit plus de 3 000 opérateurs.
Nous avons besoin d'opérateurs de tourisme pour vendre la destination France et que les entreprises françaises puissent proposer des séjours et des voyages et si, du jour au lendemain, le principal garant est en situation de défaillance, c'est la destination France qui ne peut plus être commercialisée et proposée, et ce sont les voyagistes français qui se retrouveront dans une situation très délicate.
Simon Thirot : Je n'ai pas d'informations en ce sens, mais si l'Etat souhaite réformer le système de garantie financière, nous participerons très activement aux travaux et aux réflexions.
Car le vrai risque d'une trop forte libéralisation c'est de voir apparaitre, en temps de crise, des opérateurs de garantie financière sortis de nulle part.
L'autre jour, j'avais un échange avec un dirigeant d'association qui me disait qu'il avait potentiellement trouvé un garant financier étranger et qu'il ne connaissait pas, mais que cela l'interpellait.
Donc, si l'Etat ne met pas les mains dans le cambouis pour régler le sujet de la garantie financière et trouver des solutions, le risque est de voir apparaitre des garants financiers peu scrupuleux et peu fiables.
TourMaG.com - Craignez-vous que les difficultés rencontrées par le secteur, notamment à l'APST, puissent avoir un impact sur le marché de la garantie financière en général ?
Simon Thirot : Il y a plusieurs choses. A titre personnel et professionnel, j'ai une pensée très amicale pour les équipes de l'APST.
Nous nous connaissons très bien et cela fait des années que nous avons des échanges avec le Secrétaire général, Emmanuel Toromanof et la présidente, Alix Philipon, entre professionnels du tourisme, un secteur dans lequel la solidarité doit jouer, y compris quand ça ne va pas.
Après, je pense que personne n'a intérêt à ce que l'APST se trouve dans une situation de défaillance, elle garantit plus de 3 000 opérateurs.
Nous avons besoin d'opérateurs de tourisme pour vendre la destination France et que les entreprises françaises puissent proposer des séjours et des voyages et si, du jour au lendemain, le principal garant est en situation de défaillance, c'est la destination France qui ne peut plus être commercialisée et proposée, et ce sont les voyagistes français qui se retrouveront dans une situation très délicate.