TourMaG.com. Il régnait dans les allées du dernier Top Resa une ambiance de fin de crise que les grèves actuelles mettent à mal. Quelles seront les conséquence de ces grèves sur la profession ?
Georges Colson. "La crise n'est pas finie.
L'année 2010 a été extrêmement dure à différents niveaux pour les entreprises. Je pense notamment aux conséquences du nuage volcanique.
Certaines ont été amenées à disparaître. Il y en aura d'autres. En effet, au moment de Top Resa les ventes reprenaient et la saison automne-hiver se présentait sous de bons auspices.
Les événements de cette semaine nous replongent dans la crise. Les vacances de la Toussaint risquent d'être très perturbées avec des annulations, des reports. "
Georges Colson. "La crise n'est pas finie.
L'année 2010 a été extrêmement dure à différents niveaux pour les entreprises. Je pense notamment aux conséquences du nuage volcanique.
Certaines ont été amenées à disparaître. Il y en aura d'autres. En effet, au moment de Top Resa les ventes reprenaient et la saison automne-hiver se présentait sous de bons auspices.
Les événements de cette semaine nous replongent dans la crise. Les vacances de la Toussaint risquent d'être très perturbées avec des annulations, des reports. "
Le président du SNAV, quel qu'il soit doit garder l'unité de la profession
Autres articles
T.M.c. Le SNAV regroupe des métiers et des entreprises souvent contrastés. On l'a vu, cela crée des frictions, les producteurs en conflit avec les distributeurs, les producteurs réceptifs refusant de faire alliance avec les tour-opérateurs. Aujourd'hui ce seraient les « industriels » contre les TPE et PME indépendantes. Est-ce mission impossible que de créer un véritable lien ?
G.C. "Ce n'est pas facile de faire une union sacrée, surtout en période de crise. Qu'on le veuille ou non, nous faisons tous le même métier, assujettis à la même loi.
Le Snav du fait de ses statuts et de son histoire, est le représentant de la profession auprès des pouvoirs publics de l'ensemble de la profession. Le président en fonction, quel qu'il soit, se doit de garder l'unité de la profession.
Le SNAV travaille sur des sujets d'intérêt général et les exemples ne manquent pas. Je pense à la loi Tourisme, aux conventions collectives, à la TGAP, aux critères IATA.
A ce sujet je rappelle que ce n'est pas un « industriel » qui a eu le courage d'assigner IATA mais une petite agence indépendante de Toulouse. (Dirigée par Jean-Pierre Mas, co-président de AS Voyages et président de la Commission Air du SNAV ndlr)."
T.M.c. Votre position sur cette idée de Fédération qui refait surface ?
G.C. "Je vous signale qu'une Fédération voulant regrouper tous les métiers de l'industrie du tourisme a déjà été lancée. A ma connaissance elle n'a jamais fonctionné. J'estime que c'est une bien mauvaise idée que de vouloir favoriser une division de la profession.
Certaines personnalités recherchent une légitimité de représentativité auprès des pouvoir publics. Cela se comprend encore faudrait-il qu'ils créent non pas une fédération mais un deuxième syndicat, c'est à dire un organe juridique qui a sa spécificité pour représenter un secteur d'activité auprès des pouvoirs publics.
En effet tout le monde n'est pas obligé d'adhérer au SNAV mais le SNAV travaille pour tout le monde quels que soient la taille et le poids des entreprises adhérentes. Les « industriels » sont d'ailleurs très présents dans nos instances."
T.M.c. Dans quelle commissions ?
G.C. "American Express est représenté par Guy Besnard et Christine Baal qui président respectivement les Commissions « Affaires Sociales et « Fer ». La Commission « Juridique » est présidée par Caroline Gropallo de Nouvelles Frontières. "
G.C. "Ce n'est pas facile de faire une union sacrée, surtout en période de crise. Qu'on le veuille ou non, nous faisons tous le même métier, assujettis à la même loi.
Le Snav du fait de ses statuts et de son histoire, est le représentant de la profession auprès des pouvoirs publics de l'ensemble de la profession. Le président en fonction, quel qu'il soit, se doit de garder l'unité de la profession.
Le SNAV travaille sur des sujets d'intérêt général et les exemples ne manquent pas. Je pense à la loi Tourisme, aux conventions collectives, à la TGAP, aux critères IATA.
A ce sujet je rappelle que ce n'est pas un « industriel » qui a eu le courage d'assigner IATA mais une petite agence indépendante de Toulouse. (Dirigée par Jean-Pierre Mas, co-président de AS Voyages et président de la Commission Air du SNAV ndlr)."
T.M.c. Votre position sur cette idée de Fédération qui refait surface ?
G.C. "Je vous signale qu'une Fédération voulant regrouper tous les métiers de l'industrie du tourisme a déjà été lancée. A ma connaissance elle n'a jamais fonctionné. J'estime que c'est une bien mauvaise idée que de vouloir favoriser une division de la profession.
Certaines personnalités recherchent une légitimité de représentativité auprès des pouvoir publics. Cela se comprend encore faudrait-il qu'ils créent non pas une fédération mais un deuxième syndicat, c'est à dire un organe juridique qui a sa spécificité pour représenter un secteur d'activité auprès des pouvoirs publics.
En effet tout le monde n'est pas obligé d'adhérer au SNAV mais le SNAV travaille pour tout le monde quels que soient la taille et le poids des entreprises adhérentes. Les « industriels » sont d'ailleurs très présents dans nos instances."
T.M.c. Dans quelle commissions ?
G.C. "American Express est représenté par Guy Besnard et Christine Baal qui président respectivement les Commissions « Affaires Sociales et « Fer ». La Commission « Juridique » est présidée par Caroline Gropallo de Nouvelles Frontières. "
Les chefs d'entreprises ne parlent pas aisément de leurs difficultés
T.M.c. Trois femmes chefs d'entreprise élues et siégeant au SNAV et à l'APS, Lucette Lerault, Michelle Godin et Micheline Teupootahiti ont déposé leur bilan durant cet été. Deux d''entre elles adhéraient à des réseaux, Manor et Selectour. Il semble que personne dans les instances professionnelles ou dans leurs réseaux ne les ait aidées et conseillées pour anticiper leurs difficultés.
G.C. "C'est un sujet délicat. Les chefs d'entreprise ont de la pudeur et beaucoup de réserve. Ils ne parlent pas aisément de leurs problèmes.
Quand ils en parlent c'est souvent trop tard. C'est par le BSP que nous avons appris ces défaillances. J'ai été à la fois surpris et peiné. Nous étions très proches. Le rôle du SNAV n'est pas de vérifier les comptes et les bilans de ses adhérents. Il ne faut pas attendre d'être au bord de la faillite pour parler."
T.M.com - Certains considèrent la France comme un produit de crise pour les agents de voyages. D'autres la considèrent comme un produit d'avenir. Votre avis ?
G.C. A quelques exceptions près nous sommes surtout considérés comme des exportateurs. En raison des crises économiques et des problèmes géopolitiques la France est devenue une valeur refuge pour certains professionnels.
En réalité la France est un formidable produit à vendre. Elle peut permettre aux agences de voyages de conforter leur rentabilité. Les prix des séjours en France, même sans transport, sont souvent plus élevés que certains forfaits du Bassin Méditerranéen. Les réseaux de la grande distribution l'ont bien compris. La vente de séjours en France représente près de 50 % de leur activité.
G.C. "C'est un sujet délicat. Les chefs d'entreprise ont de la pudeur et beaucoup de réserve. Ils ne parlent pas aisément de leurs problèmes.
Quand ils en parlent c'est souvent trop tard. C'est par le BSP que nous avons appris ces défaillances. J'ai été à la fois surpris et peiné. Nous étions très proches. Le rôle du SNAV n'est pas de vérifier les comptes et les bilans de ses adhérents. Il ne faut pas attendre d'être au bord de la faillite pour parler."
T.M.com - Certains considèrent la France comme un produit de crise pour les agents de voyages. D'autres la considèrent comme un produit d'avenir. Votre avis ?
G.C. A quelques exceptions près nous sommes surtout considérés comme des exportateurs. En raison des crises économiques et des problèmes géopolitiques la France est devenue une valeur refuge pour certains professionnels.
En réalité la France est un formidable produit à vendre. Elle peut permettre aux agences de voyages de conforter leur rentabilité. Les prix des séjours en France, même sans transport, sont souvent plus élevés que certains forfaits du Bassin Méditerranéen. Les réseaux de la grande distribution l'ont bien compris. La vente de séjours en France représente près de 50 % de leur activité.
Je ne veux pas faire le mandat de trop
T.M.c. Comment vont les finances du SNAV ?
G.C. Un certain nombre d'adhérents ont déposé leur bilan et de fait quitté le SNAV. Nous aurons donc des cotisations en moins. D'autres n'ont pas encore réglé la facture de leur adhésion 2010.
Je vais faire en sorte pour que les impayés soient récupérés. La situation n'est pas facile en dépit d'un budget qui prévoyait des pertes. Nous serrons les vis tout en menant nos projets à bout. Nous prévoyons avec nos partenaires une relance de notre campagne de communication durant l'hiver.
T.M.c. Dans six mois le SNAV aura ses élections. Allez-vous vous représenter à la présidence du syndicat ?
G.C. Cela va arriver très vite. Il ne s'agira pas d'élire le président. Il y aura le renouvellement de tous les administrateurs. Les élus sont des hommes et des femmes qui travaillent beaucoup et donnent bénévolement de leur temps dans des actions d'intérêt général. Nous devrons trouver de bonnes volontés. Je souhaite que de nombreux jeunes entrepreneurs se manifestent. Quant au poste de président, s'est un sujet sur lequel je m'interroge.
Je ne veux pas faire le mandat de trop. Ce poste demande beaucoup de disponibilités pour la profession, beaucoup d'écoute et de neutralité. J'ai été élu alors que j'étais tour-opérateur. Je crois avons démontré que j'étais à l'écoute de tous les métiers. Quant à une succession... elle se prépare. Il faut avoir envie.
G.C. Un certain nombre d'adhérents ont déposé leur bilan et de fait quitté le SNAV. Nous aurons donc des cotisations en moins. D'autres n'ont pas encore réglé la facture de leur adhésion 2010.
Je vais faire en sorte pour que les impayés soient récupérés. La situation n'est pas facile en dépit d'un budget qui prévoyait des pertes. Nous serrons les vis tout en menant nos projets à bout. Nous prévoyons avec nos partenaires une relance de notre campagne de communication durant l'hiver.
T.M.c. Dans six mois le SNAV aura ses élections. Allez-vous vous représenter à la présidence du syndicat ?
G.C. Cela va arriver très vite. Il ne s'agira pas d'élire le président. Il y aura le renouvellement de tous les administrateurs. Les élus sont des hommes et des femmes qui travaillent beaucoup et donnent bénévolement de leur temps dans des actions d'intérêt général. Nous devrons trouver de bonnes volontés. Je souhaite que de nombreux jeunes entrepreneurs se manifestent. Quant au poste de président, s'est un sujet sur lequel je m'interroge.
Je ne veux pas faire le mandat de trop. Ce poste demande beaucoup de disponibilités pour la profession, beaucoup d'écoute et de neutralité. J'ai été élu alors que j'étais tour-opérateur. Je crois avons démontré que j'étais à l'écoute de tous les métiers. Quant à une succession... elle se prépare. Il faut avoir envie.