Près de 30% des vols de Vueling passent par l'espace aérien marseillais © DR Marseille Provence
Les grèves des contrôleurs aériens français ? Vueling n’en peut plus !
Présents à Paris, mercredi 13 juin 2018, David Garcia, directeur commercial, et Bruno Besnehard, directeur général France, expriment leur inquiétude sur le sujet, quelques heures avant de se rendre à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
« Nous allons demander une meilleure visibilité de la part de la DGAC sur les impacts des grèves sur le trafic, et plus généralement plus de précisions et de transparence pour que nous puissions mieux les anticiper », explique Bruno Besnehard.
Pour les dirigeants, c’est avant tout les clients qui sont touchés par ces mouvements de grèves à répétition. Et pour la compagnie, les conséquences en termes d’images sont désastreuses.
En mai 2018, 45% des vols de Vueling ont subi une régulation (occasionnant donc des retards), contre 25% en mai 2017.
Sur le début du mois de juin 2018, le même taux atteint les 54%. « 55% de nos vols de juin sont retardés, c’est aussi simple que ça », lance le directeur commercial.
« Notre but aujourd’hui, en nous rendant à la DGAC, n’est pas de faire du lobby anti-grève, mais bien de trouver un modèle qui nous permettra de mieux informer nos clients », ajoute le DG France.
Présents à Paris, mercredi 13 juin 2018, David Garcia, directeur commercial, et Bruno Besnehard, directeur général France, expriment leur inquiétude sur le sujet, quelques heures avant de se rendre à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
« Nous allons demander une meilleure visibilité de la part de la DGAC sur les impacts des grèves sur le trafic, et plus généralement plus de précisions et de transparence pour que nous puissions mieux les anticiper », explique Bruno Besnehard.
Pour les dirigeants, c’est avant tout les clients qui sont touchés par ces mouvements de grèves à répétition. Et pour la compagnie, les conséquences en termes d’images sont désastreuses.
En mai 2018, 45% des vols de Vueling ont subi une régulation (occasionnant donc des retards), contre 25% en mai 2017.
Sur le début du mois de juin 2018, le même taux atteint les 54%. « 55% de nos vols de juin sont retardés, c’est aussi simple que ça », lance le directeur commercial.
« Notre but aujourd’hui, en nous rendant à la DGAC, n’est pas de faire du lobby anti-grève, mais bien de trouver un modèle qui nous permettra de mieux informer nos clients », ajoute le DG France.
Le point noir : Marseille
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Il y a quelques semaines, Javier Sanchez Prieto, le P-DG de la compagnie espagnole, s’était aussi fendu d’un courrier à la DGAC.
Dans celui-ci, il expliquait que sur le début d’année 2018, Vueling a subi « une augmentation de 300% du nombre de jours de grève du secteur aérien français, que ce soit dans le cadre d’actions générales ou plus spécifiques, et particulièrement au centre de contrôle de Marseille ».
Car c’est bien de Marseille dont il est en premier lieu question, alors que le mouvement de blocage des contrôleurs aériens a été reconduit pour le week-end du 9 et du 10 juin, à l’initiative d’un syndicat minoritaire, l’UNSA-ICNA.
Et Vueling est en première ligne pour essuyer les conséquences des grèves des contrôleurs marseillais, en charge d’un large secteur aérien en Méditerranée.
D’après les chiffres transmis par le directeur commercial de la troisième low cost européenne, qui transporte 30 millions de passagers par an, 28% des vols passent par l’espace aérien marseillais, et 50% passent par Marseille et Bordeaux.
Ainsi, récemment, pour faire un Barcelone-Varsovie, un avion de Vueling a effectué 5 heures de vol, étant obligé de contourner l’espace aérien français par le Maghreb, raconte le directeur commercial.
Dans celui-ci, il expliquait que sur le début d’année 2018, Vueling a subi « une augmentation de 300% du nombre de jours de grève du secteur aérien français, que ce soit dans le cadre d’actions générales ou plus spécifiques, et particulièrement au centre de contrôle de Marseille ».
Car c’est bien de Marseille dont il est en premier lieu question, alors que le mouvement de blocage des contrôleurs aériens a été reconduit pour le week-end du 9 et du 10 juin, à l’initiative d’un syndicat minoritaire, l’UNSA-ICNA.
Et Vueling est en première ligne pour essuyer les conséquences des grèves des contrôleurs marseillais, en charge d’un large secteur aérien en Méditerranée.
D’après les chiffres transmis par le directeur commercial de la troisième low cost européenne, qui transporte 30 millions de passagers par an, 28% des vols passent par l’espace aérien marseillais, et 50% passent par Marseille et Bordeaux.
Ainsi, récemment, pour faire un Barcelone-Varsovie, un avion de Vueling a effectué 5 heures de vol, étant obligé de contourner l’espace aérien français par le Maghreb, raconte le directeur commercial.
Quel contrôle aérien dans l’avenir ?
Au-delà des problèmes récurrents avec les contrôleurs français, les dirigeants de Vueling se disent aussi inquiets sur l’avenir du contrôle aérien en Europe.
« Il y a une vraie inquiétude sur la capacité du contrôle aérien européen à absorber les hausses de trafic prévues dans les prochaines années », nous indique aussi Bruno Besnehard.
Le modèle low cost se basant sur une utilisation maximale des avions, avec des rotations effrénées, « nous sommes totalement dépendants du contrôle aérien », ajoute-t-il.
Sur la période 2010-2016, il y a eu 217 jours de grève des contrôleurs de l’Union européenne, soit une tous les neuf jours, d’après les données de Airlines 4 Europe. Et sur ces 217 jours, près des deux tiers ont eu lieu en France.
« Il y a une vraie inquiétude sur la capacité du contrôle aérien européen à absorber les hausses de trafic prévues dans les prochaines années », nous indique aussi Bruno Besnehard.
Le modèle low cost se basant sur une utilisation maximale des avions, avec des rotations effrénées, « nous sommes totalement dépendants du contrôle aérien », ajoute-t-il.
Sur la période 2010-2016, il y a eu 217 jours de grève des contrôleurs de l’Union européenne, soit une tous les neuf jours, d’après les données de Airlines 4 Europe. Et sur ces 217 jours, près des deux tiers ont eu lieu en France.