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Gulf Air a divisé ses pertes par deux en 2013

Un vaste plan de redressement


Suite à une vaste restructuration, la compagnie Gulf Air a réduit ses capacités entre Paris et Bahreïn. De quoi améliorer son yield et se concentrer sur un marché à forte valeur ajoutée : celui des voyageurs d'affaires.


le Dimanche 6 Juillet 2014

La compagnie Gulf Air veut séduire les voyageurs d'affaires. DR
La compagnie Gulf Air veut séduire les voyageurs d'affaires. DR
Gulf Air n'a pas la puissance médiatique d'Etihad, d'Emirates, ou de Qatar Airways.

Pas d'annonce spectaculaire de commandes d'avions, de recrutement massifs ou de croissance à deux chiffres.

Car la compagnie vient de subir un vaste plan de redressement.

Confrontée à de lourdes de pertes, elle a dû restructurer sa flotte et réduire son personnel. Face au poids de ses concurrents, elle a également revu à la baisse ses commandes de Boeing et d'Airbus.

Une stratégie qui semble porter ses fruits puisque Gulf Air a divisé ses pertes par deux en 2013.

Sur le marché français, cette réduction de coûts s'est traduite par une baisse de moitié de sa capacité entre Paris et Manama, la capitale du Bahreïn. Depuis juin 2012, elle opère donc son vol quotidien avec un Airbus A320-ER au lieu d'un A 330.

Cet appareil tout neuf dispose de 14 sièges en business, avec des lits qui s'allongent à 180°. La cabine économique compte 96 places.

"Grâce à cet avion de petite capacité, les passagers bénéficient de plus de confort, avec moins de queue à l'enregistrement, l'embarquement ou la livraison des bagages. Nous pouvons ainsi mieux personnaliser le service" explique Marcelle Marquis, la directrice France.

De quoi améliorer son yield et se repositionner sur le marché des voyageurs d'affaires avec l'aide des agences de voyages.

Se battre pour préserver son yield

Marcelle Marquis la directrice France de Gulf Air.
Marcelle Marquis la directrice France de Gulf Air.
En effet, faute de moyens pour lancer une campagne de promotion auprès du grand public, la compagnie se concentre sur ses relations avec les professionnels du tourisme.

"Nous n'avons aucun contrat en direct avec les entreprises car nous passons toujours par le réseau de distribution" assure Marcelle Marquis. Elle travaille depuis de nombreuses années avec Carlson, Amex, Selectour Afat, Tourcom, Manor ou encore BCD Travel.

"Notre priorité, c'est le B2B. Nous communiquons beaucoup auprès des agences de voyages, via des séances de travail, des mails réguliers et nous organisons volontiers des éductours dans la région" poursuit-elle.

Elle reste néanmoins présente sur le segment loisirs qui pèse toujours 50% de son volume.

Elle dessert un réseau de 40 destinations, notamment en Asie avec l'Inde ou encore Bangkok. Elle travaille parfois avec des petits TO de niche, comme Intermèdes, Arts et vie ou Explorator.

"Il n'est pas toujours facile de se battre face aux concurrents qui n'hésitent pas à brader les tarifs. Mais je refuse cette fuite en avant, cette course aux bas prix. Cela ne sert à rien de remplir les avions si nous perdons de l'argent sur les lignes".

Réduire ses capacités pour améliorer son yield tout en restant compétitive face aux opérateurs du Golfe : telle est la difficile équation que tente de résoudre Gulf Air.

Et pour le moment, cette stratégie semble fonctionner. Marcelle Marquis assure atteindre en France 80% de taux de remplissage. Mais comme ses consœurs du Golfe, la compagnie reste toujours avare de chiffres précis.


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