Hommage de Jean-François Rial à "un Tonton du tourisme"

Cher Jean Paul,

Où es-tu ? Dans quel voyage es-tu parti ?

Tu as beaucoup compté pour moi dans ce métier et cette petite lettre que je t’écris est très personnelle.

J’espère que tu es avec Antonio, observant la comédie humaine terrestre comme tu savais le faire avec tant d’acuité !

Quand je suis arrivé dans ce métier, vous quatre, René-Marc, Mumtaz, Antonio et toi, vous m’avez vite adopté si gentiment. On vous nommait affectueusement les Tontons du tourisme, ou les Papys, ou les parrains, cette bande des 4 avait une sacrée allure !

Toi, tu m’as beaucoup inspiré. Avant de rentrer dans ce métier, je lisais avec grande attention ta définition du voyage individuel et ses différentes formules dans tes brochures.

Tu étais un grand du marketing du voyage Jean-Paul, un très grand, et il y en a peu de ton calibre.

Comme Antonio pour l’esthétisme, Maillot pour les engagements, tu m’as beaucoup inspiré.

Sans compter que le vice-président de droite du SETO va beaucoup manquer au vice-président de gauche ! Qu’est-ce qu’on s’est mis toujours dans la grande rigolade !

Plus personnellement, tu as aussi formé mon épouse dans ce métier qui a travaillé 10 ans chez Asia, une peintre disais-tu d’elle, une fois de plus tu avais vu clair avant tout le monde.

Chaque discussion avec toi était passionnante sur tous les sujets. On en ressortait toujours enrichi.

Un jour où nous parlions de la conduite de sa vie affective, tu m’as dit « on n’a qu’une femme qui compte dans une vie »... Quel bel hommage à Brigitte tu venais de faire.

Mais tu n’es pas mort, car tu savais mieux que tout le monde avec ta grande culture asiatique, que la frontière entre la vie et la mort est bien floue...

Tu es plutôt parti de nos vies, tes interventions avec ta vision toujours très long terme vont tant nous manquer au SETO...

Envoie-nous s'il te plait quelques signes quand on se trompera ! Débrouille-toi !

On fera tout pour que ton œuvre, Asia, en pleine santé, se poursuive et on aidera ceux que tu as choisis. On parle toujours de ceux qui nous ont quittés positivement.

Mais si un homme méritait bien les qualificatifs d’humanisme et de grande vision long terme sur quasiment tous les sujets, c’est toi mon ami Buddha !

Je t’aime.