La question sociale chez Hop ! pourrait faire des vagues à son tour au sein du groupe Air France - Photo : g_grandin
Air France et les négociations syndicales, c’est un peu un éternel recommencement.
Alors que la direction cherche en ce moment à faire passer la pilule de son plan de restructuration, entraînant le départ de 2900 personnes, elle doit préparer en parallèle la fusion de ses trois compagnies régionales sous la bannière Hop !
Le 1er avril prochain, Airlinair, Britair et Regional vont se fondre au sein de Hop ! le pôle régional créé en mars 2013.
Cette fusion engendrera bien entendu un sureffectif, que la direction avait estimé à 245 personnes avant de réajuster à 146 postes ces derniers jours.
Cinq appareils devraient également sortir de la flotte, soit 1 ATR, 2 Bombardier et 2 Embraer.
Ce regroupement engendrera enfin la dénonciation des conventions collectives.
Les organisations syndicales auront donc 15 mois pour organiser de nouvelles élections et renégocier des nouveaux contrats pour chaque catégorie de personnels.
Alors que la direction cherche en ce moment à faire passer la pilule de son plan de restructuration, entraînant le départ de 2900 personnes, elle doit préparer en parallèle la fusion de ses trois compagnies régionales sous la bannière Hop !
Le 1er avril prochain, Airlinair, Britair et Regional vont se fondre au sein de Hop ! le pôle régional créé en mars 2013.
Cette fusion engendrera bien entendu un sureffectif, que la direction avait estimé à 245 personnes avant de réajuster à 146 postes ces derniers jours.
Cinq appareils devraient également sortir de la flotte, soit 1 ATR, 2 Bombardier et 2 Embraer.
Ce regroupement engendrera enfin la dénonciation des conventions collectives.
Les organisations syndicales auront donc 15 mois pour organiser de nouvelles élections et renégocier des nouveaux contrats pour chaque catégorie de personnels.
La grille de salaire de Britair est la plus généreuse
Autres articles
-
Air Antilles met la pression sur Air France et Corsair !
-
Air France et KLM suspendent (temporairement) Zanzibar en 2025
-
eSIM : un service pour les clients et une source de revenu pour les agences ? [ABO]
-
Censure : les compagnies doivent rembourser la taxe de solidarité !
-
ITA Airways : un mariage qui fait les affaires... d'Air France et easyjet !
Pour les salariés d’Airlinair, cette remise à plat des contrats n’est pas forcément une mauvaise chose.
La compagnie, créée en 1999 par Lionel Guérin, actuel PDG de Hop, et basée à Rungis, possède en effet les conditions de travail les moins avantageuses du pôle Hop !.
Sa grille de salaires est en moyenne 10 à 15% inférieure à celle de Régional et 20 à 25% à celle de Britair.
En parallèle, c’est elle qui semble la moins touchée par ce plan de licenciement.
Seuls trois ou quatre commandants de bord pourraient sauter, ce qui correspond plus ou moins aux départs en retraite. Aucun PNC n’est concerné.
Chez Britair, les estimations concernant le plan de départ volontaires semblent plus difficiles à évaluer selon les syndicats. Les documents qui leur ont été présentés par la direction font état de 58 ou 66 personnels au sol, 21 PNT et 19 PNC.
Mais ce dernier chiffre ne prend pas en compte un plan de départs volontaires qui doit se finir au 31 octobre, avec pour objectif de faire partir 20 personnes. Seulement 5 employés se sont manifestés.
Pourtant, les salariés de Britair sont bien conscients du sureffectif engendré par la création de Hop !.
« Chez les PNC, nous sommes passés d’une moyenne de 70 heures par mois à 50 heures, avec la perte de salaire équivalente », déplore Bruno Cornec de l’UNSA.
Il aimerait pouvoir négocier avec la direction sur des bases solides et souhaite également conserver les avantages du contrat de travail, le plus généreux de tous.
Car pour gagner le même salaire, les salariés de Britair doivent travailler 55 heures, contre 68 chez Régional. Une disparité qui vient peut-être de l’ancienneté de Britair, créée en 1973. Elle est basée à Morlaix, une ville de Bretagne qui devrait d’ailleurs conserver certaines prérogatives, comme la maintenance.
La compagnie, créée en 1999 par Lionel Guérin, actuel PDG de Hop, et basée à Rungis, possède en effet les conditions de travail les moins avantageuses du pôle Hop !.
Sa grille de salaires est en moyenne 10 à 15% inférieure à celle de Régional et 20 à 25% à celle de Britair.
En parallèle, c’est elle qui semble la moins touchée par ce plan de licenciement.
Seuls trois ou quatre commandants de bord pourraient sauter, ce qui correspond plus ou moins aux départs en retraite. Aucun PNC n’est concerné.
Chez Britair, les estimations concernant le plan de départ volontaires semblent plus difficiles à évaluer selon les syndicats. Les documents qui leur ont été présentés par la direction font état de 58 ou 66 personnels au sol, 21 PNT et 19 PNC.
Mais ce dernier chiffre ne prend pas en compte un plan de départs volontaires qui doit se finir au 31 octobre, avec pour objectif de faire partir 20 personnes. Seulement 5 employés se sont manifestés.
Pourtant, les salariés de Britair sont bien conscients du sureffectif engendré par la création de Hop !.
« Chez les PNC, nous sommes passés d’une moyenne de 70 heures par mois à 50 heures, avec la perte de salaire équivalente », déplore Bruno Cornec de l’UNSA.
Il aimerait pouvoir négocier avec la direction sur des bases solides et souhaite également conserver les avantages du contrat de travail, le plus généreux de tous.
Car pour gagner le même salaire, les salariés de Britair doivent travailler 55 heures, contre 68 chez Régional. Une disparité qui vient peut-être de l’ancienneté de Britair, créée en 1973. Elle est basée à Morlaix, une ville de Bretagne qui devrait d’ailleurs conserver certaines prérogatives, comme la maintenance.
Le pôle régional toujours en perte de 125 millions d'euros
Du coté de Régional, le représentant du SNPL Armand Simon s’inquiète surtout de la réduction de la flotte. Sa compagnie devrait perdre deux Embraer 170.
« Bien que socialement cela soit compliqué, d'un point de vue stratégique il vaudrait mieux retirer plus de Bombardiers CRJ (avion exploités par Britair ndlr) ultras spécialisés dans les lignes courtes distances à dominante affaires, un marché en baisse. Alors que les Embraer sont plus polyvalents », avance-t-il.
Quant au plan de départs volontaires, il concernerait 24 PNT et 4 PNC. Là encore, les pilotes subissent de plein fouet la réduction de voilure, estimant que leurs perspectives de carrière ainsi que leurs accords ce sont considérablement dégradés depuis la mise en place de Hop.
Au final, Armand Simon considère que la direction s’est lancée dans un challenge complexe alors même que les trois entités ont une culture d’entreprise bien différente. De son coté, Bruno Cornec assure que le calendrier mis en place pour le plan de départs volontaires est beaucoup trop court.
Pourtant, il faut faire vite. Le groupe Air France veut aujourd’hui mettre les bouchées doubles pour redresser son pôle court et moyen courrier qui a enregistré une perte d’exploitation 125 millions d’euros en 2014 pour 1,7 milliards de recettes.
Mais concilier les revendications de trois compagnies aussi différentes et très syndiquées ne sera pas de tout repos.
« Bien que socialement cela soit compliqué, d'un point de vue stratégique il vaudrait mieux retirer plus de Bombardiers CRJ (avion exploités par Britair ndlr) ultras spécialisés dans les lignes courtes distances à dominante affaires, un marché en baisse. Alors que les Embraer sont plus polyvalents », avance-t-il.
Quant au plan de départs volontaires, il concernerait 24 PNT et 4 PNC. Là encore, les pilotes subissent de plein fouet la réduction de voilure, estimant que leurs perspectives de carrière ainsi que leurs accords ce sont considérablement dégradés depuis la mise en place de Hop.
Au final, Armand Simon considère que la direction s’est lancée dans un challenge complexe alors même que les trois entités ont une culture d’entreprise bien différente. De son coté, Bruno Cornec assure que le calendrier mis en place pour le plan de départs volontaires est beaucoup trop court.
Pourtant, il faut faire vite. Le groupe Air France veut aujourd’hui mettre les bouchées doubles pour redresser son pôle court et moyen courrier qui a enregistré une perte d’exploitation 125 millions d’euros en 2014 pour 1,7 milliards de recettes.
Mais concilier les revendications de trois compagnies aussi différentes et très syndiquées ne sera pas de tout repos.