Olivier Layec, directeur général de la FNAM : "La création de la médiation est l’opportunité de créer une nouvelle relation avec les consommateurs, basée sur la confiance" - DR : Photo-libre.fr
L’année 2012 démarre plutôt bien pour les récipiendaires de la Légion d’honneur : Pierre Graff, le patron d’ADP devient commandeur, John Leahy (Airbus) accède au grade d’officier, comme Gérard Feldzer, l‘ancien directeur du musée de l‘air du Bourget.
Soline de Montrémy, directrice commerciale du marché France d’Air France, devient chevalier.
C’est une petite satisfaction pour Air France en ce début janvier face au travail gigantesque de restructuration des coûts au programme de 2012...
Si les coupes sociales seront mesurées jusqu’aux élections, on peut s’attendre à un tour de vis plus brutal au second semestre. D’autant que les prévisions de trafic pour 2012 sont des moins incertaines.
Alors on peut souhaiter à Air France que les passagers lui restent aussi fidèles qu’en 2011 mais on peut souhaiter la même chose aux autres compagnies françaises qui traversent, pour certaines d’entre elles, des moments difficiles…
Soline de Montrémy, directrice commerciale du marché France d’Air France, devient chevalier.
C’est une petite satisfaction pour Air France en ce début janvier face au travail gigantesque de restructuration des coûts au programme de 2012...
Si les coupes sociales seront mesurées jusqu’aux élections, on peut s’attendre à un tour de vis plus brutal au second semestre. D’autant que les prévisions de trafic pour 2012 sont des moins incertaines.
Alors on peut souhaiter à Air France que les passagers lui restent aussi fidèles qu’en 2011 mais on peut souhaiter la même chose aux autres compagnies françaises qui traversent, pour certaines d’entre elles, des moments difficiles…
Jean-Pierre Sauvage, président du BAR
"Les compagnies aériennes ont davantage de raisons de s’inquiéter que de se réjouir en 2012"
"IATA vient d’ailleurs de revoir à la baisse ses prévisions de résultats.
La crise bancaire et la récession qui s’installe à long terme en Europe auront des répercussions dans d’autres parties du monde. C’est le transport aérien dans le monde entier qui sera touché.
Dans ces conditions difficiles quelle sera l’attitude des chefs d’entreprise ? Chercheront-ils à réduire les coûts en arrêtant les déplacements ou au contraire, iront-ils chercher de nouveaux marchés ?
Et s’ils voyagent, opteront-ils pour les tarifs best buy comme en 2008/09 ou autoriseront-ils leurs collaborateurs à voyager à l’avant des avions ?
Les compagnies ne seront pas toutes placées à la même enseigne. Il y a celles qui ont déjà fait l’effort de réduire leurs coûts d’exploitation et qui ont les moyens de tenir, et les autres qui vont devoir faire face à des difficultés d’autant plus grandes qu’elles ne sont pas en situation d’affronter l’adversité.
Du côté des éléments positifs on peut souligner la réactivité des compagnies.
Certaines compagnies asiatiques réputées pour leur service n’hésitent plus à créer des filiales low cost pour s’adapter à la demande du marché."
"IATA vient d’ailleurs de revoir à la baisse ses prévisions de résultats.
La crise bancaire et la récession qui s’installe à long terme en Europe auront des répercussions dans d’autres parties du monde. C’est le transport aérien dans le monde entier qui sera touché.
Dans ces conditions difficiles quelle sera l’attitude des chefs d’entreprise ? Chercheront-ils à réduire les coûts en arrêtant les déplacements ou au contraire, iront-ils chercher de nouveaux marchés ?
Et s’ils voyagent, opteront-ils pour les tarifs best buy comme en 2008/09 ou autoriseront-ils leurs collaborateurs à voyager à l’avant des avions ?
Les compagnies ne seront pas toutes placées à la même enseigne. Il y a celles qui ont déjà fait l’effort de réduire leurs coûts d’exploitation et qui ont les moyens de tenir, et les autres qui vont devoir faire face à des difficultés d’autant plus grandes qu’elles ne sont pas en situation d’affronter l’adversité.
Du côté des éléments positifs on peut souligner la réactivité des compagnies.
Certaines compagnies asiatiques réputées pour leur service n’hésitent plus à créer des filiales low cost pour s’adapter à la demande du marché."
François Bacchetta, directeur Europe du Sud d'Easyjet
"Ce que nous redoutons ce sont des éléments extérieurs sur lesquels nous n’avons pas de prise "
"Nos préoccupations pour 2012 tiennent moins à la conjoncture économique car en temps de crise, les voyageurs se tournent vers les compagnies qui présentent les tarifs les moins chers et d’ailleurs le niveau de réservations n’accuse aucune baisse.
C’est business as usual pour nous. Ce que nous redoutons ce sont des éléments extérieurs sur lesquels nous n’avons pas de prise, comme la neige, le volcan, etc..
Il y a par exemple un autre volcan islandais autrement plus puissant que le précédent qui menace d‘exploser.
Easyjet a testé au dessus de l’Etna un radar à bord d’un avion permettant de mesurer l’impact des cendres volcaniques.
Ce radar est en cours d’homologation et nous comptons l’embarquer sur tous nos avions. Ainsi, nous serons parés si une autre éruption venait à se produire.
Quant à notre détermination pour 2012, elle est de continuer notre développement en France. Nous basons un avion à Nice et un autre à Toulouse en avril - ce qui nous permet d’ajouter sur chaque aéroport sept lignes nouvelles. L’objectif est de gagner encore au moins un demi-million de passagers supplémentaires."
"Nos préoccupations pour 2012 tiennent moins à la conjoncture économique car en temps de crise, les voyageurs se tournent vers les compagnies qui présentent les tarifs les moins chers et d’ailleurs le niveau de réservations n’accuse aucune baisse.
C’est business as usual pour nous. Ce que nous redoutons ce sont des éléments extérieurs sur lesquels nous n’avons pas de prise, comme la neige, le volcan, etc..
Il y a par exemple un autre volcan islandais autrement plus puissant que le précédent qui menace d‘exploser.
Easyjet a testé au dessus de l’Etna un radar à bord d’un avion permettant de mesurer l’impact des cendres volcaniques.
Ce radar est en cours d’homologation et nous comptons l’embarquer sur tous nos avions. Ainsi, nous serons parés si une autre éruption venait à se produire.
Quant à notre détermination pour 2012, elle est de continuer notre développement en France. Nous basons un avion à Nice et un autre à Toulouse en avril - ce qui nous permet d’ajouter sur chaque aéroport sept lignes nouvelles. L’objectif est de gagner encore au moins un demi-million de passagers supplémentaires."
Olivier Layec, directeur général de la FNAM
"Les élections présidentielles, une opportunité pour 2012"
"Les inquiétudes des transporteurs portent surtout sur les éléments que l’on ne maîtrise pas ou peu comme les pandémies, le pétrole, les grèves qui impactent le trafic.
Dans certains cas, des plans d’anticipation sont possibles et nous y travaillons avec la DGAC.
En négatif, on peut également déplorer une visibilité réduite et des recettes en baisse du fait de la crise économique. Et dans ces conditions, tout le monde courra-t-il le 100 mètres avec les mêmes chaussures ?
Certaines compagnies n’ont pas les mêmes référentiels comme les compagnies du Golfe ou certaines low cost.
En opportunités pour 2012, on peut citer les élections présidentielles car la campagne électorale est le moment idéal pour faire passer les messages aux hommes politiques.
La création de la médiation est également l’opportunité de créer une nouvelle relation avec les consommateurs, basée sur la confiance.
L’agenda européen de 2012 est riche pour le transport aérien : ETS, rénovation du droit du passager, le nouveau paquet aéroportuaire qui porte sur les créneaux, l’assistance aéroportuaire.
C’est l’opportunité d’adapter ces textes à la situation actuelle et à son évolution dans le futur.
Enfin, la crise permet d’être imaginatif, sur le thème de l’environnement, par exemple. Il va falloir tirer le bilan du Grenelle de l’environnement et des réalisations faites depuis quatre ans, et tracer les perspectives sur les cinq années qui viennent."
"Les inquiétudes des transporteurs portent surtout sur les éléments que l’on ne maîtrise pas ou peu comme les pandémies, le pétrole, les grèves qui impactent le trafic.
Dans certains cas, des plans d’anticipation sont possibles et nous y travaillons avec la DGAC.
En négatif, on peut également déplorer une visibilité réduite et des recettes en baisse du fait de la crise économique. Et dans ces conditions, tout le monde courra-t-il le 100 mètres avec les mêmes chaussures ?
Certaines compagnies n’ont pas les mêmes référentiels comme les compagnies du Golfe ou certaines low cost.
En opportunités pour 2012, on peut citer les élections présidentielles car la campagne électorale est le moment idéal pour faire passer les messages aux hommes politiques.
La création de la médiation est également l’opportunité de créer une nouvelle relation avec les consommateurs, basée sur la confiance.
L’agenda européen de 2012 est riche pour le transport aérien : ETS, rénovation du droit du passager, le nouveau paquet aéroportuaire qui porte sur les créneaux, l’assistance aéroportuaire.
C’est l’opportunité d’adapter ces textes à la situation actuelle et à son évolution dans le futur.
Enfin, la crise permet d’être imaginatif, sur le thème de l’environnement, par exemple. Il va falloir tirer le bilan du Grenelle de l’environnement et des réalisations faites depuis quatre ans, et tracer les perspectives sur les cinq années qui viennent."
Laurent Magnin, président du SCARA
"La note positive pour 2012, je la placerais sur l’incoming"
"Je suis inquiet pour le pavillon français car les états européens ne font rien pour préserver l’emploi. Les coûts d’exploitation des compagnies basées en France sont nettement plus élevés que pour les compagnies basées dans d’autres pays européens.
Et on s’aperçoit que ces compagnies là prennent tout de même des parts de marché en France sans avoir à être basées chez nous. Il serait temps que les états européens fassent quelque chose pour aligner les coûts sociaux des divers pays de l’Union européenne.
Par ailleurs nos taxes augmentent nettement plus que l’inflation alors que, dans le même temps, nos clients réclament toujours plus de tarifs tirés. La menace est d’ailleurs plus flagrante sur le moyen courrier que sur le long courrier.
La note positive pour 2012 et les années qui viennent, je la placerais sur l’incoming.
La France va devenir un musée que les classes moyennes des marchés émergents vont vouloir à tous prix visiter.
Les transporteurs français doivent aller chercher cette nouvelle clientèle même si cela nécessite du démarchage, des investissements. Je suis persuadé qu’il se créera aussi des alliances nouvelles avec des compagnies locales.
Et puis surtout, le développement du transport aérien en 2012 se fera surtout sur le long courrier."
"Je suis inquiet pour le pavillon français car les états européens ne font rien pour préserver l’emploi. Les coûts d’exploitation des compagnies basées en France sont nettement plus élevés que pour les compagnies basées dans d’autres pays européens.
Et on s’aperçoit que ces compagnies là prennent tout de même des parts de marché en France sans avoir à être basées chez nous. Il serait temps que les états européens fassent quelque chose pour aligner les coûts sociaux des divers pays de l’Union européenne.
Par ailleurs nos taxes augmentent nettement plus que l’inflation alors que, dans le même temps, nos clients réclament toujours plus de tarifs tirés. La menace est d’ailleurs plus flagrante sur le moyen courrier que sur le long courrier.
La note positive pour 2012 et les années qui viennent, je la placerais sur l’incoming.
La France va devenir un musée que les classes moyennes des marchés émergents vont vouloir à tous prix visiter.
Les transporteurs français doivent aller chercher cette nouvelle clientèle même si cela nécessite du démarchage, des investissements. Je suis persuadé qu’il se créera aussi des alliances nouvelles avec des compagnies locales.
Et puis surtout, le développement du transport aérien en 2012 se fera surtout sur le long courrier."