Des dégradés de verts, de gris, de beiges… Où est la terre, où est la mer, dans cet imbroglio de prés, polders et veinules à la géométrie torturée ? - DR : J-F.R.
Les Japonais en raffolent.
A l’aérodrome de Val Saint-Père, à Avranches, ils sont les plus assidus, au point que certains prestataires spécialisés dans le survol du Mont Saint-Michel ont traduit en idéogrammes leurs plaquettes promotionnelles.
C’est le cas de Régis Mao, pilote chevronné d’ULM et d’autogyre.
L’autogyre ? Une sorte d’hélico bi-place ouvert à tous les vents, capable de monter à 6 000 mètres d’altitude et de voler à 130 km/h.
Autant dire l’engin idéal (car moins soumis aux turbulences que l’ULM) pour survoler la Merveille.
Casqué et sanglé, deux minutes après un décollage en douceur, nous voilà oiseaux, guettant les points blancs des moutons dans les prés salés.
C’est à marée basse que le spectacle est grandiose. La mer retirée (les marées sont ici parmi les plus grandes d’Europe, jusqu’à 14 m de marnage) découvre un scintillement de chenaux - les criches - à l’allure d’immense réseau sanguin.
Des dégradés de verts, de gris, de beiges… Où est la terre, où est la mer, dans cet imbroglio de prés, polders et veinules à la géométrie torturée ?
Sur ce plat pays, le solide « caillou » du Mont Saint-Michel semble comme une pièce rapportée, un repère rassurant dans ce monde d’infinis.
A l’aérodrome de Val Saint-Père, à Avranches, ils sont les plus assidus, au point que certains prestataires spécialisés dans le survol du Mont Saint-Michel ont traduit en idéogrammes leurs plaquettes promotionnelles.
C’est le cas de Régis Mao, pilote chevronné d’ULM et d’autogyre.
L’autogyre ? Une sorte d’hélico bi-place ouvert à tous les vents, capable de monter à 6 000 mètres d’altitude et de voler à 130 km/h.
Autant dire l’engin idéal (car moins soumis aux turbulences que l’ULM) pour survoler la Merveille.
Casqué et sanglé, deux minutes après un décollage en douceur, nous voilà oiseaux, guettant les points blancs des moutons dans les prés salés.
C’est à marée basse que le spectacle est grandiose. La mer retirée (les marées sont ici parmi les plus grandes d’Europe, jusqu’à 14 m de marnage) découvre un scintillement de chenaux - les criches - à l’allure d’immense réseau sanguin.
Des dégradés de verts, de gris, de beiges… Où est la terre, où est la mer, dans cet imbroglio de prés, polders et veinules à la géométrie torturée ?
Sur ce plat pays, le solide « caillou » du Mont Saint-Michel semble comme une pièce rapportée, un repère rassurant dans ce monde d’infinis.
Un territoire approprié par l’homme et unique en Europe
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A peine secoués par les turbulences, sous le ronronnement tranquille du rotor, nous survolons le chantier hydraulique titanesque et les fameux parkings décriés.
Et sautons le dernier bras du Couesnon pour nous retrouver en pleine baie, sur laquelle glissent les ombres furtives de cumulus blancs.
Tombelaine parait ridicule, comme une petite pastille boisée abandonnée dans le sable.
En bas, trois à quatre taches noires près d’un chenal signalent la colonie de phoques, installée à demeure.
Nous voici désormais au dessus du banc des Hermelles. Une intense activité semble régner sur l’estran. Logique, nous sommes au cœur de la zone des bouchots à moules, dont on voit les alignements méthodiques.
Des pêcheurs à pied, des mytiliculteurs en tracteurs, des promeneurs, de petites embarcations : la basse marée draine tout un monde de travailleurs et de touristes, empruntant des chemins invisibles.
Un engin ensablé et oublié rappelle les dangers et l’exigence horaire d’une baie dont les marées sont le régulateur implacable.
Pendant le vol du retour, nous apercevons des étangs asséchés, avec des cabanes enterrées pour la chasse à l’affut, les gabions.
Seule la baie vue des airs, expérience mémorable, souligne la diversité d’un territoire approprié par l’homme et unique en Europe.
Et sautons le dernier bras du Couesnon pour nous retrouver en pleine baie, sur laquelle glissent les ombres furtives de cumulus blancs.
Tombelaine parait ridicule, comme une petite pastille boisée abandonnée dans le sable.
En bas, trois à quatre taches noires près d’un chenal signalent la colonie de phoques, installée à demeure.
Nous voici désormais au dessus du banc des Hermelles. Une intense activité semble régner sur l’estran. Logique, nous sommes au cœur de la zone des bouchots à moules, dont on voit les alignements méthodiques.
Des pêcheurs à pied, des mytiliculteurs en tracteurs, des promeneurs, de petites embarcations : la basse marée draine tout un monde de travailleurs et de touristes, empruntant des chemins invisibles.
Un engin ensablé et oublié rappelle les dangers et l’exigence horaire d’une baie dont les marées sont le régulateur implacable.
Pendant le vol du retour, nous apercevons des étangs asséchés, avec des cabanes enterrées pour la chasse à l’affut, les gabions.
Seule la baie vue des airs, expérience mémorable, souligne la diversité d’un territoire approprié par l’homme et unique en Europe.
Office de tourisme du Mont Saint-Michel
50170 La Mont Saint-Michel
02 33 60 14 30
www.ot-montsaintmichel.com
Pour connaître le détail et l'actu des sites du débarquement cliquez : le70e-normandie.fr/pratique/comment-jy-vais/
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