« On voit parfois des agriculteurs avec le casse-croûte et la bouteille de calvados. Et des curés en soutane ! » - DR : J-F.R.
On a vite repéré ses mollets, couverts de tatouages. Pas de ces symboles postmodernes dont raffolent aujourd’hui les foules.
Non, Jean-Baptiste, huit chemins de Compostelle et 1 500 kilomètres à son compteur de pèlerin, a les jambes tatouées de… coquilles Saint-Jacques.
Une « dévotion » qui illustre l’atmosphère de ce 29 septembre. Nous sommes le jour de la Saint-Michel et la foule se presse sur le parking du Bec d’Andaine.
Il y a là des scouts, des paroissiens, des familles, des curieux, des randonneurs.
Le degré de religiosité est variable mais tous sont animés d’une saine émulation amicalo-sportive. Certains sont venus pour la journée.
D’autres sont partis de Domfront, neuf jours plus tôt.
Ce sont les vrais Miquelots, marcheurs comme Jean-Baptiste, qui réinscrivent leurs pas dans ceux de leurs aînés, ces pèlerins habitués depuis des lustres, fin septembre, à rejoindre le Mont Saint-Michel depuis la Normandie ou la Bretagne.
Nous nous joignons au groupe d’une soixantaine de personnes réunies par Juliane Hervieu, animatrice des « Chemins du Mont Saint-Michel ».
Non, Jean-Baptiste, huit chemins de Compostelle et 1 500 kilomètres à son compteur de pèlerin, a les jambes tatouées de… coquilles Saint-Jacques.
Une « dévotion » qui illustre l’atmosphère de ce 29 septembre. Nous sommes le jour de la Saint-Michel et la foule se presse sur le parking du Bec d’Andaine.
Il y a là des scouts, des paroissiens, des familles, des curieux, des randonneurs.
Le degré de religiosité est variable mais tous sont animés d’une saine émulation amicalo-sportive. Certains sont venus pour la journée.
D’autres sont partis de Domfront, neuf jours plus tôt.
Ce sont les vrais Miquelots, marcheurs comme Jean-Baptiste, qui réinscrivent leurs pas dans ceux de leurs aînés, ces pèlerins habitués depuis des lustres, fin septembre, à rejoindre le Mont Saint-Michel depuis la Normandie ou la Bretagne.
Nous nous joignons au groupe d’une soixantaine de personnes réunies par Juliane Hervieu, animatrice des « Chemins du Mont Saint-Michel ».
Traverser les sept kilomètres de la baie à pied
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Objectif commun : traverser les sept kilomètres de la baie à pied, profitant des fortes marées basses en ce mois d’équinoxe.
Short, tee-shirt, blouson (bâton de pèlerin en option), voilà l’équipement de base. Pour le reste, c’est pieds nus, car même si la mer s’est retirée, des chenaux restent à franchir.
La présence d’un guide est dès lors indispensable et Joël et Chloé, « passeurs de baie » expérimentés, nous montrent le chemin à suivre.
La platitude hypnotique de la baie est rapidement rompue par l’îlot de Tombelaine, classé réserve ornithologique et contourné par la droite.
Au loin, pointent la Merveille, le mont Dol et la cathédrale d’Avranches. Le vent fouette et le ciel est dégagé. Entre marcheurs, ça papote.
Paul Masson, un Normand, quinze traversées à son actif, en profite pour dessiner le paysage.
Dominique, elle, est « depuis trois à quatre ans à l’écoute de cette rencontre », visiblement en recherche de « sens ».
Jean-Louis, restaurateur à Charleville-Mézières, est venu avec femme et frère accompagner sa mère, 76 ans, dixième traversée. « Un défi pour elle », dit-il.
Quantité d’autres groupes ont investi la baie, à pied et même à cheval. Nous doublons un pêcheur de crevettes, balayant méthodiquement le sable avec son filet-épuisette. Il est concentré, insensible au spectacle des marcheurs.
Nous traversons flaques, vasières et chenaux, de l’eau à mi-cuisse. Loin de l’embouchure, les fleuves côtiers ont continué à tracer leur sillon dans la mer.
Le franchissement de l’ancien lit de la Sée et de la Sélune nous vaut ainsi un petit moment « Indiana Jones ».
« Sans guide, le risque est grand de se retrouver dans de mauvais passages ou des trous d’eau », indique Chloé.
Short, tee-shirt, blouson (bâton de pèlerin en option), voilà l’équipement de base. Pour le reste, c’est pieds nus, car même si la mer s’est retirée, des chenaux restent à franchir.
La présence d’un guide est dès lors indispensable et Joël et Chloé, « passeurs de baie » expérimentés, nous montrent le chemin à suivre.
La platitude hypnotique de la baie est rapidement rompue par l’îlot de Tombelaine, classé réserve ornithologique et contourné par la droite.
Au loin, pointent la Merveille, le mont Dol et la cathédrale d’Avranches. Le vent fouette et le ciel est dégagé. Entre marcheurs, ça papote.
Paul Masson, un Normand, quinze traversées à son actif, en profite pour dessiner le paysage.
Dominique, elle, est « depuis trois à quatre ans à l’écoute de cette rencontre », visiblement en recherche de « sens ».
Jean-Louis, restaurateur à Charleville-Mézières, est venu avec femme et frère accompagner sa mère, 76 ans, dixième traversée. « Un défi pour elle », dit-il.
Quantité d’autres groupes ont investi la baie, à pied et même à cheval. Nous doublons un pêcheur de crevettes, balayant méthodiquement le sable avec son filet-épuisette. Il est concentré, insensible au spectacle des marcheurs.
Nous traversons flaques, vasières et chenaux, de l’eau à mi-cuisse. Loin de l’embouchure, les fleuves côtiers ont continué à tracer leur sillon dans la mer.
Le franchissement de l’ancien lit de la Sée et de la Sélune nous vaut ainsi un petit moment « Indiana Jones ».
« Sans guide, le risque est grand de se retrouver dans de mauvais passages ou des trous d’eau », indique Chloé.
Bénédiction des pèlerins
Quant aux sables mouvants, « il n’y a pas de danger d’être enseveli, comme on le croit souvent.
Mais d’avoir les pieds bloqués et d’être recouvert par la marée, ça, oui », fait frissonner Joël, 51 ans de vie d’accompagnateur.
Des anecdotes ? « On voit parfois des agriculteurs avec le casse-croûte et la bouteille de calvados. Et des curés en soutane ! ».
Après deux heures et demie de traversée, les plus croyants assistent d’ailleurs à la bénédiction des pèlerins, donnée en l’église Saint-Pierre du Mont Saint-Michel.
Les Japonais, eux, regardent, un brin amusés, ces drôles de marcheurs débarquer sur la Merveille.
Mais d’avoir les pieds bloqués et d’être recouvert par la marée, ça, oui », fait frissonner Joël, 51 ans de vie d’accompagnateur.
Des anecdotes ? « On voit parfois des agriculteurs avec le casse-croûte et la bouteille de calvados. Et des curés en soutane ! ».
Après deux heures et demie de traversée, les plus croyants assistent d’ailleurs à la bénédiction des pèlerins, donnée en l’église Saint-Pierre du Mont Saint-Michel.
Les Japonais, eux, regardent, un brin amusés, ces drôles de marcheurs débarquer sur la Merveille.
Office de tourisme du Mont Saint-Michel
50170 La Mont Saint-Michel
02 33 60 14 30
www.ot-montsaintmichel.com
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