L'heure est historique. Voilà déjà quinze ans que Corsair attendait les autorisations d'exploitation de la ligne directe sur Maurice depuis la France
Impeccablement à l'heure, le dernier-né des gros porteurs de la compagnie s'est avancé sur le tarmac sous une haie de jets d'eau en guise de baptême. L'heure est historique. Voilà déjà quinze ans que Corsair attend les autorisations d'exploitation de la ligne directe sur Maurice depuis la France, jusqu'alors chasse gardée des compagnies nationales Air Mauritius et Air France.
C'est fait. Deux vols par semaine, les mardi (via Lyon) et dimanche (direct) depuis Orly, retours les mercredi (via Lyon) et lundi (direct).
La configuration de l'appareil est maximum : 548 en classe Horizon en rognant sur les galleys équipages pour ne pas pénaliser l'espace passagers, et 24 Grand Large très améliorés, avec des sièges ergonomiques plus confortables, juste derrière la cabine de pilotage. Soit une proposition de 1164 places par semaine, dont une moitié est attribuée au remplissage du Paladien, et l'autre aux vols secs de Corsair et aux autres TO.
Une volonté politique affirmée
Ce débloquage de la situation est l'oeuvre d'un gouvernement élu il y a quatorze mois, dont le chef, M. Ramgoolam, affirme qu'il est « pour la compétition. Il en sort toujours de meilleurs produits ». Son budget prévisionnel vise une augmentation de clientèle à 2 millions de passagers en 2015, contre 800 000 aujourd'hui (dont 200 000 sont français de la métropole et 100 000 réunionais).
Soit plus du double en relativement peu de temps. Les cibles visées sont les proches Indiens et Sud-Africains, la clientèle du Golfe, les Russes déjà nombreux aux Seychelles, et les Européens de l'ouest, italiens et anglais.
« Mais nous n'ouvrirons pas l'espace aérien d'un seul coup », poursuit le Premier ministre, « nous voulons conserver les niches déjà acquises et garder notre image ». L'idée de chacun ici semble bien être, en effet, de ne pas ouvrir l'île à un tourisme de masse. Mais les capacités actuelles des établissements haut de gamme ne peuvent absorber les 1000 arrivées hebdomadaires supplémentaires. Alors ?...
L'accompagnement de Nouvelles Frontières et TUI
Dans cette optique, NF a fait coïncider l'arrivée de Corsair avec l'ouverture de son 24e Paladien, le premier mauricien. Une opération rondement menée en à peine six mois, en partenariat avec Verandah, groupe local qui propose 750 chambres dont 395 sont en allotement NF et TUI depuis déjà quinze ans.
Le Paladien Marina offre 144 chambres à Grand Baie, formule all inclusive, orientation familles, aujourd'hui considéré comme un 3*+, mais paraissant promis à devenir rapidement un 4*. Mais d'ici là, son rapport qualité/prix associé à la souplesse des nouvelles rotations aériennes (séjours possibles de 4, 7 ou 10 jours) en fait un excellent forfait pour cet hiver. En promotion exceptionnelle jusqu'en décembre, et à partir de 1190 euros en package semaine en 2007.
C'est fait. Deux vols par semaine, les mardi (via Lyon) et dimanche (direct) depuis Orly, retours les mercredi (via Lyon) et lundi (direct).
La configuration de l'appareil est maximum : 548 en classe Horizon en rognant sur les galleys équipages pour ne pas pénaliser l'espace passagers, et 24 Grand Large très améliorés, avec des sièges ergonomiques plus confortables, juste derrière la cabine de pilotage. Soit une proposition de 1164 places par semaine, dont une moitié est attribuée au remplissage du Paladien, et l'autre aux vols secs de Corsair et aux autres TO.
Une volonté politique affirmée
Ce débloquage de la situation est l'oeuvre d'un gouvernement élu il y a quatorze mois, dont le chef, M. Ramgoolam, affirme qu'il est « pour la compétition. Il en sort toujours de meilleurs produits ». Son budget prévisionnel vise une augmentation de clientèle à 2 millions de passagers en 2015, contre 800 000 aujourd'hui (dont 200 000 sont français de la métropole et 100 000 réunionais).
Soit plus du double en relativement peu de temps. Les cibles visées sont les proches Indiens et Sud-Africains, la clientèle du Golfe, les Russes déjà nombreux aux Seychelles, et les Européens de l'ouest, italiens et anglais.
« Mais nous n'ouvrirons pas l'espace aérien d'un seul coup », poursuit le Premier ministre, « nous voulons conserver les niches déjà acquises et garder notre image ». L'idée de chacun ici semble bien être, en effet, de ne pas ouvrir l'île à un tourisme de masse. Mais les capacités actuelles des établissements haut de gamme ne peuvent absorber les 1000 arrivées hebdomadaires supplémentaires. Alors ?...
L'accompagnement de Nouvelles Frontières et TUI
Dans cette optique, NF a fait coïncider l'arrivée de Corsair avec l'ouverture de son 24e Paladien, le premier mauricien. Une opération rondement menée en à peine six mois, en partenariat avec Verandah, groupe local qui propose 750 chambres dont 395 sont en allotement NF et TUI depuis déjà quinze ans.
Le Paladien Marina offre 144 chambres à Grand Baie, formule all inclusive, orientation familles, aujourd'hui considéré comme un 3*+, mais paraissant promis à devenir rapidement un 4*. Mais d'ici là, son rapport qualité/prix associé à la souplesse des nouvelles rotations aériennes (séjours possibles de 4, 7 ou 10 jours) en fait un excellent forfait pour cet hiver. En promotion exceptionnelle jusqu'en décembre, et à partir de 1190 euros en package semaine en 2007.
Jean-Michel Pitot du groupe Verandah, le vice Premier ministre et ministre du tourisme Xavier-Luc Duval, et Jean-Marc Siano président du groupe Nouvelles Frontières
Son spa « Seven Colours » ajoute un attrait charme et bien-être à la formule animation déjà rodée. En parallèle, le groupe TUI ouvre une liaison avec la Scandinavie le 4 novembre et devrait participer lui aussi au développement des structures locales. Pour consolider leur position, TUI et ses partenaires se sont portés sponsors à 5% de la rénovation de la citadelle historique qui domine la capitale, Port-Louis.
Haut de gamme, vous avez dit bizarre ?
Dans les deux années à venir, s'annoncent en création quasi uniquement des 5 étoiles. Des mauriciens, des indiens, Mövenpick, Four Seasons, Accor et le Club Med entre autres. Pour les autres budgets, il faudra chercher un peu. Et pourtant, la responsable Océan Indien de Nouvelles Frontières nous dit bien que le 3* est la demande majoritaire de sa clientèle.
L'AHRIM, l'association hôtelière mauricienne, regroupe seulement 70 hôtels, dont 35 ont moins de 50 chambres.
Elle se bat en ce moment pour que les plans d'aide gouvernementaux prennent en compte le développement de ces structures de moyenne gamme (qui ne veut pas dire moyenne qualité), et moyenne taille. Mais ses demandes ne sont pas encore inscrites au master'plan. Patrice Legris, son directeur, aimerait que soient aussi développées des niches thématiques propres à l'île, l'écotourisme, le bien-être, le golf (sept 18 trous), les séjours médicaux et les zones franches.
Quelques incohérences mais de la bonne volonté
« Le monde du tourisme est en mutation et Maurice veut en être », affirme Xavier-Luc Duval, le vice Premier minsitre et ministre du Tourisme (ministère nouvellement indépendant, jusqu'alors domaine du Premier ministre).
« La qualité de l'accueil et de notre hôtellerie sont déjà des références. Mais elles doivent coexister avec des réalités commerciales féroces. Et pour cela, nous avons besoin de décliner le produit et de créer des partenariats ». L'appel est bien lancé, des preuves de la bonne volonté gouvernementale ont été données, les partenaires suivront-ils ? Et les nouveaux touristes vont-ils agrandir le réservoir ou faire disparaître le premier, c'est désormais le débat local.
Haut de gamme, vous avez dit bizarre ?
Dans les deux années à venir, s'annoncent en création quasi uniquement des 5 étoiles. Des mauriciens, des indiens, Mövenpick, Four Seasons, Accor et le Club Med entre autres. Pour les autres budgets, il faudra chercher un peu. Et pourtant, la responsable Océan Indien de Nouvelles Frontières nous dit bien que le 3* est la demande majoritaire de sa clientèle.
L'AHRIM, l'association hôtelière mauricienne, regroupe seulement 70 hôtels, dont 35 ont moins de 50 chambres.
Elle se bat en ce moment pour que les plans d'aide gouvernementaux prennent en compte le développement de ces structures de moyenne gamme (qui ne veut pas dire moyenne qualité), et moyenne taille. Mais ses demandes ne sont pas encore inscrites au master'plan. Patrice Legris, son directeur, aimerait que soient aussi développées des niches thématiques propres à l'île, l'écotourisme, le bien-être, le golf (sept 18 trous), les séjours médicaux et les zones franches.
Quelques incohérences mais de la bonne volonté
« Le monde du tourisme est en mutation et Maurice veut en être », affirme Xavier-Luc Duval, le vice Premier minsitre et ministre du Tourisme (ministère nouvellement indépendant, jusqu'alors domaine du Premier ministre).
« La qualité de l'accueil et de notre hôtellerie sont déjà des références. Mais elles doivent coexister avec des réalités commerciales féroces. Et pour cela, nous avons besoin de décliner le produit et de créer des partenariats ». L'appel est bien lancé, des preuves de la bonne volonté gouvernementale ont été données, les partenaires suivront-ils ? Et les nouveaux touristes vont-ils agrandir le réservoir ou faire disparaître le premier, c'est désormais le débat local.