Jean-François Dominiak : "Après l’alerte médiatique, nous nous apprêtons à mener une action de fond - toujours dans la légalité - pour que Transavia arrête de faire du dumping dans tous les sens qui nous place dans une situation concurrentielle déloyale."
TourMaG.com - Après une première dénonciation en mai dernier puis votre retrait de la FNAM qui est présidée par Lionel Guérin, le Pdg de Transavia France, vous accusez à nouveau Air France de chercher à éliminer les transporteurs français par d’obscures pratiques. Où voulez-vous en venir?
Jean-François Dominiak : Notre objectif commun est de faire savoir que Transavia France, la filiale commune d'Air France et Transavia Hollande, opère dans une certaine opacité.
Nous voulons informer le public qu’il y a un problème. Transavia France a toujours dégagé des résultats négatifs depuis sa création. 24 millions de pertes déclarés au 31 mars 2008, 16,8 millions au 31 mars 2009, 3 millions en 2010.
Mais pour l’exercice 2010/11, les chiffres n’ont pas été transmis à Infogreffe.
Le groupe Air France/KLM fait ressortir dans son bilan annuel que le pôle Martinair/Transavia Hollande/Transavia France a perdu 54 millions mais que peut-on imputer exactement à Transavia France ? Il y a une volonté manifeste de cacher les chiffres.
TourMaG.com - Accusez-vous nommément Transavia France de vendre à perte ?
J-F Dominiak : Nous n’en n’avons pas la preuve mais il va bien falloir qu’un jour Air France/KLM prenne une décision sur une filiale qui, de toute évidence, n’arrive pas à atteindre le point mort d’exploitation.
D’ailleurs, sans avoir les chiffres de cette année, on peut être certain que l’exercice en cours ne sera pas bon chez Transavia France car les destinations du Maghreb ont particulièrement souffert de la désaffection des touristes.
Jean-François Dominiak : Notre objectif commun est de faire savoir que Transavia France, la filiale commune d'Air France et Transavia Hollande, opère dans une certaine opacité.
Nous voulons informer le public qu’il y a un problème. Transavia France a toujours dégagé des résultats négatifs depuis sa création. 24 millions de pertes déclarés au 31 mars 2008, 16,8 millions au 31 mars 2009, 3 millions en 2010.
Mais pour l’exercice 2010/11, les chiffres n’ont pas été transmis à Infogreffe.
Le groupe Air France/KLM fait ressortir dans son bilan annuel que le pôle Martinair/Transavia Hollande/Transavia France a perdu 54 millions mais que peut-on imputer exactement à Transavia France ? Il y a une volonté manifeste de cacher les chiffres.
TourMaG.com - Accusez-vous nommément Transavia France de vendre à perte ?
J-F Dominiak : Nous n’en n’avons pas la preuve mais il va bien falloir qu’un jour Air France/KLM prenne une décision sur une filiale qui, de toute évidence, n’arrive pas à atteindre le point mort d’exploitation.
D’ailleurs, sans avoir les chiffres de cette année, on peut être certain que l’exercice en cours ne sera pas bon chez Transavia France car les destinations du Maghreb ont particulièrement souffert de la désaffection des touristes.
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Dans nos trois compagnies aussi, l’année 2011 se révèle super difficile. Et ce, après une année 2010 où XL Airways et Air Méditerranée ont dégagé un bilan négatif tandis qu’Europe Airpost est en positif mais beaucoup moins qu’espéré.
TourMaG.com - Pensez-vous que le départ de Pierre-Henri Gourgeon de la tête d'Air France/KLM aura une conséquence sur la destinée de la filiale Transavia France ?
J-F Dominiak : Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de gouvernance que les projets, même déficitaires, sont arrêtés. Nous n’en espérons rien de particulier pour notre affaire.
Mais nous n’allons pas nous en tenir là. Après l’alerte médiatique, nous nous apprêtons à mener une action de fond - toujours dans la légalité - pour que Transavia arrête de faire du dumping dans tous les sens qui nous place dans une situation concurrentielle déloyale.
TourMaG.com - Pensez-vous que le départ de Pierre-Henri Gourgeon de la tête d'Air France/KLM aura une conséquence sur la destinée de la filiale Transavia France ?
J-F Dominiak : Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de gouvernance que les projets, même déficitaires, sont arrêtés. Nous n’en espérons rien de particulier pour notre affaire.
Mais nous n’allons pas nous en tenir là. Après l’alerte médiatique, nous nous apprêtons à mener une action de fond - toujours dans la légalité - pour que Transavia arrête de faire du dumping dans tous les sens qui nous place dans une situation concurrentielle déloyale.
