Lors de la cérémonie d'ouverture des JOP 2024, une centaine de bateaux paraderont sur 6 kilomètres sur la Seine, entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna - Crédit photo : Depositphotos @bloodua
Le lobbying des céréaliers a porté.
Mi-février, Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, a acté les dates d’interruption de la circulation sur la Seine.
Dans le cadre de la préparation de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris (JOP) et des épreuves, les bateaux ne pourront emprunter cet axe fluvial du 20 au 26 juillet 2024.
Six jours et demi en tout de fermeture. C’est mieux que les dix jours qui avaient été un moment envisagés avant d’être rabaissés à sept.
.
Un moindre mal pour l’écosystème tourisitique, que l’on doit aussi au travail des organisations professionnelles, dont la Communauté portuaire de Paris (CPP) et Entreprises fluviales de France (E2F)
Mi-février, Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, a acté les dates d’interruption de la circulation sur la Seine.
Dans le cadre de la préparation de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris (JOP) et des épreuves, les bateaux ne pourront emprunter cet axe fluvial du 20 au 26 juillet 2024.
Six jours et demi en tout de fermeture. C’est mieux que les dix jours qui avaient été un moment envisagés avant d’être rabaissés à sept.
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Un moindre mal pour l’écosystème tourisitique, que l’on doit aussi au travail des organisations professionnelles, dont la Communauté portuaire de Paris (CPP) et Entreprises fluviales de France (E2F)
42 compagnies fluviales participeront Ă la fĂŞte
Et si, selon plusieurs sources, l’indemnisation ne sera pas à la hauteur des pertes subies en raison de cette fermeture qui intervient en haute saison, il n’a jamais été question pour les représentations que de rester des partenaires fiables et loyaux de ces Jeux.
Le jeu en vaut la chandelle. Les 206 délégations, dont celle d'Israël et des Etats-Unis, ont accepté de défiler sur la Seine à bord de 94 bateaux.
La flotte, qui parcourra six kilomètres d'Austerlitz au Trocadéro, sera complétée par 86 bateaux dédiés à la sécurité, aux équipes techniques et au dépannage.
En tout, 42 compagnies fluviales participeront Ă la fĂŞte et certaines viennent de loin.
En effet, si 98% des bateaux qui participeront à la cérémonie d’ouverture viennent de l’écosystème parisien, Paris 2024 s’est engagé également avec des acteurs régionaux tels que Batorama, première compagnie française de bateaux-promenades en dehors de Paris.
L’occasion, aussi, de mettre en avant le savoir-faire des compagnies dont certaines, et pas des moindres, sont en train d’électrifier leur flotte.
Un regret, sans doute. Au total 326 000 personnes pourront regarder la cérémonie des quais bas (104 000 places payantes) et des quais hauts (222 000 places gratuites avec un carton d'invitation).
S'ajouteront environ 200 000 personnes des immeubles donnant sur la Seine. 50 000 seront dans les fanzones parisiennes (une fanzone par arrondissement). Très loin des 600 000 personnes avancées par le ministre en octobre 2022, et encore plus loin des 2 millions de spectateurs envisagés il y a deux ans par la mairie de Paris.
Le jeu en vaut la chandelle. Les 206 délégations, dont celle d'Israël et des Etats-Unis, ont accepté de défiler sur la Seine à bord de 94 bateaux.
La flotte, qui parcourra six kilomètres d'Austerlitz au Trocadéro, sera complétée par 86 bateaux dédiés à la sécurité, aux équipes techniques et au dépannage.
En tout, 42 compagnies fluviales participeront Ă la fĂŞte et certaines viennent de loin.
En effet, si 98% des bateaux qui participeront à la cérémonie d’ouverture viennent de l’écosystème parisien, Paris 2024 s’est engagé également avec des acteurs régionaux tels que Batorama, première compagnie française de bateaux-promenades en dehors de Paris.
L’occasion, aussi, de mettre en avant le savoir-faire des compagnies dont certaines, et pas des moindres, sont en train d’électrifier leur flotte.
Un regret, sans doute. Au total 326 000 personnes pourront regarder la cérémonie des quais bas (104 000 places payantes) et des quais hauts (222 000 places gratuites avec un carton d'invitation).
S'ajouteront environ 200 000 personnes des immeubles donnant sur la Seine. 50 000 seront dans les fanzones parisiennes (une fanzone par arrondissement). Très loin des 600 000 personnes avancées par le ministre en octobre 2022, et encore plus loin des 2 millions de spectateurs envisagés il y a deux ans par la mairie de Paris.
Les bateaux pourront opérer pendant la période des JO mais...
Reste les irritants, qui ont entraîné de la part des organisations professionnelles une réaction officielle auprès de Marc Guillaume, préfet de la région Ile-de-France.
Comme l’explique Oliver Jamey, président de la Communauté Portuaire de Paris (CCP), il avait été décidé avec les organisateurs que les épreuves « se concentrent sur les matinées » et « pas au-delà ». Tous les bateaux pouvant ensuite retrouver leur activité normale dès 11 heures.
Or, le 31 janvier, une « entorse aux principe fondamentaux qui guident notre relation » a été faite avec la possibilité que se réservent les organisateurs de décaler à l’après-midi, si l’eau de la Seine devait être impropre le matin.
Les tests réalisés l’été dernier ont en effet démontré que l’on ne pouvait pas exclure cette hypothèse. Des épreuves de triathlon et de nage en eaux vives avaient ainsi été annulées en raison de mauvaises analyses concernant la possibilité de se baigner dans le Seine.
« Malheureusement, la seule alternative évoquée, c’est de reporter les épreuves sur quatre après-midis » éclaire Oliver Jamey. Mais, relativise-t-il, « cela fait partie de tous les sujets qui jalonnent un projet d'une ambition extrême, ce qui compte, c’est la ligne d’arrivée ; nous considérons que nous faisons partie de la famille olympique, une équipe au sein de l’organisation ».
Comme l’explique Oliver Jamey, président de la Communauté Portuaire de Paris (CCP), il avait été décidé avec les organisateurs que les épreuves « se concentrent sur les matinées » et « pas au-delà ». Tous les bateaux pouvant ensuite retrouver leur activité normale dès 11 heures.
Or, le 31 janvier, une « entorse aux principe fondamentaux qui guident notre relation » a été faite avec la possibilité que se réservent les organisateurs de décaler à l’après-midi, si l’eau de la Seine devait être impropre le matin.
Les tests réalisés l’été dernier ont en effet démontré que l’on ne pouvait pas exclure cette hypothèse. Des épreuves de triathlon et de nage en eaux vives avaient ainsi été annulées en raison de mauvaises analyses concernant la possibilité de se baigner dans le Seine.
« Malheureusement, la seule alternative évoquée, c’est de reporter les épreuves sur quatre après-midis » éclaire Oliver Jamey. Mais, relativise-t-il, « cela fait partie de tous les sujets qui jalonnent un projet d'une ambition extrême, ce qui compte, c’est la ligne d’arrivée ; nous considérons que nous faisons partie de la famille olympique, une équipe au sein de l’organisation ».
Les bateliers ont avalé quelques couleuvres...
Les épreuves olympiques de triathlon doivent lieu les 30 et 31 juillet et le 5 août, celles de natation-marathon auront lieu les 8 et 9 août 2024, sur le site du pont Alexandre III.
Une autre source proche du dossier regrette que, malgré toutes les concessions, le secteur soit considéré comme « une variable d’ajustement ». On comprend que la Préfecture a été sollicitée pour mieux indemniser les croisiéristes du préjudice subi.
Ces jours de contingence que se réservent l’organisateur sont d’autant plus mal vécus que les bateliers ont avalé quelques couleuvres.
Comme celle de devoir collaborer avec l’agence événementielle On Location, partenaire du CIO et seule habilitée à commercialiser les places vendues pour assister à la cérémonie d’ouverture depuis des embarcations. « Elles nous ont été achetées à vil prix et revendues trois à quatre fois leur prix », s’agace l’un des acteurs du secteur.
Selon le site de Paris 2024, le package Quayside, réservé aux entreprises, permet aux invités de profiter d’une place premium « à bord d'une péniche ou d'un ponton amarré sur la Seine, offrant des vues exceptionnelles sur la parade des athlètes, ainsi qu'une hospitalité exclusive et bien d'autres surprises ».
Le montant affiché est de 6 000 euros par personne.
Une autre source proche du dossier regrette que, malgré toutes les concessions, le secteur soit considéré comme « une variable d’ajustement ». On comprend que la Préfecture a été sollicitée pour mieux indemniser les croisiéristes du préjudice subi.
Ces jours de contingence que se réservent l’organisateur sont d’autant plus mal vécus que les bateliers ont avalé quelques couleuvres.
Comme celle de devoir collaborer avec l’agence événementielle On Location, partenaire du CIO et seule habilitée à commercialiser les places vendues pour assister à la cérémonie d’ouverture depuis des embarcations. « Elles nous ont été achetées à vil prix et revendues trois à quatre fois leur prix », s’agace l’un des acteurs du secteur.
Selon le site de Paris 2024, le package Quayside, réservé aux entreprises, permet aux invités de profiter d’une place premium « à bord d'une péniche ou d'un ponton amarré sur la Seine, offrant des vues exceptionnelles sur la parade des athlètes, ainsi qu'une hospitalité exclusive et bien d'autres surprises ».
Le montant affiché est de 6 000 euros par personne.
Des piscines sur la Seine en 2025
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Reste, ensuite, la question de l’héritage. « Le lien entre le fleuve et la ville va se renforcer » estime Olivier Jamey.
« Si tout se passe bien, cela va générer une envie supplémentaire de venir sur l'eau. Que toutes les vertus d’un fleuve ressurgissent grâce à cet évènement, c’est ce que l’on espère mais c’est de l’intangible, on se nourrit d’espoir et de mots ».
Ainsi, en octobre dernier, Etienne Thobois, directeur général du comité d’organisation et Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF) ont signé une convention d’association entre leurs deux structures et acté que l’évènement constitue un accélérateur pour la transition écologique.
« Les Jeux de Paris 2024 constituent une opportunité sans précédent de démontrer tout ce que les voies navigables peuvent apporter à la ville durable de demain. A travers la signature de cette Convention, nous réaffirmons notre engagement et notre volonté à faire du fluvial l’une des pierres angulaires de la réussite de cet événement d’ampleur planétaire au plan environnemental, et de son héritage » a alors déclaré Thierry Guimbaud.
L’héritage pour Paris et la Seine, c’est aussi les trois piscines qui devraient pouvoir être baignables en 2025. « On utilise la dynamique des Jeux pour rendre la Seine baignable. Et quel héritage pour ce territoire, pour que la population puisse se baigner après les Jeux » se félicitait en août dernier Tony Estanguet.
Ainsi, dès 2025, il devrait être possible de nager au Bras Marie, au Bras de Grenelle, entre le port de Grenelle et les rives de l'île aux Cygnes (15e) et à Bercy, au niveau de la Passerelle Simone de Beauvoir, en contrebas du parc de Bercy (12e).
Reste encore à trouver des ajustements pour que tous « les usages puissent cohabiter » souligne Olivier Janey.
La promesse du maire de Paris Jacques Chirac de se baigner dans la Seine « dans trois ans », faite en 1990, sera enfin tenue.
« Si tout se passe bien, cela va générer une envie supplémentaire de venir sur l'eau. Que toutes les vertus d’un fleuve ressurgissent grâce à cet évènement, c’est ce que l’on espère mais c’est de l’intangible, on se nourrit d’espoir et de mots ».
Ainsi, en octobre dernier, Etienne Thobois, directeur général du comité d’organisation et Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF) ont signé une convention d’association entre leurs deux structures et acté que l’évènement constitue un accélérateur pour la transition écologique.
« Les Jeux de Paris 2024 constituent une opportunité sans précédent de démontrer tout ce que les voies navigables peuvent apporter à la ville durable de demain. A travers la signature de cette Convention, nous réaffirmons notre engagement et notre volonté à faire du fluvial l’une des pierres angulaires de la réussite de cet événement d’ampleur planétaire au plan environnemental, et de son héritage » a alors déclaré Thierry Guimbaud.
L’héritage pour Paris et la Seine, c’est aussi les trois piscines qui devraient pouvoir être baignables en 2025. « On utilise la dynamique des Jeux pour rendre la Seine baignable. Et quel héritage pour ce territoire, pour que la population puisse se baigner après les Jeux » se félicitait en août dernier Tony Estanguet.
Ainsi, dès 2025, il devrait être possible de nager au Bras Marie, au Bras de Grenelle, entre le port de Grenelle et les rives de l'île aux Cygnes (15e) et à Bercy, au niveau de la Passerelle Simone de Beauvoir, en contrebas du parc de Bercy (12e).
Reste encore à trouver des ajustements pour que tous « les usages puissent cohabiter » souligne Olivier Janey.
La promesse du maire de Paris Jacques Chirac de se baigner dans la Seine « dans trois ans », faite en 1990, sera enfin tenue.