"Nous sommes parfaitement conscients de la nécessité de développer une marque low-cost pour la pérennité du groupe. Mais nous devons d'abord consolider les deux bases en France et en Hollande avant d'en ouvrir de nouvelles ailleurs en Europe." /photo DR
TourMag.com : La presse parle beaucoup du développement d'un sentiment anti-français au sein de KLM. Qu'en est-il exactement ?
Steven Verhagen : Je pense que ces informations sortent tout droit de l'imagination des journalistes.
Les gens nous demandent toujours ce qu'Air France apporte à KLM.
Mais nous sommes mariés pour le meilleur et pour le pire et devons être solidaire face aux problèmes.
Toutefois, il est vrai que nous avons eu du mal à comprendre comment la direction d'Air France a laissé les pilotes en grève si longtemps pour un sujet mineur, à savoir le développement de Transavia, qui ne concerne qu'une partie de la stratégie globale du groupe.
Steven Verhagen : Je pense que ces informations sortent tout droit de l'imagination des journalistes.
Les gens nous demandent toujours ce qu'Air France apporte à KLM.
Mais nous sommes mariés pour le meilleur et pour le pire et devons être solidaire face aux problèmes.
Toutefois, il est vrai que nous avons eu du mal à comprendre comment la direction d'Air France a laissé les pilotes en grève si longtemps pour un sujet mineur, à savoir le développement de Transavia, qui ne concerne qu'une partie de la stratégie globale du groupe.
Nécessité de développer une marque low-cost
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TourMag.com : Justement, que pensez –vous du développement de Transavia France et de l'abandon de Transavia Europe ?
Steven Verhagen : Nous sommes parfaitement conscients de la nécessité de développer une marque low-cost pour la pérennité du groupe.
Mais nous devons d'abord consolider les deux bases en France et en Hollande avant d'en ouvrir de nouvelles ailleurs en Europe.
D'autre part, il est crucial de poursuivre les investissements dans la flotte pour améliorer notre produit.
Malheureusement, ce n'est pas la stratégie que semble prendre la compagnie. En effet pour compenser les pertes de la grève, la direction veut aujourd'hui ralentir les investissements. Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne direction à prendre.
TourMag.com : Croyez-vous que le plan Perform 2020 soit adapté aux challenges auxquels doit aujourd'hui faire face Air France – KLM ?
Steven Verhagen : Nous souhaitons que la direction soit plus claire concernant la stratégie qu'elle souhaite mener. Car aujourd'hui, les modalités d'application de Perform 2020 restent encore un peu trop floues à mon goût.
Je crois qu'il serait trop facile de demander aux pilotes ou aux employés de fournir encore des efforts concernant leur salaire ou leurs conditions de travail.
Nous allons prochainement rencontrer notre nouveau PDG Pieter Elbers afin d'échanger avec lui sur le futur de la compagnie. Mais nous sommes absolument convaincus qu'un dialogue social constructif est possible au sein de KLM.
Nous devons combattre l'ennemi extérieur au lieu de nous battre entre nous.
Steven Verhagen : Nous sommes parfaitement conscients de la nécessité de développer une marque low-cost pour la pérennité du groupe.
Mais nous devons d'abord consolider les deux bases en France et en Hollande avant d'en ouvrir de nouvelles ailleurs en Europe.
D'autre part, il est crucial de poursuivre les investissements dans la flotte pour améliorer notre produit.
Malheureusement, ce n'est pas la stratégie que semble prendre la compagnie. En effet pour compenser les pertes de la grève, la direction veut aujourd'hui ralentir les investissements. Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne direction à prendre.
TourMag.com : Croyez-vous que le plan Perform 2020 soit adapté aux challenges auxquels doit aujourd'hui faire face Air France – KLM ?
Steven Verhagen : Nous souhaitons que la direction soit plus claire concernant la stratégie qu'elle souhaite mener. Car aujourd'hui, les modalités d'application de Perform 2020 restent encore un peu trop floues à mon goût.
Je crois qu'il serait trop facile de demander aux pilotes ou aux employés de fournir encore des efforts concernant leur salaire ou leurs conditions de travail.
Nous allons prochainement rencontrer notre nouveau PDG Pieter Elbers afin d'échanger avec lui sur le futur de la compagnie. Mais nous sommes absolument convaincus qu'un dialogue social constructif est possible au sein de KLM.
Nous devons combattre l'ennemi extérieur au lieu de nous battre entre nous.
Air France - KLM : la grève des pilotes a coûté 416 M€ de CA
Comme prévu les résultats financiers du troisième trimestre d'Air France - KLM ne sont pas bons.
A cause de la grève des pilotes, la compagnie a perdu 416 M€ de chiffre d'affaires, l'équivalent à la fois des ventes non réalisées et des passagers à reprotéger. En parallèle, elle a économisé 86M€ en carburants et en salaires du personnel naviguant.
Au total, ce mouvement social, le plus long de son histoire, va impacter négativement son résultat d'exploitation de 330 millions d’euros.
Mais la grève des pilotes n'est pas la seule en cause. "La demande dans la zone Europe reste atone, les taux de change nous sont défavorables et les surcapacités persistent, surtout en Asie " explique Pierre-François Riolacci, le directeur financier.
Il s'est en revanche réjouit de la poursuite de la baisse de coûts unitaires de 1,2%, et ce pour le 10 trimestre consécutif.
"Mais nous devons continuer nos efforts afin de réduire encore les coûts grâce au plan Perform 2020". Il précise toutefois que Perform 2020 sera moins traumatisant que Transform 2015.
Il pense également que la société va devoir freiner sur les investissements, le temps de retrouver du cash à investir. De l'argent qui pourrait venir de la cession des actions que le groupe possède encore dans Amadeus (4,4%).
A cause de la grève des pilotes, la compagnie a perdu 416 M€ de chiffre d'affaires, l'équivalent à la fois des ventes non réalisées et des passagers à reprotéger. En parallèle, elle a économisé 86M€ en carburants et en salaires du personnel naviguant.
Au total, ce mouvement social, le plus long de son histoire, va impacter négativement son résultat d'exploitation de 330 millions d’euros.
Mais la grève des pilotes n'est pas la seule en cause. "La demande dans la zone Europe reste atone, les taux de change nous sont défavorables et les surcapacités persistent, surtout en Asie " explique Pierre-François Riolacci, le directeur financier.
Il s'est en revanche réjouit de la poursuite de la baisse de coûts unitaires de 1,2%, et ce pour le 10 trimestre consécutif.
"Mais nous devons continuer nos efforts afin de réduire encore les coûts grâce au plan Perform 2020". Il précise toutefois que Perform 2020 sera moins traumatisant que Transform 2015.
Il pense également que la société va devoir freiner sur les investissements, le temps de retrouver du cash à investir. De l'argent qui pourrait venir de la cession des actions que le groupe possède encore dans Amadeus (4,4%).