Katrina enflamme le baril de brut

La gigantesque plateforme Mars de Royal Dutch Shell est la dernière «victime» de Katrina et potentiellement la plus grosse si l'on en juge aux photos qui montrent son sommet sérieusement endommagé. Celle-ci pompe quotidiennement en temps normal 220.000 baril de brut sans compter le gaz.

Quelque 20 plateformes ou puits de pétrole ont disparu dans le Golfe du Mexique où elles ont soit coulé soit sont à la dérive et un gazoduc percé a pris feu après le passage du cyclone Katrina, a annoncé mercredi un responsable des garde-côtes de la Louisiane.

Les compagnies pétrolières continuent d'envoyer des avions et des hélicoptères pour faire un état des lieux de leurs installation, tandis que les premiers ouvriers sont de retour sur place.

En atteignant 70,57 dollars mercredi en Asie (70,85 mardi soir à New York) avant de céder un peu de terrain dans le courant de la journée sur les marchés européens (70,05), le pétrole flirte avec de nouveaux records qui n'ont apparemment pas fini d'être battus.

Les cours ont progressé de plus de 60% depuis un an même si on est encore loin de l'équivalent des 90 dollars atteints dans les années 1980 en tenant compte de l'inflation.