Une centaine de professionnels du tourisme durable se sont retrouvés à la mairie de Paris mardi 25 octobre pour célébrer les dix ans de l’association pour le tourisme équitable et solidaire (ATES).
L'occasion de dresser un bilan de l'action de l'association via de nombreux discours et tables rondes.
Mais dix ans ont passé et les discours n’ont pas vraiment changé.
"C'est frustrant car on se dit que ça ne bouge pas assez vite", confirme Gérard Ruiz, le président de l'association acteurs du tourisme durable (ATD).
Il refuse cependant d'être pessimiste et assure que le tourisme est aujourd'hui pris en compte par les hommes politiques.
La preuve : Matthias Fekl, Secrétaire d'État chargé du tourisme, a inauguré la journée par une allocution vidéo.
Gérard Ruiz rappelle aussi que 2017 a été déclarée année internationale du tourisme durable pour le développement par les Nations Unies.
Bien sûr, il existe aujourd'hui d’innombrables initiatives dans le secteur, dont certaines ont été présentées hier. Mais elles peinent à se fédérer malgré les nombreux réseaux existants et surtout à être plus visibles auprès du grand public.
L'occasion de dresser un bilan de l'action de l'association via de nombreux discours et tables rondes.
Mais dix ans ont passé et les discours n’ont pas vraiment changé.
"C'est frustrant car on se dit que ça ne bouge pas assez vite", confirme Gérard Ruiz, le président de l'association acteurs du tourisme durable (ATD).
Il refuse cependant d'être pessimiste et assure que le tourisme est aujourd'hui pris en compte par les hommes politiques.
La preuve : Matthias Fekl, Secrétaire d'État chargé du tourisme, a inauguré la journée par une allocution vidéo.
Gérard Ruiz rappelle aussi que 2017 a été déclarée année internationale du tourisme durable pour le développement par les Nations Unies.
Bien sûr, il existe aujourd'hui d’innombrables initiatives dans le secteur, dont certaines ont été présentées hier. Mais elles peinent à se fédérer malgré les nombreux réseaux existants et surtout à être plus visibles auprès du grand public.
Faire converger toutes les initiatives dans le tourisme durable.
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On rêverait d'un organisme qui rassemblerait en une entité unique toutes ces énergies, afin de peser d'une seule voix auprès des hommes politiques. Mais les querelles de clocher freinent aujourd'hui la convergence.
Attention, il ne s'agit pas de minorer l'immense travail accompli par l'ATES en dix ans. L’association est un véritable laboratoire d'idées grâce à son travail de pionnier sur le terrain.
Ses membres créent des voyages exigeants et engagés qui restent encore parfois trop confidentiels, séduisant environ un millier de voyageurs par an.
"Je pense qu'ils n'assument pas la dimension commerciale et préfèrent être sur le terrain. Mais le marketing n'est pas vraiment leur tasse de thé", estime un professionnel du secteur.
Julien Buot, directeur d'ATR (Agir pour un Tourisme Durable), a passé six ans à l'ATES. Il regrette le manque de passerelles entre les réseaux existants qui aiderait à une meilleure commercialisation des produits.
"Il faudrait expérimenter la distribution via des tiers. Même si après on ne contrôle plus totalement ses ventes, ce qui peut entraîner des réticences".
Il donne l'exemple de la Balaguère qui vend un voyage au Pérou en partenariat avec Terre des Andes
Attention, il ne s'agit pas de minorer l'immense travail accompli par l'ATES en dix ans. L’association est un véritable laboratoire d'idées grâce à son travail de pionnier sur le terrain.
Ses membres créent des voyages exigeants et engagés qui restent encore parfois trop confidentiels, séduisant environ un millier de voyageurs par an.
"Je pense qu'ils n'assument pas la dimension commerciale et préfèrent être sur le terrain. Mais le marketing n'est pas vraiment leur tasse de thé", estime un professionnel du secteur.
Julien Buot, directeur d'ATR (Agir pour un Tourisme Durable), a passé six ans à l'ATES. Il regrette le manque de passerelles entre les réseaux existants qui aiderait à une meilleure commercialisation des produits.
"Il faudrait expérimenter la distribution via des tiers. Même si après on ne contrôle plus totalement ses ventes, ce qui peut entraîner des réticences".
Il donne l'exemple de la Balaguère qui vend un voyage au Pérou en partenariat avec Terre des Andes
Lancer des commercialisations avec les grands tour-opérateurs.
Mais ce type de relations restent encore trop rares.
Pourquoi un grand tour-opérateur ne pourrait-il pas programmer dans sa brochure un séjour "labélisé" ATES ?
Cela permettrait d'offrir à la fois un voyage responsable aux clients ainsi qu’une plus grande visibilité au travail ultra rigoureux fourni par les membres de l’association.
" Je ne suis pas du tout opposée à cela. Notre travail de pionnier peut inspirer. Mais nous voulons garder nos exigences intactes. Notre label pourrait servir à une commercialisation commune", explique Caroline Mignon, la directrice de l’ATES.
Elle assure que son association n’est pas fermée aux partenariats, bien au contraire. "Regardez pour nos dix ans, nous avons invité de nombreux partenaires, nous voulons multiplier les échanges pour s'enrichir mutuellement".
Vincent Fontvieille, PDG de La Balaguère et président d'ATR plaide également pour une meilleure collaboration : "nous pourrions leur apporter davantage de flux et de clients".
Julien Buot estime que le tourisme responsable ne doit pas être une chasse gardée.
"Cette thématique doit être populaire auprès des professionnels comme du grand public".
Ce qui est encore loin d'être gagné, surtout chez les voyageurs. En effet, personne n'est aujourd'hui capable de faire la différence entre l'ATES et ATR. Le tourisme solidaire ne représente que 1% du commerce équitable, lui même déjà une niche.
Au-delà des paroles, il faudrait aujourd'hui franchir une étape supplémentaire dans la convergence.
Un constat partagé par la représentante du Ministère des Affaires Etrangères qui a clôturé les débats : "Il faut aujourd'hui aller plus loin. L'ATES doit s'ouvrir à de nouvelles familles de partenaires pour devenir un acteur d'influence et continuer d'innover".
Gérard Ruiz, le président d’ATR termine par une note optimiste. " Aujourd’hui, plus d’un tiers des responsables d'entreprises du tourisme sont au bord de la retraite. Les nouveaux qui vont arriver seront plus ouverts à ces questions. Nous avons besoin d’une génération pour implanter durablement les changements".
Pourquoi un grand tour-opérateur ne pourrait-il pas programmer dans sa brochure un séjour "labélisé" ATES ?
Cela permettrait d'offrir à la fois un voyage responsable aux clients ainsi qu’une plus grande visibilité au travail ultra rigoureux fourni par les membres de l’association.
" Je ne suis pas du tout opposée à cela. Notre travail de pionnier peut inspirer. Mais nous voulons garder nos exigences intactes. Notre label pourrait servir à une commercialisation commune", explique Caroline Mignon, la directrice de l’ATES.
Elle assure que son association n’est pas fermée aux partenariats, bien au contraire. "Regardez pour nos dix ans, nous avons invité de nombreux partenaires, nous voulons multiplier les échanges pour s'enrichir mutuellement".
Vincent Fontvieille, PDG de La Balaguère et président d'ATR plaide également pour une meilleure collaboration : "nous pourrions leur apporter davantage de flux et de clients".
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"Cette thématique doit être populaire auprès des professionnels comme du grand public".
Ce qui est encore loin d'être gagné, surtout chez les voyageurs. En effet, personne n'est aujourd'hui capable de faire la différence entre l'ATES et ATR. Le tourisme solidaire ne représente que 1% du commerce équitable, lui même déjà une niche.
Au-delà des paroles, il faudrait aujourd'hui franchir une étape supplémentaire dans la convergence.
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