L'escape game, un nouveau moyen de découvrir une destination !

En bus dans les rues de Paris, à des dizaines de mètres sous terre en Alsace, ou dans les musées de Seine Maritime… les professionnels du tourisme redoublent d’imagination pour proposer de nouvelles animations et séduire un public différent.

Dernière idée ? Créer des "escape games", ce jeu d'évasion à la mode qui se pratique habituellement dans une salle fermée. 

Depuis le lancement de cette nouvelle offre en juin 2017, plus de 1 000 personnes ont fait l’expérience à bord d'Open Tour dans la capitale. « Le tour affiche complet les samedis, avec une capacité de 40 joueurs.

Afin de répondre à cette demande, Open Tour envisage de proposer une deuxième session le samedi, soit deux bus contre un aujourd’hui », annonce Fabrice Bayon, directeur de Open Tour Paris.

A bord du bus impérial de la RATP, les participants ont 2 heures pour remonter le temps et trouver les indices historiques qui permettront de déjouer les plans machiavéliques des personnages « Pedro Jevedezcou » et « Olga Touchpamozkou ».

Découverte culturelle et divertissement, le scénario original propose aux joueurs de faire escale dans différents lieux emblématiques de la ville lumière, tels que la Concorde, le Louvre ou encore la Tour Eiffel.

« Open Tour voulait dynamiser son offre pour capter un nouveau public, un public français et parisien, poursuit Fabrice Bayon.

Ce projet de proposer un escape game à bord d’un bus est né de la rencontre avec Team Break, le spécialiste français du concept, sur un salon professionnel.

L’escape game s’adresse à tous : touristes français et internationaux, comme aux Parisiens. « Avec cette nouvelle offre et ce concept innovant, Open Tour Paris capte un public français, plus jeune que la clientèle habituelle », ajoute Fabrice Bayon.

En Alsace, au parc minier de Tellure, c'est dans une ancienne mine d'argent du Haut-Rhin, au coeur de la vie des mineurs du XVIe siècle que l'expédition 52 démarre.

« J'ai senti que le phénomène escape game était en plein boom et surtout, j'ai tout de suite compris le potentiel du site de Tellure pour ce type d'animation. Le décor de la mine est déjà là, pas besoin d'en créer un, il est plus vrai que nature », note Olivier Pépin, en charge de la communication du parc alsacien.

Les professionnels du tourisme sont unanimes, l'escape game permet d'attirer un nouveau public et en nombre.

En Seine-Maritime, pendant les week-end d'octobre, cinq sites et musées ont été ouverts au public et ont fait l'objet d'un escape game. « Un vrai succès ! On a accueilli entre 6 000 et 7 000 personnes, plus du double de nos estimations », souligne Julie Jouanne-Juilien, chargée de mission événementiel et communication du département.

L'escape game s'adapte à tous les publics : famille, amis ou collaborateurs.

Sur son site, le parc de Tellure propose l'animation aux groupes d'entreprises pour des événements incentive ou team building. Les équipes doivent faire preuve de cohésion et de réflexion afin de réussir leur mission en moins de 60 min. Un atout pour les entreprises !

« L'escape game a permis de toucher un nouveau public que ne serait pas venu pour une visite classique. Les joueurs reviennent souvent par la suite au parc pour des sorties sportives en spéléologie.

Le chiffre d'affaires et la fréquentation du site ont augmenté grâce au concept, assure Olivier Pépin, chargé de la communication du parc minier Tellure.

En 7 mois, ce sont 400 groupes, avec en moyenne 5 personnes, qui ont réservé. Soit une fréquentation supplémentaire de 2 000 personnes. » Une manne non négligeable.

En Alsace, le lancement de l'escape game a demandé 6 mois de travail. « Il a fallu trouver un emplacement dans la mine et l'aménager, définir les mécaniques de jeu, puis recruter un game master (maître du jeu) et enfin mettre en place la communication et le système de réservation en ligne », détaille Olivier Pépin.

Mais le jeu en vaut la chandelle. L'investissement a coûté 8 000 euros. « Ce qui est très faible par rapport au chiffre d'affaires généré. L'investissement a été rentabilisé en 2 mois seulement. »