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La Case de l'Oncle Dom : APST, les fils prodigues se bousculent au portillon...

L'édito de Dominique Gobert


De nombreux opérateurs de voyages en avait dit pis que pendre à l'époque : Comment ? Cette association, au bord de la faillite (sic) veut changer les règles de la garantie financière ? Fuyons, avaient-ils encouragé… et accompli pour certains !


le Dimanche 10 Janvier 2016

Visionnaire, Raoul Nabet rappelait il y a quelques mois déjà que "l'APST représenterait 4/5 de la profession fin 2016". Les faits lui donnent raison... /photo JDL
Visionnaire, Raoul Nabet rappelait il y a quelques mois déjà que "l'APST représenterait 4/5 de la profession fin 2016". Les faits lui donnent raison... /photo JDL
C'était l'année dernière. Il est vrai qu'en cette année 2015, le nombre de sinistres engrangés par la profession a été impressionnant.

Et coûteux pour l'Association Professionnelle de Solidarité, laquelle, rappelons-le, n'avait pas augmenté ses critères de garantie depuis la loi de 1992.

Plus de vingt ans donc, durant lesquels les sinistres à couvrir sont devenus de plus en plus nombreux… et surtout beaucoup plus onéreux !

Il fallait agir. Les services publics de Bercy s'en étaient d'ailleurs émus, privilégiant bien entendu la défense du consommateur. Et reconnaissant enfin le principe défendu depuis toujours de l'APST, à savoir la Garantie totale des fonds déposés par le client" !

J'ai toujours défendu Raoul Nabet depuis son accession mouvementée à la présidence de l'Association. Faut dire qu'à l'époque, on ne voyait pas l'arrivée de ce petit bonhomme au regard pétillant et malin d'un bon œil.

Et que la présidence de l'APST suscitait pas mal d'envies...

Nabet, dès son accession à la présidence, avait une véritable vision de l'évolution de la profession. Il avait même, dès 2012, envisagé la suite logique des évènements…

La Case de l'Oncle Dom : APST, les fils prodigues se bousculent au portillon...
Une vision qui, malheureusement, était tout à fait réaliste. La suite lui a donné raison !

Beaucoup n'y ont pas cru.

Attirés par les sirènes banquières, nombreux ont été ceux qui, pour quelques euros de moins, ont préféré se tourner vers des banques, toujours avides de croquer quelques ronds, afin de satisfaire à la législation sur la garantie financière pour les opérateurs de voyage.

Vainopoulos, toujours lui, administrateur (pourtant) de l'Association, s'était violemment insurgé contre la ligne politique et économique de cette dernière.

Sans grand panache, il avait démissionné et tenté d’entraîner à sa suite les adhérents de son réseau. Il en aura convaincu quelques-uns… Pas beaucoup !

Quelques grands tour-opérateurs, dans une sorte de grande révolution (mais était-ce vraiment économique ou au contraire ne devrait-on pas chercher quelques motivations plus politiques ?), avaient alors claqué la porte pour se réfugier chez d'autres institutions pour qui la "garantie totale" n'était que balivernes et billevesées.

La loi a été mise en place, les décrets d'application publiés. Les banques, bien évidemment ont découvert avec stupeur et appréhension qu'elles allaient courir de sacrés risques.

Et que, comme chacun le sait bien, la banque, c'est pas dans ses gènes la prise de risques. Oh là, prendre des ronds, oui, des risques ? Quelle horreur !

Ce qui devait se passer est en train de se produire. Les banques se désengagent à toute allure de ces clients qui veulent être garantis totalement. Ils les virent vite fait…

Nabet, toujours souriant, l'œil frisant la friponnerie, observe et compte les retours.

Et, si j'en crois nos dernières informations on se bouscule au portillon du côté des professionnels pour regagner la bonne maison de l'Avenue Carnot*!

A tel point que ce sont plus de 300 nouvelles inscriptions qui ont été enregistrées par le Conseil et que la file d'attente s'allonge. Même les dissidents de Tourcom frappent à la porte (enfin, certains, bien sûr).

Seule crainte peut-être à avoir, à laquelle je ne crois pas vraiment : l'APST ne risque-t-elle pas, dans un certain délai, à se trouver en situation de monopole ? Un risque qui aura sûrement été étudié, bien que rien n'empêche un Atradius par exemple, de fournir les mêmes prestations que la Caisse de Solidarité.

Quant à Nabet, dont le mandat s'achève au mois d'avril prochain, quel beau cadeau il aura fait à son successeur, ou sa successeuse (je sais, mais c'est un mot que j'aime bien).

La Dame Phillipon, trésorière discrète et rigoureuse de l'Association ferait une excellente présidente…

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Commentaires

1.Posté par ben voyons le 11/01/2016 10:15 | Alerter
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quelques euros ?
c'est une plaisanterie j'espère !

et ce n'est pas qu'une histoire d'euros. Rien n'était fait pour contrôler les bilans dont notamment ceux de certains groupistes peu scrupuleux et connus de tous.....

2.Posté par Mon Tour Motos le 11/01/2016 10:41 | Alerter
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@ ben voyons : Pour controler le bilan, je ne sais pas. En revanche, pour l'exiger (avec "menace" de radiation à la clé) bien avant la fin du délai légal d'approbation et de publication de ce même bilan,on peut dire qu'ils s'y entendent !
Probable que certains en aient profité pour fournir des comptes "provisoires" avant de les refaire pour de vrai...

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