La Case de l'Oncle Dom : Boiloris, les salariés éternels laissés pour compte...

Et que plus j’avance dans cette enquête, plus tout ceci ne parait pas clair du tout.

Je comprends aisément que les administrateurs judiciaires aient préféré retarder l’échéance de dépôt des offres, car l’exploration des comptes tient davantage de la spéléologie que de la comptabilité simple.

Sans parler des différents mouvements, très récents, entre ces différentes Sociétés Civiles Immobilières.

On passe allègrement de SCI en SCI, dans lesquelles Didier Munin est partie prenante, pour un appartement à Paris, une propriété à la campagne et quelques autres biens immobiliers qui sont loin d’être insignifiants.

Le personnel de l’entreprise en aura avalé quelques couleuvres. Mais ils restent dignes, regrettant quand même qu’à l’annonce du dépôt de bilan de leur société, leur patron soit parti au Club Med, histoire sans doute de décompresser...

Pendant qu’eux, à la veille des fêtes de fin d’année, attendaient un salaire qui ne viendra sans doute que beaucoup plus tard…

Et qu’eux n’auront pas eu l’occasion, cette année du moins, d’aller passer quelques jours à la montagne du Club Med. Pas rancunier ce dernier, malgré l’ardoise qu’aurait pu laisser Boiloris.

Mais eux, au moins avaient été clairvoyants… ou bien assurés !

En tout cas, pour ces collaborateurs de Boiloris, j’aimerais quand même les saluer. Malgré les difficultés, ils restent extrêmement mesurés dans leurs déclarations même si l’on devine une profonde amertume dans les propos.

Bien sûr, au fil des conversations, on sent pointer une certaine rancœur, particulièrement chez ceux qui travaillaient et croyaient en l’entreprise depuis de nombreuses années.

Certains ont évoqué le terme de déception, pour les plus modérés. De trahison pour beaucoup, de haine vis-à-vis de leur dirigeant pour quelques-uns…

Un dirigeant qui n’a d’ailleurs par reparu devant eux et qui a évacué son bureau au grand complet dès le lendemain. C’est mesquin !

En revanche, ces mêmes collaborateurs n’ont pas du tout apprécié l’offre de reprise de Tapis Rouge, faite hors délai par la dame qui a accompagné la vie de Didier Munin. « Indécent vis-à-vis du personnel » aurais-je entendu.

Ils n’espèrent maintenant qu’une chose : reprendre l’activité au plus vite, accompagné par le tandem Salaün/Sainte Claire, à qui va leur nette préférence.

C’est leur choix.

Quant à Didier Munin, il refuse de s’exprimer.