La Case de l'Oncle Dom : Tourisme senior, cette fois va falloir prendre le bouillon !

Ben oui, qu’on se le dise, le tourisme est une priorité nationale. Même si c'est en fin de parcours pour ce (vieux) gouvernement qui aura eu au moins le mérite de se pencher sur la question… quoi qu’on en dise !

Finalement, les Assises du Tourisme, (même si c’est encore une énième Assemblée style Commission où « l’on pense fortement, on fait un rapport et on voit ce qui va suivre »), auront fourni à Monsieur Bouillon, un député également vice-président de la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, l’occasion d’exercer ses talents afin de se pencher sur la problématique des seniors et de leurs vacances !

Parce que, finalement, alors que tous les arguments électoraux portent sur les jeunes, leur futur, leurs emplois et que sais-je encore, nos vieux, qui sont aussi vivants que vous et moi, pour le tourisme, c’est un marché considérable… Quelque 22 milliards d’euros.

Fallait que Sud Radio me fasse lever à point d’heure pour en débattre dans leur matinale, parce que, les gens d’un certain âge voire d'un âge certain, ça doit se réveiller tôt ?

Toujours est-il que ce bon monsieur Bouillon a remis à Mathias Fekl et Martine Pinville, nos deux secrétaires d’Etat chargés du tourisme et qui auront bien œuvré pour le job, un rapport intitulé « 17 mesures pour dynamiser le tourisme des seniors ».

Bon, c’est plutôt sympa comme idée, sauf que les seniors, parce ce n’est pas politiquement correct de parler des vieux, n’ont pas besoin qu’on les dynamise.

Comme tous les êtres vivants, après avoir beaucoup travaillé, du moins la plupart, ils pensent aussi à profiter d’une retraite pour bouger, découvrir non seulement leur pays, mais aussi le monde.

D’ailleurs, nos voyagistes semblent aussi redécouvrir qu’une partie conséquente de leur clientèle se recrute parmi cette catégorie de population. Il n’y a qu’à voir nos brillants producteurs redécouvrir également que cette catégorie de clients aime bien partir accompagnée et encadrée. D’où cette nouvelle tendance à renforcer, après l’avoir délaissé, cette gamme de produits représentée par les circuits…

Même si certains, comme le Groupe Salaün sans vouloir le citer, ont toujours fait de cette clientèle leur cœur de cible, à leur plus grand profit.

En revanche, en regardant de plus près les préconisations de Monsieur Bouillon, je me dis quand même qu'il faudrait pas trop prendre nos vieux pour des canards sauvages.

Ils ne veulent surtout pas être « enfermés » entre eux, mais intégrés parmi une offre de produits « intergénérationnels », ce que ne manque pas de souligner monsieur Bouillon. Mais que diable, pourquoi financer via France Développement Tourisme, une offre qui existe naturellement ?

En revanche, Monsieur Bouillon constate, à juste titre, que les seniors disposent parfois, de moins de mobilité que leurs cadets. Ça, c’est de l’observation !

Mais, dit-il, dans ce cas, laissons les autocars de tourisme « seniors » (sic) approcher au plus près des lieux touristiques !

Ce qui est plein de bon sens, mais va à l’encontre de la brillante "mère" de Paris, qui souhaite, au contraire, laisser les autobus loin de la capitale en particulier et des capitales en général !

Ben oui, mes pauvres vieux, va falloir marcher, mais comme vous êtes beaucoup plus jeunes (dans la tête et pas que) que Dame Dalgo, ça ne devrait pas poser de problème.

Et puis, très bientôt, et ça c’est une bonne nouvelle pour le pays, vous aurez bientôt HyperLoop, ce « train » révolutionnaire qui pourra bientôt aplanir les distances et vous propulser en deux temps trois mouvements vers des contrées lointaines.

Le projet est en cours d’étude, à Toulouse, et pas polluant du tout… parait-il, à condition de supporter l’accélération vertigineuse.

Allez, tout ceci est bel et bon, mais il y a belle lurette que les professionnels du tourisme ratissent dans toutes les clientèles.

Et si je puis me permettre, à l’attention de monsieur Bouillon, c’est de préconiser envers les dirigeants du tourisme, de se pencher très sérieusement vers la fiscalité TVAtienne qui distord la concurrence entre nos réceptifs français et leurs homologues étrangers !

*Bon elle est très mauvaise, mais c’est parce qu’il a les yeux dans le bouillon ! Désolé.