La Case de l'Oncle Dom : Transat/TUI, le mariage de la carpe et du lapin !

Et c'est très bientôt, vraisemblablement aux alentours du 10 avril prochain que les “fiançailles officielles” devraient être annoncées, avant la publication des bans.

Bon, faut pas trop se leurrer, le géant germain (qui n'est pas le cousin) devrait très certainement remporter la mise... et la belle par la même occasion.

Faut dire aussi que pour les Teutons, l'occase est trop superbe de pouvoir, enfin, assouvir ce désir hégémonique qui les travaille depuis fort longtemps. Et, sans vouloir raviver de vieilles rancœurs, parvenir à s'emparer de ce marché français, si atypique et difficile, imprévisible mais qui suscite malgré tout la convoitise.

Je ne pense pas que Patrice Caradec, le patron actuel de Transat France puisse avoir les moyens, à l'instar de ce qu'avait accompli son camarade Foiry, de reprendre via un MBO la filiale française de Transat.

Et que surtout, en bon gestionnaire nord-américain, même s'il est canadien, Jean-Marc Eustache (Président du Groupe Transat) lui fasse le moindre cadeau : le plus offrant va remporter le pactole et la culotte de la mariée...

Pour TUI, c'est un sacré bon coup (au sens propre du terme, n'allez pas chercher autre chose, quoi que...).

J'aurais bien supputé aussi, mais ça tient du délire, que ce soit aussi l'occasion pour les teutons de changer de président en France.

Malgré son grand professionnalisme, Pascal de Izaguirre n'aura jamais réussi (même si les résultats se redressent d'année en année) à établir l'équilibre du groupe en France.

Quant à Corsair, la compagnie aérienne, l'amélioration est flagrante, certes, mais les résultats se font encore attendre.

N'est-il d'ailleurs pas exact qu'un envoyé germain de TUI soit dorénavant présent au siège de la compagnie ? Un peu comme à une certaine époque, Bart Brackx venait prendre des nouvelles de Siano chaque semaine ?

Patrice Caradec ne serait-il pas le “gendre idéal” pour succéder au Basque Bondissant ? Sur le papier, certainement et je pense que les allemands y songent.

En revanche, et connaissant un tout petit peu l'homme Caradec, il me parait assez difficile qu'il accepte.

Pour une raison extrêmement simple et tout à son honneur. Si TUI rachète, à coups de millions, Transat France, il y aura obligatoirement et inéluctablement, un plan social du côté de la mariée.

Caradec préférera et je prendrais le pari, ne pas participer au massacre... et tenter de sauver ses équipes à tout prix.

Reste enfin une énorme inconnue, qui ne manquera pas de soulever de leur torpeur les commissaires politiques de Bruxelles, particulièrement ceux de la concurrence (ou de l'anti concurrence, comme on veut).

Car il est clair que si TUI rachète Transat France, ça va faire de sacrés dégâts sur le marché français, déjà très encombré. Et qu'au niveau européen, une telle puissance de feu réduirait la concurrence à pas grand chose.

Bien évidemment, tout ceci ne sont que des supputations... de bon aloi.

Mais à moins qu'un fonds d'investissement, chinois par exemple, (ça fait bien longtemps), n’intervienne, je ne vois pas trop comment il pourrait en être autrement.

Encore qu'il faille toujours se méfier du grand chinois masqué...