Juniac, certes un peu fragilisé par les récents conflits sociaux, s'en est quand même sorti avec force. Et, si l'on en juge par ses récentes déclarations lors du Forum de Royaumont, une sorte de "Davos" à huis clos des grands dirigeants du CAC 40, de Juniac ne semble pas être un grand adepte du dialogue social… /Virginie Valdois / Air France
Alexandre de Juniac sera encore le Président du Groupe Air France / KLM pour les quatre prochaines années.
C'est quasi acté, à moins que l'Assemblée Générale des actionnaires, qui devrait se tenir très prochainement, en décide autrement.
Et ce n'est pas une grande surprise, malgré les rumeurs persistantes qui circulent depuis quelques mois sur un éventuel départ du Président du Groupe.
Il semblerait même, que, dans les coulisses, on aurait bien préféré un nouveau président… plus cool notamment en matière d'affaires sociales.
D'ailleurs, les syndicats, pour qui le président d'Air France, Frédéric Gagey semble remporter les suffrages, ont immédiatement manifesté leur opposition en refusant de se rendre à la dernière réunion du Comité d'Entreprise.
Parce que, là non plus, les prochains mois ne risque pas de s'écouler forcément comme un long fleuve tranquille.
Juniac, certes un peu fragilisé par les récents conflits sociaux, s'en est quand même sorti avec force.
Et, si l'on en juge par ses récentes déclarations lors du Forum de Royaumont, une sorte de "Davos" à huis clos des grands dirigeants du CAC 40, de Juniac ne semble pas être un grand adepte du dialogue social…
C'est quasi acté, à moins que l'Assemblée Générale des actionnaires, qui devrait se tenir très prochainement, en décide autrement.
Et ce n'est pas une grande surprise, malgré les rumeurs persistantes qui circulent depuis quelques mois sur un éventuel départ du Président du Groupe.
Il semblerait même, que, dans les coulisses, on aurait bien préféré un nouveau président… plus cool notamment en matière d'affaires sociales.
D'ailleurs, les syndicats, pour qui le président d'Air France, Frédéric Gagey semble remporter les suffrages, ont immédiatement manifesté leur opposition en refusant de se rendre à la dernière réunion du Comité d'Entreprise.
Parce que, là non plus, les prochains mois ne risque pas de s'écouler forcément comme un long fleuve tranquille.
Juniac, certes un peu fragilisé par les récents conflits sociaux, s'en est quand même sorti avec force.
Et, si l'on en juge par ses récentes déclarations lors du Forum de Royaumont, une sorte de "Davos" à huis clos des grands dirigeants du CAC 40, de Juniac ne semble pas être un grand adepte du dialogue social…
C'est d'ailleurs Médiapart qui avait diffusé quelques interventions de sa prestation de Juniac.
Des morceaux de choix, sympa, d'ailleurs, sur les acquis sociaux, la durée du temps de travail, l'âge de la retraite, le droit de grève…
Le SNPL a de quoi s'attendre à quelques amusements, lorsque son président, après avoir rencontré le patron de Qatar Airways qui lui glissait dans l'oreille que dans sa compagnie, si les pilotes s'étaient mis en grève "on les aurait mis en tôle illico", répondait placidement qu'en France "on n'avait pas le droit" !
Avec, peut-être, une légère moue… De regret ou d'approbation ? Qui sait…
Néanmoins, et malgré l'appui apparent que semble obtenir Alexandre de Juniac de la part de son Conseil d'Administration, je ne suis pas sûr que toute aille pour le mieux entre Air France et KLM.
On sait depuis longtemps maintenant que les Bataves, associés à Air France, commencent à en avoir singulièrement marre de devoir trainer le boulet Air France et ses pertes admirables, alors que du côté de la Batavie, on a fait des efforts conséquents pour renouer avec la rentabilité…
Et que, comme les groupistes de l'APST, on veut bien être solidaires de son associé, mais faudrait peut-être pas trop exagérer !
Des morceaux de choix, sympa, d'ailleurs, sur les acquis sociaux, la durée du temps de travail, l'âge de la retraite, le droit de grève…
Le SNPL a de quoi s'attendre à quelques amusements, lorsque son président, après avoir rencontré le patron de Qatar Airways qui lui glissait dans l'oreille que dans sa compagnie, si les pilotes s'étaient mis en grève "on les aurait mis en tôle illico", répondait placidement qu'en France "on n'avait pas le droit" !
Avec, peut-être, une légère moue… De regret ou d'approbation ? Qui sait…
Néanmoins, et malgré l'appui apparent que semble obtenir Alexandre de Juniac de la part de son Conseil d'Administration, je ne suis pas sûr que toute aille pour le mieux entre Air France et KLM.
On sait depuis longtemps maintenant que les Bataves, associés à Air France, commencent à en avoir singulièrement marre de devoir trainer le boulet Air France et ses pertes admirables, alors que du côté de la Batavie, on a fait des efforts conséquents pour renouer avec la rentabilité…
Et que, comme les groupistes de l'APST, on veut bien être solidaires de son associé, mais faudrait peut-être pas trop exagérer !
A preuve d'ailleurs, ces quelques décisions pour le moins surprenantes, glissées subrepticement dans le communiqué annonçant le renouvellement du contrat d'Alexandre de Juniac…
Je cite: " De plus, le Conseil a décidé d'initier un processus afin d'améliorer la gouvernance du groupe et d'accroître l'interaction et la cohérence entre Air France-KLM, Air France et KLM.
A cette fin, Hans Smits, en tant que président du conseil de surveillance de KLM, sera systématiquement invité à assister aux Conseils d'administration d'Air France-KLM ; Pierre-François Riolacci, en tant que directeur financier du groupe, sera systématiquement invité à assister aux Conseils de surveillance de KLM ;
Alexandre de Juniac, en tant que Président-directeur général d'Air France-KLM, sera systématiquement invité à assister aux Conseils d'administration d'Air France".
Est-ce à dire que jusqu'à présent, Air France dictait ses conditions et que la Batavie n'avait rien à dire, si ce n'est que subir… et parfois renvoyer un peu de monnaie ?
Est-ce à dire que KLM aurait enfin quelques velléités de participer plus activement à la gouvernance du Groupe ?
Autrement dit, que les Bataves en auraient un peu assez de se faire pigeonner ?
Caramba… ou plutôt godverdomme !
Je cite: " De plus, le Conseil a décidé d'initier un processus afin d'améliorer la gouvernance du groupe et d'accroître l'interaction et la cohérence entre Air France-KLM, Air France et KLM.
A cette fin, Hans Smits, en tant que président du conseil de surveillance de KLM, sera systématiquement invité à assister aux Conseils d'administration d'Air France-KLM ; Pierre-François Riolacci, en tant que directeur financier du groupe, sera systématiquement invité à assister aux Conseils de surveillance de KLM ;
Alexandre de Juniac, en tant que Président-directeur général d'Air France-KLM, sera systématiquement invité à assister aux Conseils d'administration d'Air France".
Est-ce à dire que jusqu'à présent, Air France dictait ses conditions et que la Batavie n'avait rien à dire, si ce n'est que subir… et parfois renvoyer un peu de monnaie ?
Est-ce à dire que KLM aurait enfin quelques velléités de participer plus activement à la gouvernance du Groupe ?
Autrement dit, que les Bataves en auraient un peu assez de se faire pigeonner ?
Caramba… ou plutôt godverdomme !
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