N’ayant hélas pas eu l’occasion de participer aux (longues) négociations qui ont précédé la création (ou du moins l’annonce de) cette nouvelle compagnie à « bas coûts » long-courrier d’Air France, je ne peux qu’accorder un semblant de confiance au SPAF.
Dans une missive adressée à la Ministre des Transports, Elisabeth Borne, le SPAF regrette le patronyme donné à cette future nouvelle compagnie qui, selon lui, ne "signifie rien" !
LIRE : Joon : le SPAF n'aime pas le nom de la nouvelle filiale d'Air France-KLM
J’avoue que cette réaction me conforte dans cette idée que, finalement, les syndicats de pilotes d’Air France ne sont pas totalement irrécupérables et que parfois, une lueur d’intelligence arrive à transparaître…
Selon le courrier adressé à la ministre, le SPAF mentionne le fait que "contrairement aux assurances qui nous avaient été données au cours des longs mois de négociations ayant présidé à la création de ladite compagnie, nous avons constaté avec regret, que ce qui avait été promis n’a pas été tenu.
Une nouvelle fois, la marque Air France a disparu du paysage aérien. De plus, nous savons que le logo de cette nouvelle compagnie abandonne le Bleu Blanc Rouge national, dont la symbolique aurait cependant tout son sens s’agissant de l’image d’un transporteur français.
Après Hop et Transavia, qui auraient tout aussi bien pu s’appeler respectivement Air France régions, Air France Soleil, ou autre, voici donc Joon.
Ce qui pourrait paraître anecdotique ne l’est en fait pas du tout, ni pour nous, pilotes d’Air France, attachés à notre compagnie et à son image, ni pour notre pays dont Air France est un des porte-drapeaux dans le monde. Joon signifie l’abandon de cette représentativité de la France !"
Dans une missive adressée à la Ministre des Transports, Elisabeth Borne, le SPAF regrette le patronyme donné à cette future nouvelle compagnie qui, selon lui, ne "signifie rien" !
LIRE : Joon : le SPAF n'aime pas le nom de la nouvelle filiale d'Air France-KLM
J’avoue que cette réaction me conforte dans cette idée que, finalement, les syndicats de pilotes d’Air France ne sont pas totalement irrécupérables et que parfois, une lueur d’intelligence arrive à transparaître…
Selon le courrier adressé à la ministre, le SPAF mentionne le fait que "contrairement aux assurances qui nous avaient été données au cours des longs mois de négociations ayant présidé à la création de ladite compagnie, nous avons constaté avec regret, que ce qui avait été promis n’a pas été tenu.
Une nouvelle fois, la marque Air France a disparu du paysage aérien. De plus, nous savons que le logo de cette nouvelle compagnie abandonne le Bleu Blanc Rouge national, dont la symbolique aurait cependant tout son sens s’agissant de l’image d’un transporteur français.
Après Hop et Transavia, qui auraient tout aussi bien pu s’appeler respectivement Air France régions, Air France Soleil, ou autre, voici donc Joon.
Ce qui pourrait paraître anecdotique ne l’est en fait pas du tout, ni pour nous, pilotes d’Air France, attachés à notre compagnie et à son image, ni pour notre pays dont Air France est un des porte-drapeaux dans le monde. Joon signifie l’abandon de cette représentativité de la France !"
On ne peut pas leur donner tort, même si, au fond, les pilotes syndicalistes d’Air France auront largement œuvré à cette destruction systématique de la compagnie qui n’est plus nationale depuis bien longtemps.
En revanche, on peut s’étonner de la nouvelle orientation qu’Air France compte donner à certaines dessertes internationales, ce que ne manque pas de souligner le SPAF, lequel marque, sans prévenir personne, une certaine éducation vis-à-vis des Japonais et je cite : "Une situation dénoncée dont la preuve sera donnée, dès le premier acte d’exploitation, par l’abandon programmé de la ligne régulière vers Osaka d’Air France au profit de Joon.
Que vont penser nos amis nippons (ni mauvais), pour lesquels l’image revêt une importance fondamentale, de cette décision qu'ils traduiront comme un manque d'intérêt et de respect évident de notre part pour la région de Kansai, deuxième poumon économique du Japon ?".
Tiens, voilà une information qu’elle est bonne. Ceci étant, je doute que "nos amis japonais" soient tellement sensibles au fait qu’Air France laisse la place à une compagnie filiale dont, finalement, on ne sait pas encore grand-chose.
Mais, néanmoins et pour conforter l’initiative de ce bon SPAF, j’avoue toujours avoir du mal à trouver une signification à ce Joon qui ne signifie strictement rien…
En revanche, on peut s’étonner de la nouvelle orientation qu’Air France compte donner à certaines dessertes internationales, ce que ne manque pas de souligner le SPAF, lequel marque, sans prévenir personne, une certaine éducation vis-à-vis des Japonais et je cite : "Une situation dénoncée dont la preuve sera donnée, dès le premier acte d’exploitation, par l’abandon programmé de la ligne régulière vers Osaka d’Air France au profit de Joon.
Que vont penser nos amis nippons (ni mauvais), pour lesquels l’image revêt une importance fondamentale, de cette décision qu'ils traduiront comme un manque d'intérêt et de respect évident de notre part pour la région de Kansai, deuxième poumon économique du Japon ?".
Tiens, voilà une information qu’elle est bonne. Ceci étant, je doute que "nos amis japonais" soient tellement sensibles au fait qu’Air France laisse la place à une compagnie filiale dont, finalement, on ne sait pas encore grand-chose.
Mais, néanmoins et pour conforter l’initiative de ce bon SPAF, j’avoue toujours avoir du mal à trouver une signification à ce Joon qui ne signifie strictement rien…
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Jean-Marc Janaillac, dans un bel entretien chez nos confrères des Echos, confie qu'"Air France est sorti d’une situation de défiance".
En même temps, je me demande, alors que théoriquement l’Etat ne devrait plus avoir d’influence dans les "stratégies" d’Air France, pourquoi Grégoire Aplincourt, Président du SPAF, écrit à la ministre.
C’est bien beau de déclamer dans une tirade grandiloquente "que la marque Air France soit maintenue à travers l’adoption d’une nouvelle dénomination appartenant à la langue française, et que la présence du logo bleu-blanc-rouge représentatif de notre drapeau national redevienne effective".
Encore faudrait-il que les représentants syndicaux de notre belle compagnie arrêtent peut-être de saboter l’entreprise… même si dans le cas du nom de Joon, ils n’aient pas tort !
En même temps, je me demande, alors que théoriquement l’Etat ne devrait plus avoir d’influence dans les "stratégies" d’Air France, pourquoi Grégoire Aplincourt, Président du SPAF, écrit à la ministre.
C’est bien beau de déclamer dans une tirade grandiloquente "que la marque Air France soit maintenue à travers l’adoption d’une nouvelle dénomination appartenant à la langue française, et que la présence du logo bleu-blanc-rouge représentatif de notre drapeau national redevienne effective".
Encore faudrait-il que les représentants syndicaux de notre belle compagnie arrêtent peut-être de saboter l’entreprise… même si dans le cas du nom de Joon, ils n’aient pas tort !