Ryanair pense que ses pilotes sont des « géants » qui ne méritent ni vacances, ni repos, ni considération - DR
Les camionneurs, avec toute la considération qui leur est due, face à une loi qui ne les concerne pas plus que l’ensemble des forces vives de la nation, empotés sans doute par quelques déçus de ne pas avoir pris le pouvoir, ont voulu prendre en otage d’autres travailleurs, histoire de les priver de carburant et paralyser le pays.
Un grand flop.
Ça, c’était juste pour brosser vite fait un tableau général.
Je n’ai pas une grande affection pour les syndicats de pilotes d’Air France. J’ai bien employé le terme de syndicat et heureusement que tous les pilotes d’Air France ne font pas partie de ce SNPL, lequel, qu’on le veuille ou non, est aussi partie prenante dans les difficultés de notre compagnie ex-nationale.
Pourtant et pour une fois, je m’associe totalement à leur prise de position et leur soutien aux pilotes de Ryanair, dont le patron, O’Leary semble avoir subitement pété les plombs.
Un grand flop.
Ça, c’était juste pour brosser vite fait un tableau général.
Je n’ai pas une grande affection pour les syndicats de pilotes d’Air France. J’ai bien employé le terme de syndicat et heureusement que tous les pilotes d’Air France ne font pas partie de ce SNPL, lequel, qu’on le veuille ou non, est aussi partie prenante dans les difficultés de notre compagnie ex-nationale.
Pourtant et pour une fois, je m’associe totalement à leur prise de position et leur soutien aux pilotes de Ryanair, dont le patron, O’Leary semble avoir subitement pété les plombs.
Très récemment, Ryanair, sans prévenir personne, a décidé de supprimer près de 2 000 vols.
Rien que ça d’ailleurs, et compte tenu des législations en vigueur dans l’Europe aérienne, pourrait lui coûter très cher. Extrêmement cher, car, va falloir, d’une manière ou d’une autre, indemniser les passagers laissés sur le carreau.
A raison d’une moyenne de 600€ par personne, vous faites un rapide calcul sur quelque 2 000 vols et ça fait au bas mot plusieurs dizaines de millions d’euros !
Si O‘Leary a les moyens, tant mieux pour lui, mais je ne suis pas sûr qu’en prenant cette décision, il n’ait pas suicidé à l’insu de son plein gré cette compagnie.
En tout état de cause, cette affaire devrait faire le bonheur de bon nombre d’avocats et provoquer peut-être et enfin un sursaut de la part des défenseurs des consommateurs, histoire de forcer les compagnies aériennes à constituer une sorte de Caisse de Garantie des fonds déposés par le passager.
Une APST de l’aérien, en quelque sorte. Mais IATA s’en contrefout et continue à abriter en son sein quelques improbables mais néanmoins indélicats au détriment de ses distributeurs de plus en plus soumis à un diktat intolérable.
Rien que ça d’ailleurs, et compte tenu des législations en vigueur dans l’Europe aérienne, pourrait lui coûter très cher. Extrêmement cher, car, va falloir, d’une manière ou d’une autre, indemniser les passagers laissés sur le carreau.
A raison d’une moyenne de 600€ par personne, vous faites un rapide calcul sur quelque 2 000 vols et ça fait au bas mot plusieurs dizaines de millions d’euros !
Si O‘Leary a les moyens, tant mieux pour lui, mais je ne suis pas sûr qu’en prenant cette décision, il n’ait pas suicidé à l’insu de son plein gré cette compagnie.
En tout état de cause, cette affaire devrait faire le bonheur de bon nombre d’avocats et provoquer peut-être et enfin un sursaut de la part des défenseurs des consommateurs, histoire de forcer les compagnies aériennes à constituer une sorte de Caisse de Garantie des fonds déposés par le passager.
Une APST de l’aérien, en quelque sorte. Mais IATA s’en contrefout et continue à abriter en son sein quelques improbables mais néanmoins indélicats au détriment de ses distributeurs de plus en plus soumis à un diktat intolérable.
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En revanche, il faudrait quand même, et je rejoins le SNPL d’Air France dans ce cas précis, faire un peu de ménage dans le fonctionnement de ces compagnies aériennes à « bas coûts ».
Parce que, dans ce cas, le « bas coût » signifie surtout « bas coût » pour l’employeur aérien. Ryanair a, totalement dans le mensonge le plus éhonté, justifié la suppression de ses 2 000 vols par le fait que son taux de ponctualité avait considérablement baissé.
Sauf que Ryanair pense que ses pilotes sont des « géants » qui ne méritent ni vacances, ni repos, ni considération.
Sauf que piloter un aéroplane, c’est évoluer dans un environnement dangereux et entraîner dans ces aventures des passagers humains qui confient leur vie à un autre humain. Avec ses qualités et ses faiblesses. Sa fatigue aussi.
On ne joue pas avec ça. Pourtant, O‘Leary déclarait que « la fatigue des pilotes n’existe pas sur les vols moyen-courriers, (…), les pilotes (de Ryanair) volent un maximum de 18 heures par semaine ».
Je reprends le communiqué du SNPL ALPA d’Air France : « Outre le fait que le PDG de Ryanair nie publiquement l’existence d’un phénomène particulièrement présent parmi ses pilotes, à savoir une fatigue liée à des cadences de vols conséquentes, il vient surtout mettre à mal la sécurité des vols elle-même. Rappelons que l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) encourage la rédaction par les pilotes de rapports sur la fatigue à des fins d’entretenir une véritable culture de sécurité chez les transporteurs. (…)
Rappelons que nombre d’entre eux ne sont pas directement employés par Ryanair mais opèrent sous la forme d’emplois atypiques, selon un statut d’auto-entrepreneur, via des structures intermédiaires ou en travail temporaire, offrant de facto une très grande flexibilité de main d’œuvre à leur employeur et ce, à moindre coût tout en précarisant les pilotes ».
Marrant que ce soit le SNPL Air France qui constate ce phénomène. En même temps, face à la pénurie de pilotes dans le monde de l’aérien, voilà de la main-d’œuvre pour Air France qui pourrait être intéressante et pas forcément syndiquée.
Les pauvres pilotes de Ryanair ne connaissent pas le bonheur du SNPL AF !
Tiens, si j’étais Janaillac, juste avant de partir, je jouerais un coup comme ça…
Parce que, dans ce cas, le « bas coût » signifie surtout « bas coût » pour l’employeur aérien. Ryanair a, totalement dans le mensonge le plus éhonté, justifié la suppression de ses 2 000 vols par le fait que son taux de ponctualité avait considérablement baissé.
Sauf que Ryanair pense que ses pilotes sont des « géants » qui ne méritent ni vacances, ni repos, ni considération.
Sauf que piloter un aéroplane, c’est évoluer dans un environnement dangereux et entraîner dans ces aventures des passagers humains qui confient leur vie à un autre humain. Avec ses qualités et ses faiblesses. Sa fatigue aussi.
On ne joue pas avec ça. Pourtant, O‘Leary déclarait que « la fatigue des pilotes n’existe pas sur les vols moyen-courriers, (…), les pilotes (de Ryanair) volent un maximum de 18 heures par semaine ».
Je reprends le communiqué du SNPL ALPA d’Air France : « Outre le fait que le PDG de Ryanair nie publiquement l’existence d’un phénomène particulièrement présent parmi ses pilotes, à savoir une fatigue liée à des cadences de vols conséquentes, il vient surtout mettre à mal la sécurité des vols elle-même. Rappelons que l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) encourage la rédaction par les pilotes de rapports sur la fatigue à des fins d’entretenir une véritable culture de sécurité chez les transporteurs. (…)
Rappelons que nombre d’entre eux ne sont pas directement employés par Ryanair mais opèrent sous la forme d’emplois atypiques, selon un statut d’auto-entrepreneur, via des structures intermédiaires ou en travail temporaire, offrant de facto une très grande flexibilité de main d’œuvre à leur employeur et ce, à moindre coût tout en précarisant les pilotes ».
Marrant que ce soit le SNPL Air France qui constate ce phénomène. En même temps, face à la pénurie de pilotes dans le monde de l’aérien, voilà de la main-d’œuvre pour Air France qui pourrait être intéressante et pas forcément syndiquée.
Les pauvres pilotes de Ryanair ne connaissent pas le bonheur du SNPL AF !
Tiens, si j’étais Janaillac, juste avant de partir, je jouerais un coup comme ça…