Indéniablement, Ryanair a découvert un nouveau moyen de se jouer des règles les plus élémentaires, tant sociales que financières - DR : JDL
Ça s’est passé la semaine dernière, à Bordeaux.
Un aéroplane de Ryanair, qui s’apprêtait à quitter Bordeaux pour rejoindre Londres a été bloqué par un huissier.
Mandaté par la DGAC, elle-même agissant pour le compte du département de la Charente, le bon huissier réclamait à Ryanair quelque 500 000€ et des brouettes, en « remboursement de subventions jugées illégales à l’époque où les Irlandais assuraient encore une ligne entre Angoulême et Londres ».
LIRE : Avion saisi, plainte aux USA... sale temps pour Ryanair dans le collimateur des syndicats !
Ben, si je puis dire, il était temps. Encore que, et ça c’est loin d’être nouveau, la pratique ait été monnaie courante depuis des années déjà.
Faut quand même pas se voiler la face, tous ces aéroports « provinciaux » (et sans aucune connotation péjorative) ne doivent leur survie que grâce à des affaires similaires.
Un aéroplane de Ryanair, qui s’apprêtait à quitter Bordeaux pour rejoindre Londres a été bloqué par un huissier.
Mandaté par la DGAC, elle-même agissant pour le compte du département de la Charente, le bon huissier réclamait à Ryanair quelque 500 000€ et des brouettes, en « remboursement de subventions jugées illégales à l’époque où les Irlandais assuraient encore une ligne entre Angoulême et Londres ».
LIRE : Avion saisi, plainte aux USA... sale temps pour Ryanair dans le collimateur des syndicats !
Ben, si je puis dire, il était temps. Encore que, et ça c’est loin d’être nouveau, la pratique ait été monnaie courante depuis des années déjà.
Faut quand même pas se voiler la face, tous ces aéroports « provinciaux » (et sans aucune connotation péjorative) ne doivent leur survie que grâce à des affaires similaires.
Dominique Gobert - DR
Depuis longtemps déjà, la commission de la concurrence s’intéresse à ces « magouilles » sans vraiment avoir envie de sévir.
Et pourtant ! Il aurait quand même été bon, pour l’ensemble du marché, de s’intéresser beaucoup plus tôt à ces pratiques totalement « factices » et anticoncurrentielles…
Ryanair est largement coutumière du fait : « vous voulez une ligne aérienne, distait-elle aux aéroports de province, régis la plupart du temps par des chambres de commerce qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez : alors allongez des subventions et on vous met un avion à disposition » !
Je caricature mais l’esprit est là !
Dans le cas d’Angoulême, il est certain que la ligne « mise en place » par Ryanair n’aura duré que le temps, pour les badauds passant autour de l’aéroport (champs d’aviation disait mon grand-père) d’apercevoir un avion peu rempli…
A peine une petite année, mais au coût d’un demi-million d’euros pour la communauté départementale. O’Leary a été forcé de rembourser, en mégotant sur 678€ !
Petit joueur.
Et pourtant ! Il aurait quand même été bon, pour l’ensemble du marché, de s’intéresser beaucoup plus tôt à ces pratiques totalement « factices » et anticoncurrentielles…
Ryanair est largement coutumière du fait : « vous voulez une ligne aérienne, distait-elle aux aéroports de province, régis la plupart du temps par des chambres de commerce qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez : alors allongez des subventions et on vous met un avion à disposition » !
Je caricature mais l’esprit est là !
Dans le cas d’Angoulême, il est certain que la ligne « mise en place » par Ryanair n’aura duré que le temps, pour les badauds passant autour de l’aéroport (champs d’aviation disait mon grand-père) d’apercevoir un avion peu rempli…
A peine une petite année, mais au coût d’un demi-million d’euros pour la communauté départementale. O’Leary a été forcé de rembourser, en mégotant sur 678€ !
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Et pourtant, je crois qu’il serait quand même temps que le monde du transport aérien fasse un peu le ménage parmi ses joueurs.
Indéniablement, Ryanair a découvert un nouveau moyen de se jouer des règles les plus élémentaires, tant sociales que financières.
Sociales, je ne vais pas y revenir : le mépris manifesté par O‘Leary pour ses salariés est proprement intolérable, de même que son indifférence aux normes du travail dans la communauté européenne. Mais cette dernière, visiblement, a de la peine à sortir de son apathie pour ce type de problèmes.
Et tant que nous n’aurons pas une Europe harmonisée, fiscalement et socialement, le jeu sera encore facile pour O‘Leary.
Autre réflexion qui mérite l’attention : jusqu’à quand va-t-on laisser des aéroports de seconde zone, créés uniquement pour la gloire et la postérité d’élus avides de reconnaissance, faire tout et n’importe quoi ?
Et dépenser des sommes astronomiques, juste pour accueillir des aéroplanes qui arriveront quasi vides… et repartiront aussi peu remplis ?
A l’heure où nous parlons d’économies, de recherche de compensations climatiques, est-ce que tout ceci est bien raisonnable ?
Mais il est vrai qu’une fois de plus, chez ces gens-là, monsieur, on se fout non seulement des salariés, des contribuables… et des clients !
Indéniablement, Ryanair a découvert un nouveau moyen de se jouer des règles les plus élémentaires, tant sociales que financières.
Sociales, je ne vais pas y revenir : le mépris manifesté par O‘Leary pour ses salariés est proprement intolérable, de même que son indifférence aux normes du travail dans la communauté européenne. Mais cette dernière, visiblement, a de la peine à sortir de son apathie pour ce type de problèmes.
Et tant que nous n’aurons pas une Europe harmonisée, fiscalement et socialement, le jeu sera encore facile pour O‘Leary.
Autre réflexion qui mérite l’attention : jusqu’à quand va-t-on laisser des aéroports de seconde zone, créés uniquement pour la gloire et la postérité d’élus avides de reconnaissance, faire tout et n’importe quoi ?
Et dépenser des sommes astronomiques, juste pour accueillir des aéroplanes qui arriveront quasi vides… et repartiront aussi peu remplis ?
A l’heure où nous parlons d’économies, de recherche de compensations climatiques, est-ce que tout ceci est bien raisonnable ?
Mais il est vrai qu’une fois de plus, chez ces gens-là, monsieur, on se fout non seulement des salariés, des contribuables… et des clients !