Friedrich Joussen, Joint Chief Executive : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) "avec Transat nous allons être dans un territoire positif" - (© TUI Group)
C’est mon confrère (et ami) Christophe Palierse qui a obtenu cet entretien pour les Echos de Friedrich Joussen patron du groupe germain (mais pas cousin) TUI.
Il m’aura bien fallu relire cette conversation au moins trois fois pour comprendre à quel point le niveau de langue de bois (dont on ne fait pas forcément des flûtes) est élevé au sein de cette entreprise.
Laquelle engrange des bénéfices record dans le monde entier… sauf en France.
Et pourtant, ce ne sera pas faute d’avoir essayé, réessayé. Par un beau jour de l’année 2000, le groupe, alors dirigé par les Anglais, tentait une première percée en France.
Et, comme ils ne faisaient déjà pas les choses à moitié, les grands stratèges de TUI rachetaient dans la foulée Nouvelles Frontières, viraient l’encombrant Jacques Maillot…
Et promettaient que, en quelques mois, la marque TUI serait leader sur le marché français et qu’on allait voir ce que l’on allait voir !
Nous sommes en 2018. Je sais pas vous, mais moi, je ne vois toujours pas grand-chose. En 18 ans, à coups de plusieurs centaines de millions d’euros (je dirais même du milliard d’euros et c’est une fourchette basse), en France, les résultats sont toujours… négatifs !
Il m’aura bien fallu relire cette conversation au moins trois fois pour comprendre à quel point le niveau de langue de bois (dont on ne fait pas forcément des flûtes) est élevé au sein de cette entreprise.
Laquelle engrange des bénéfices record dans le monde entier… sauf en France.
Et pourtant, ce ne sera pas faute d’avoir essayé, réessayé. Par un beau jour de l’année 2000, le groupe, alors dirigé par les Anglais, tentait une première percée en France.
Et, comme ils ne faisaient déjà pas les choses à moitié, les grands stratèges de TUI rachetaient dans la foulée Nouvelles Frontières, viraient l’encombrant Jacques Maillot…
Et promettaient que, en quelques mois, la marque TUI serait leader sur le marché français et qu’on allait voir ce que l’on allait voir !
Nous sommes en 2018. Je sais pas vous, mais moi, je ne vois toujours pas grand-chose. En 18 ans, à coups de plusieurs centaines de millions d’euros (je dirais même du milliard d’euros et c’est une fourchette basse), en France, les résultats sont toujours… négatifs !
Dominique Gobert - DR
Sans oublier plusieurs plans sociaux qui auront quand même conduit à plusieurs centaines, pour ne pas dire des milliers de suppressions d’emplois.
Mais c’est pareil, ça va, ça vient !
Apparemment, pour le bon Fred, pardon, Friedrich, tout ceci ne semble pas très grave. Le rachat de Transat France ?
Pas de soucis, « le processus est en bonne voie », Et non, « on ne va pas racheter d’autres TO… du moins pour le moment ». On verra dans trois ans…
Mais, bonne nouvelle que souligne Fred (décidément, j’aime mieux Fred, c’est plus convivial) : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) « avec Transat nous allons être dans un territoire positif » !
Tant mieux, c’est sympa d’évoluer sur des « territoires positifs » ! En revanche, à la question posée par mon excellent confrère, « TUI France sera-t-il à l’équilibre cette année » (toujours pudique mon confrère ne mentionne même pas une possibilité de bénéfice), la réponse de Fred est édifiante : « Nos équipes travaillent dur pour que cette année soit réussie en France. Le résultat sera autour de zéro, peut-être légèrement au-dessus, peut-être légèrement en dessous ».
Mais c’est pareil, ça va, ça vient !
Apparemment, pour le bon Fred, pardon, Friedrich, tout ceci ne semble pas très grave. Le rachat de Transat France ?
Pas de soucis, « le processus est en bonne voie », Et non, « on ne va pas racheter d’autres TO… du moins pour le moment ». On verra dans trois ans…
Mais, bonne nouvelle que souligne Fred (décidément, j’aime mieux Fred, c’est plus convivial) : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) « avec Transat nous allons être dans un territoire positif » !
Tant mieux, c’est sympa d’évoluer sur des « territoires positifs » ! En revanche, à la question posée par mon excellent confrère, « TUI France sera-t-il à l’équilibre cette année » (toujours pudique mon confrère ne mentionne même pas une possibilité de bénéfice), la réponse de Fred est édifiante : « Nos équipes travaillent dur pour que cette année soit réussie en France. Le résultat sera autour de zéro, peut-être légèrement au-dessus, peut-être légèrement en dessous ».
Autres articles
Marrant, j’ai repris nos archives depuis ces dernières années : tous les ans, lors de la traditionnelle présentation à la presse des résultats TUI France, on vise l’équilibre pour l’exercice suivant !
Si, si, j’ai tout repris ! (Je ne cite que cet exemple, mais il suffit d’aller fouiller dans les archives) !
Allez, finalement, tout ça n’est pas très grave, tant qu’il y a de l’argent et de jolis placards histoire de ne pas se séparer de serviteurs fidèles… trop vite !
Ah, j’allais oublier la dernière trouvaille de TUI, un nouveau Service à destination. En gros, il s’agit de déterminer, grâce à une « plateforme qui agrège les données » (sic) ce que « veut le consommateur ». De façon à « lui proposer des offres plus personnalisées » !
Damned et caramba. Fallait y penser ! En même temps, tout ça pour arriver à... zéro.
Finalement, qui l'eût cru ? le Teuton est têtu !
Si, si, j’ai tout repris ! (Je ne cite que cet exemple, mais il suffit d’aller fouiller dans les archives) !
Allez, finalement, tout ça n’est pas très grave, tant qu’il y a de l’argent et de jolis placards histoire de ne pas se séparer de serviteurs fidèles… trop vite !
Ah, j’allais oublier la dernière trouvaille de TUI, un nouveau Service à destination. En gros, il s’agit de déterminer, grâce à une « plateforme qui agrège les données » (sic) ce que « veut le consommateur ». De façon à « lui proposer des offres plus personnalisées » !
Damned et caramba. Fallait y penser ! En même temps, tout ça pour arriver à... zéro.
Finalement, qui l'eût cru ? le Teuton est têtu !