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La case de l’Oncle Dom : TUI France entre le Zéro… et l’infini !

L’édito de Dominique Gobert


Rien ne va plus, faites vos jeux… chez TUI France ! Maintenant, c’est le président du Directoire du Groupe, Fred, enfin Friedrich Joussen, qui communique personnellement. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est croquignolet…


le Dimanche 11 Mars 2018

Friedrich Joussen, Joint Chief Executive : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) "avec Transat nous allons être dans un territoire positif" - (© TUI Group)
Friedrich Joussen, Joint Chief Executive : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) "avec Transat nous allons être dans un territoire positif" - (© TUI Group)
C’est mon confrère (et ami) Christophe Palierse qui a obtenu cet entretien pour les Echos de Friedrich Joussen patron du groupe germain (mais pas cousin) TUI.

Il m’aura bien fallu relire cette conversation au moins trois fois pour comprendre à quel point le niveau de langue de bois (dont on ne fait pas forcément des flûtes) est élevé au sein de cette entreprise.

Laquelle engrange des bénéfices record dans le monde entier… sauf en France.

Et pourtant, ce ne sera pas faute d’avoir essayé, réessayé. Par un beau jour de l’année 2000, le groupe, alors dirigé par les Anglais, tentait une première percée en France.

Et, comme ils ne faisaient déjà pas les choses à moitié, les grands stratèges de TUI rachetaient dans la foulée Nouvelles Frontières, viraient l’encombrant Jacques Maillot…

Et promettaient que, en quelques mois, la marque TUI serait leader sur le marché français et qu’on allait voir ce que l’on allait voir !

Nous sommes en 2018. Je sais pas vous, mais moi, je ne vois toujours pas grand-chose. En 18 ans, à coups de plusieurs centaines de millions d’euros (je dirais même du milliard d’euros et c’est une fourchette basse), en France, les résultats sont toujours… négatifs !

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Sans oublier plusieurs plans sociaux qui auront quand même conduit à plusieurs centaines, pour ne pas dire des milliers de suppressions d’emplois.

Mais c’est pareil, ça va, ça vient !

Apparemment, pour le bon Fred, pardon, Friedrich, tout ceci ne semble pas très grave. Le rachat de Transat France ?

Pas de soucis, « le processus est en bonne voie », Et non, « on ne va pas racheter d’autres TO… du moins pour le moment ». On verra dans trois ans…

Mais, bonne nouvelle que souligne Fred (décidément, j’aime mieux Fred, c’est plus convivial) : si la France est, pour TUI, un marché déficitaire depuis son arrivée (sic) « avec Transat nous allons être dans un territoire positif » !

Tant mieux, c’est sympa d’évoluer sur des « territoires positifs » ! En revanche, à la question posée par mon excellent confrère, « TUI France sera-t-il à l’équilibre cette année » (toujours pudique mon confrère ne mentionne même pas une possibilité de bénéfice), la réponse de Fred est édifiante : « Nos équipes travaillent dur pour que cette année soit réussie en France. Le résultat sera autour de zéro, peut-être légèrement au-dessus, peut-être légèrement en dessous ».

Marrant, j’ai repris nos archives depuis ces dernières années : tous les ans, lors de la traditionnelle présentation à la presse des résultats TUI France, on vise l’équilibre pour l’exercice suivant !

Si, si, j’ai tout repris ! (Je ne cite que cet exemple, mais il suffit d’aller fouiller dans les archives) !

Allez, finalement, tout ça n’est pas très grave, tant qu’il y a de l’argent et de jolis placards histoire de ne pas se séparer de serviteurs fidèles… trop vite !

Ah, j’allais oublier la dernière trouvaille de TUI, un nouveau Service à destination. En gros, il s’agit de déterminer, grâce à une « plateforme qui agrège les données » (sic) ce que « veut le consommateur ». De façon à « lui proposer des offres plus personnalisées » !

Damned et caramba. Fallait y penser ! En même temps, tout ça pour arriver à... zéro.

Finalement, qui l'eût cru ? le Teuton est têtu !

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Commentaires

1.Posté par Pierre le 12/03/2018 10:09 | Alerter
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Offres beaucoup trop chères,surtout les dernières parues,avec diminutions de services offerts notamment sur les circuits,a suivre.
exemple sur l'amérique du sud.

2.Posté par Interrogation le 13/03/2018 00:03 | Alerter
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Bonsoir
Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Comment la filiale française de TUI qui perd chaque année des millions d'euros, voire parfois des dizaines de millions d'euros, peut-elle en parallèle effectuer des rachats de voyagistes concurrents depuis le début des années 2000 ?
Nouvelles Frontières puis Marmara, Passion des Iles, Look....
Soit ils ont une imprimerie à billets bien cachée, soit ils bénéficient du soutien de leur maison-mère.
Ce serait intéressant de creuser le sujet des subventions croisées et autre problématique du soutien abusif de filiale.
En tous les cas, le libre-jeu de la concurrence n'est pas respecté.
Est-ce normal ?
La question mérite d'être posée...Étonnant que l'Autorité de la concurrence ne se soit pas penchée sur le sujet...

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