La case de l'Oncle Dom: destinations improbables et pourtant... elles (s')exposent !

Une quarantaine de pays ont été déclarés récemment "dangereux" par le Quai d'Orsay.

Ou du moins vivement déconseillés aux touristes occidentaux et aux français en particulier.

A juste titre, certes.

Et qu'il ne faut pas amalgamer avec l'ensemble des musulmans, de tous poils, pour qui les récents assassinats de ressortissants occidentaux commis par des dingues, ne correspondent absolument pas à leurs valeurs.

En parcourant les allées d'IFTM Top Résa, en cette fin de semaine dernière, on pouvait s'étonner de tomber sur le stand du Yémen, de la Mauritanie, du Tchad…

Destinations improbables, par les temps qui courent, écrit ma consœur et amie (LIRE), mais qui, explique-t-elle, ne veulent pas "qu'on les oublie".

Et préfèrent consacrer leur temps (à Paris, c'est pas forcément désagréable), mais aussi leur argent à rester en scène !

C'est vrai que le Yémen, c'est beau. C'était beau, du temps où, tel Henri de Monfreid, on pouvait encore s'y aventurer...

Bon, je voudrais pas paraitre trop cynique, mais le coup de "lutter contre la concurrence" , ça parait un peu prétentieux.

Surtout s'il s'agit de lutter contre celle d'Oman, Sultanat qui dispose d'une police à toute épreuve et surtout d'infrastructures hôtelières particulièrement performantes…

La Libye et Sierra Leone avaient aussi prévu de paraître sur le Salon. Sur la Libye, à part du tourisme de guerre, je vois pas trop l'évidence d'une présence sur un salon du tourisme, et je doute fort que les sites culturels de ce pays soient encore en état de recevoir des visiteurs.

Quant à la Sierra Leone, c'est vraiment un grand malheur : je crois que c'est l'un des plus beaux pays d'Afrique que j'ai eu l'occasion de rencontrer (oui, on peut rencontrer un pays). C'est un nouveau malheur qui le frappe avec cette saleté d'Ebola…

Je comprends moins la présence du Tchad ou de la Mauritanie.

Et ceci même si leurs représentants respectifs indiquent que les frontières "sont sures et sans risques", que la situation est "sous contrôle" et que l'on attend les "touristes qui ont le goût de l'aventure et l'amour du risque".

C'est un point de vue, certes, quand on aime les déserts (et c'est vrai que ceux-ci sont particulièrement envoûtants).

Néanmoins, sorti de Point Afrique, je ne connais pas de TO sensibles à ce type d'aventure.

Et ce dernier, dont je salue l'initiative, "refuse d'abandonner le Sahel" et veut "se battre jusqu'au bout pour faire découvrir ses régions uniques".

Certes. Pour l'instant, ce sont les dingues qui se battent et qui ne font pas de quartier, si je puis m'exprimer ainsi.

La passion du désert, de la randonnée en terres sauvages a peut-être ses limites ?

Hervé Gourdel, lui, aura (hélas) eu la réponse…

En revanche, que la Palestine soit présente sur un Salon du Tourisme, c'est un vrai challenge, même si la situation est encore très compliquée… et loin d'être résolue.

En même temps, comme je le disais plus haut, ce pays et l'ensemble de ses habitants veut enfin la paix, veut enfin vivre, veut enfin prospérer.

Débarrassé de ses parasites, qui n'ont finalement eu de cesse que de faire bombarder leurs propres ressortissants à Gaza par un voisin qui, lui aussi, aimerait aussi vivre en paix, sans ces mêmes parasites.

Si j'ai bonne mémoire, c'est Voyageurs du Monde qui propose (proposait), un superbe combiné Israël/Palestine ?

Que je sache, c'était l'un des plus beaux produits vendus par un TO.

Dans tout ceci (ou cela, au choix), alors que cette partie du monde est à sang et à feu, que font ces grands Emirats, ces grands sultanats, tous ces gens bourrés de pognon, qui semblent observer ce gâchis comme on assistait dans les temps anciens, aux combats de gladiateurs ou au massacre de certaines populations dans les cirques ?

Ne serait-il pas plus judicieux que, au lieu d'acheter des footballeux ou des avions de chasse, ils commencent par balayer un peu devant leur porte le sable de ces déserts magnifiques ?

Oui, je sais, les chiens aboient (tais-toi Charly) la caravane passe, mais quand même...