South African Airways, ex-première compagnie africaine, est officiellement en banqueroute © Fly SAA FB
Le ciel du continent africain continue sa révolution.
D’un côté, les quelques grandes compagnies aériennes intercontinentales connaissent, à l’instar de South African Airways ou de Tunisair, des périodes difficiles, entre pertes, plans sociaux et plans de sauvetage.
De l’autre, les gouvernements tentent de relancer leurs transporteurs nationaux, n’hésitant pas dans ce but à bloquer l’émergence des petites compagnies privées, à l’image de Fastjet, une nouvelle compagnie tanzanienne, qui a dû attendre de longues années de négociations pour obtenir ses premiers droits de trafic.
Enfin, inlassablement, le nouveau numéro 1 du ciel africain, Ethiopian Airlines, poursuit son maillage du continent, entre créations de filiales et prises de participation tous azimuts. Petit tour d’horizon.
D’un côté, les quelques grandes compagnies aériennes intercontinentales connaissent, à l’instar de South African Airways ou de Tunisair, des périodes difficiles, entre pertes, plans sociaux et plans de sauvetage.
De l’autre, les gouvernements tentent de relancer leurs transporteurs nationaux, n’hésitant pas dans ce but à bloquer l’émergence des petites compagnies privées, à l’image de Fastjet, une nouvelle compagnie tanzanienne, qui a dû attendre de longues années de négociations pour obtenir ses premiers droits de trafic.
Enfin, inlassablement, le nouveau numéro 1 du ciel africain, Ethiopian Airlines, poursuit son maillage du continent, entre créations de filiales et prises de participation tous azimuts. Petit tour d’horizon.
Tunisair et South African pleurent…
Autres articles
Comme nous vous le révélions le 26 septembre 2018, la compagnie nationale tunisienne, Tunisair, en proie à de graves difficultés financières et opérationnelles, va se séparer de 1 200 de ses salariés.
Malgré un regain de passagers lié à la bonne santé de la destination Tunisie, la compagnie basée à Tunis a vu ses taux de ponctualité atteindre des niveaux historiquement bas et sa masse salariale des sommets.
« Nous préférons sauver 6 000 emplois plutôt que de faire couler toute l’entreprise », nous a indiqué Ali Miaoui, directeur général.
De l’autre côté du continent, la situation ne fait qu’empirer pour South African Airways, désormais officiellement en banqueroute. Les dettes de la compagnie aérienne s’élèvent à 28 milliards de rands (1,7 milliard d’euros), quand ses actifs stagnent à 13 milliards de rands (800 millions d’euros).
Après avoir obtenu de son gouvernement le départ de Corsair de la ligne Dakar-Paris, la nouvelle compagnie nationale Air Sénégal indique qu’elle compte voler à son tour vers la France, avec son nouvel Airbus A330neo, dès le 1er février 2019. Un vol quotidien sera proposé entre la base de Dakar-Blaise Diagne et Paris-CDG
De son côté, Air Côte d’Ivoire, la compagnie nationale ivoirienne créée en 2012 après la faillite d’Air Ivoire, a enregistré ces cinq dernières années une perte de 99 millions d’euros.
Un déficit que la direction relativise, estimant qu’elles étaient plus ou moins conformes aux prévisions du business model présenté en 2012.
Entre prix du pétrole et flottes vieillissantes et en dépit d’une croissance récente, le transport aérien en Afrique de l’Ouest et du centre demeure très risqué, 42 compagnies nationales y ayant fait faillite ces deux dernières décennies.
Malgré un regain de passagers lié à la bonne santé de la destination Tunisie, la compagnie basée à Tunis a vu ses taux de ponctualité atteindre des niveaux historiquement bas et sa masse salariale des sommets.
« Nous préférons sauver 6 000 emplois plutôt que de faire couler toute l’entreprise », nous a indiqué Ali Miaoui, directeur général.
De l’autre côté du continent, la situation ne fait qu’empirer pour South African Airways, désormais officiellement en banqueroute. Les dettes de la compagnie aérienne s’élèvent à 28 milliards de rands (1,7 milliard d’euros), quand ses actifs stagnent à 13 milliards de rands (800 millions d’euros).
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De son côté, Air Côte d’Ivoire, la compagnie nationale ivoirienne créée en 2012 après la faillite d’Air Ivoire, a enregistré ces cinq dernières années une perte de 99 millions d’euros.
Un déficit que la direction relativise, estimant qu’elles étaient plus ou moins conformes aux prévisions du business model présenté en 2012.
Entre prix du pétrole et flottes vieillissantes et en dépit d’une croissance récente, le transport aérien en Afrique de l’Ouest et du centre demeure très risqué, 42 compagnies nationales y ayant fait faillite ces deux dernières décennies.
Ethiopian plus que jamais au sommet
Le 1er octobre 2018, le Tchad a à son tour lancé sa nouvelle compagnie aérienne publique : Tchadia Airlines.
Détenue à 51% par le gouvernement tchadien, elle va débuter ses opérations avec des vols internes puis dans des pays limitrophes avec un premier Bombardier Q400 neuf.
Avant Tchadia, le pays a connu deux autres compagnies aériennes nationales, dont la dernière, Toumaï Air Tchad, a fait faillite en 2012.
Avant elle, Air Tchad avait déposé le bilan en 2002. Mais, cette fois, la première compagnie du contient, Ethiopian Airlines, s’est associée au gouvernement tchadien à hauteur de 49% dans Tchadia.
Ethiopian multiplie en effet depuis quelques années les investissements, partenariats ou les prises de participations dans des compagnies africaines régionales.
Après la compagnie togolaise Asky et Malawian Airlines, Ethiopian vient aussi de signer un accord avec le gouvernement de Zambie pour posséder 45% de la future Zambia Airways.
Et pour la première compagnie africaine en termes de pax, de revenus et de profits, des discussions sont toujours en cours pour ouvrir de nouvelles filiales avec la Guinée équatoriale, la Guinée et Djibouti.
Dans le même temps, elle ne cesse d’étoffer son réseau au départ d’Addis Abeba, nouveau carrefour aérien pour toute l’Afrique, notamment via de nouvelles liaisons intercontinentales vers New York depuis Abidjan, ou encore Buenos Aires et Chicago.
Le tout en dévoilant des résultats exceptionnels sur son exercice 2017-2018 : nombre de passagers transportés en augmentation de 21%, recettes d’exploitation qui grimpent de 43%, et introduction de plus d’un nouvel appareil à sa flotte chaque mois…
Détenue à 51% par le gouvernement tchadien, elle va débuter ses opérations avec des vols internes puis dans des pays limitrophes avec un premier Bombardier Q400 neuf.
Avant Tchadia, le pays a connu deux autres compagnies aériennes nationales, dont la dernière, Toumaï Air Tchad, a fait faillite en 2012.
Avant elle, Air Tchad avait déposé le bilan en 2002. Mais, cette fois, la première compagnie du contient, Ethiopian Airlines, s’est associée au gouvernement tchadien à hauteur de 49% dans Tchadia.
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Iata : la croissance africaine à relativiser
D’après les derniers chiffres de l’Association internationale du transport aérien (Iata), malgré une nouvelle hausse de 6,6% de son trafic passagers en 2017, le continent africain ne capte toujours que 2,2% du transport aérien mondial, loin derrière l’Asie-Pacifique (36,3%) et l’Europe (26,3%).
Une place de bon dernier de l’aérien mondial qui, si elle ne devrait pas singulièrement évoluer ces prochaines années, pourra profiter du futur « open Sky africain », signé en janvier 2018 par une trentaine de pays.
Source d’espoir de toute l’industrie aérienne africaine, le futur Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutuaa) devrait, d’après les estimations, faire grimper le nombre de pax sur le marché africain de 88 millions à 300 millions à horizon 2035.
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Source d’espoir de toute l’industrie aérienne africaine, le futur Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutuaa) devrait, d’après les estimations, faire grimper le nombre de pax sur le marché africain de 88 millions à 300 millions à horizon 2035.