Le vaudou est l’un des mystères de l’Afrique. Une pratique ésotérique qui touche au mysticisme et expédie ses plus fervents adeptes dans des mondes de transe insondables.
Nous sommes au sud du Togo, à une heure de voiture de la capitale Lomé, dans le village d’Aménoudji Kondji.
En cette soirée de printemps, la communauté à décidé d’invoquer les dieux pour que les récoltes à venir soient abondantes. Autour des huttes en pisé, hommes et femmes vêtus de pagnes colorés vont danser et chanter jusqu’au bout de la nuit.
Musique, chaleur, alcool… Les effets ne se font pas attendre : deux femmes se jettent soudain au milieu des autres, tétanisées, yeux hagards. En transe. Legba, divinité vaudou et messager des Dieux, a encore frappé…
Nous sommes au sud du Togo, à une heure de voiture de la capitale Lomé, dans le village d’Aménoudji Kondji.
En cette soirée de printemps, la communauté à décidé d’invoquer les dieux pour que les récoltes à venir soient abondantes. Autour des huttes en pisé, hommes et femmes vêtus de pagnes colorés vont danser et chanter jusqu’au bout de la nuit.
Musique, chaleur, alcool… Les effets ne se font pas attendre : deux femmes se jettent soudain au milieu des autres, tétanisées, yeux hagards. En transe. Legba, divinité vaudou et messager des Dieux, a encore frappé…
Vaudou et rites guerriers
Cap sur Kparatao, près de Sokodé, importante ville du centre-nord du Togo.
Sur la place centrale, des hommes torses nus attisent un feu de bois. Au son obsédant de percussions, ils vont se frotter, face au public et sans ciller, bras, jambes et torses avec du bois incandescent. Et même croquer et avaler des braises.
Sorcellerie ? Non, rite guerrier pour impressionner l’adversaire !
II en est ainsi chez les Tem, l’une de la cinquantaine d’ethnies que compte le Bénin et le Togo. Ces scènes font la magie du continent.
Pays frontaliers héritiers de l’AOF (Afrique Occidentale Française), le Togo et le Bénin s’en partagent un bout, entre tribus et traditions.
Lomé a les siennes. Son immense marché-bazar déployé au centre-ville dévoile la présence d’une caste, celle des… Nanas-Benz. Ces femmes plantureuses tiennent le commerce du wax, le célèbre tissu coloré africain.
Tandis que des monceaux de textile s’échangent sur les stands, les prêtresses cachent les liasses de francs CFA dans les plis de leurs boubous. La fortune leur a permis d’acheter des Mercedes, d’où leur surnom…
Rituels aussi au marché des féticheurs. Tables et tréteaux présentent ici un bestiaire à horrifier les âmes sensibles : têtes de singes et de chiens ; oiseaux séchés ; serpents et rats ; colliers de vertèbres…
Sur la place centrale, des hommes torses nus attisent un feu de bois. Au son obsédant de percussions, ils vont se frotter, face au public et sans ciller, bras, jambes et torses avec du bois incandescent. Et même croquer et avaler des braises.
Sorcellerie ? Non, rite guerrier pour impressionner l’adversaire !
II en est ainsi chez les Tem, l’une de la cinquantaine d’ethnies que compte le Bénin et le Togo. Ces scènes font la magie du continent.
Pays frontaliers héritiers de l’AOF (Afrique Occidentale Française), le Togo et le Bénin s’en partagent un bout, entre tribus et traditions.
Lomé a les siennes. Son immense marché-bazar déployé au centre-ville dévoile la présence d’une caste, celle des… Nanas-Benz. Ces femmes plantureuses tiennent le commerce du wax, le célèbre tissu coloré africain.
Tandis que des monceaux de textile s’échangent sur les stands, les prêtresses cachent les liasses de francs CFA dans les plis de leurs boubous. La fortune leur a permis d’acheter des Mercedes, d’où leur surnom…
Rituels aussi au marché des féticheurs. Tables et tréteaux présentent ici un bestiaire à horrifier les âmes sensibles : têtes de singes et de chiens ; oiseaux séchés ; serpents et rats ; colliers de vertèbres…
Route des esclaves
Sur la route littorale qui va du Togo au Bénin - les deux pays cumulent près de 200 km de côtes sableuses, émaillées de rares hôtels balnéaires -, l’arrêt à Aneho divulgue l’univers des Chrétiens Célestes.
Opposés au mysticisme vaudou, ces croyants trimballent un culte festif iconoclaste, allant pieds nus, en chantant, vêtus de tuniques bleues.
Ouidah, au Bénin, est une ville majeure. Berceau du culte vaudou, cette cité de l’ethnie Fon fut aussi un port négrier.
La Route des esclaves jusqu’à l’arche du Non-Retour, au bord de l’océan, rappelle l’enfer de la traite.
Le Temple des Pythons, lui, prouve la dévotion vaudou des Fons et des Xwedas. Une soixantaine de serpents, vénérés, se prélassent dans une case. Et on les laisse s’échapper une fois par semaine pour se nourrir en ville...
Opposés au mysticisme vaudou, ces croyants trimballent un culte festif iconoclaste, allant pieds nus, en chantant, vêtus de tuniques bleues.
Ouidah, au Bénin, est une ville majeure. Berceau du culte vaudou, cette cité de l’ethnie Fon fut aussi un port négrier.
La Route des esclaves jusqu’à l’arche du Non-Retour, au bord de l’océan, rappelle l’enfer de la traite.
Le Temple des Pythons, lui, prouve la dévotion vaudou des Fons et des Xwedas. Une soixantaine de serpents, vénérés, se prélassent dans une case. Et on les laisse s’échapper une fois par semaine pour se nourrir en ville...
Ganvié, « Venise africaine »
Toujours au Bénin, aux portes de Cotonou, le lac d’eau saumâtre Nokoué est la patrie des Toffinou, peuple de pêcheurs dont les ancêtres se sont réfugiés sur ses berges au 18e siècle, pour échapper à l’esclavage.
De là, on rejoint Ganvié en pirogue, en 30 minutes, depuis le port d’Abomey Calavi. Au bout de la croisière, l’immense ville lacustre surnommée la « Venise africaine » dévoile ses centaines de maisons sur pieux.
Mamans aux bébés sur le dos pagayant sous d’immenses chapeaux de paille ; marchandes de légumes échangeant des produits bord à bord ; enfants pêcheurs immergés jusqu’aux épaules ; wax colorés séchant au ras de l’eau… Une vie dense agite le bourg de 25 000 habitants, dans un labyrinthe de chenaux.
De là, on rejoint Ganvié en pirogue, en 30 minutes, depuis le port d’Abomey Calavi. Au bout de la croisière, l’immense ville lacustre surnommée la « Venise africaine » dévoile ses centaines de maisons sur pieux.
Mamans aux bébés sur le dos pagayant sous d’immenses chapeaux de paille ; marchandes de légumes échangeant des produits bord à bord ; enfants pêcheurs immergés jusqu’aux épaules ; wax colorés séchant au ras de l’eau… Une vie dense agite le bourg de 25 000 habitants, dans un labyrinthe de chenaux.
Au nord, pays somba, taneka, peul
La route du nord-Bénin sillonne les tréfonds de l’Afrique tribale.
Voici Abomey, l’ancienne capitale du royaume du Danxomè (ou Dahomey). Pendant 250 ans, les Fons ont régné sans partage sur un immense territoire. La ville comptera jusqu’à 12 palais.
Dans les deux qui subsistent, un duo de descendants royaux entretient la mémoire à coups de coutumes festives, comme l’intronisation pittoresque des nouveaux dignitaires.
Le nord-ouest du Bénin est celui des pays somba, taneka et peul. Près de Djougou, sous une chaleur de plomb, voici le village de Tanéka Béri, dirigé par le roi Tinigassawa. Son air patelin ne peut faire oublier l’insigne pauvreté des habitants, logés sous des huttes sommaires.
Partagé entre le Bénin et le Togo, le territoire somba est à peine mieux loti. Ici, les maisons ont l’allure de forteresses, avec leurs greniers-tourelles pour les céréales (mil, fonio…). L’esthétisme de cette architecture lui a valu son classement à l’Unesco.
La beauté des Peuls, elle, est plus voyageuse. Leurs huttes rondes, leurs troupeaux de vaches maigres et leurs femmes fières et colorées tissent une sorte de fil rouge à travers ces deux pays multiethniques au charme ensorcelant.
Voici Abomey, l’ancienne capitale du royaume du Danxomè (ou Dahomey). Pendant 250 ans, les Fons ont régné sans partage sur un immense territoire. La ville comptera jusqu’à 12 palais.
Dans les deux qui subsistent, un duo de descendants royaux entretient la mémoire à coups de coutumes festives, comme l’intronisation pittoresque des nouveaux dignitaires.
Le nord-ouest du Bénin est celui des pays somba, taneka et peul. Près de Djougou, sous une chaleur de plomb, voici le village de Tanéka Béri, dirigé par le roi Tinigassawa. Son air patelin ne peut faire oublier l’insigne pauvreté des habitants, logés sous des huttes sommaires.
Partagé entre le Bénin et le Togo, le territoire somba est à peine mieux loti. Ici, les maisons ont l’allure de forteresses, avec leurs greniers-tourelles pour les céréales (mil, fonio…). L’esthétisme de cette architecture lui a valu son classement à l’Unesco.
La beauté des Peuls, elle, est plus voyageuse. Leurs huttes rondes, leurs troupeaux de vaches maigres et leurs femmes fières et colorées tissent une sorte de fil rouge à travers ces deux pays multiethniques au charme ensorcelant.
Pratique
Office du tourisme : togo-tourisme.com
Vols Paris CDG-Lomé et Paris CDG-Cotonou avec Air France - airfrance.fr
Formalités : passeport valide 6 mois après retour et visas. Vaccination contre la fièvre jaune obligatoire. Traitement antipaludéen conseillé.
Plus en savoir plus, consultez les Conseils aux Voyageurs du Ministère français des Affaires Etrangères pour le Bénin et le Togo.
Togo : - 2h en été ; - 1h en hiver.
Bénin : -1h en été ; même heure en hiver.
Meilleure période : nov. à avril.
Hôtels :
- à Lomé, Hôtel Onomo. Fonctionnel et déco contemporaine - onomohotel.com
- à Ouidah Plage, Casa del Papa. Sur la côte béninoise, bungalows confortables le long de la plage ou de la lagune.
Réceptif : Transafrica est présent dans la région depuis 30 ans - transafrica.biz
Vols Paris CDG-Lomé et Paris CDG-Cotonou avec Air France - airfrance.fr
Formalités : passeport valide 6 mois après retour et visas. Vaccination contre la fièvre jaune obligatoire. Traitement antipaludéen conseillé.
Plus en savoir plus, consultez les Conseils aux Voyageurs du Ministère français des Affaires Etrangères pour le Bénin et le Togo.
Togo : - 2h en été ; - 1h en hiver.
Bénin : -1h en été ; même heure en hiver.
Meilleure période : nov. à avril.
Hôtels :
- à Lomé, Hôtel Onomo. Fonctionnel et déco contemporaine - onomohotel.com
- à Ouidah Plage, Casa del Papa. Sur la côte béninoise, bungalows confortables le long de la plage ou de la lagune.
Réceptif : Transafrica est présent dans la région depuis 30 ans - transafrica.biz