En présence de nombreux partenaires français, une délégation de Tunisair a inauguré, mardi 29 mars, une nouvelle agence à Orly 4 © Nicolas Nédellec
« Tunisair fait sa petite révolution, avec un plan économique de relance enfin digne de ce nom », se félicite Mohamed Karim El Jamoussi, ambassadeur de Tunisie en France.
L’optimisme était de mise, mardi 29 mars au terminal 4 de Paris-Orly, lors de l’inauguration de la nouvelle agence commerciale de Tunisair. Etait aussi célébrée l’arrivée sur le tarmac du nouvel Airbus A320neo de la compagnie nationale tunisienne.
Un avion censé lancer une restructuration d’ampleur pour la compagnie tunisienne, en proie à de lourdes difficultés financières et opérationnelles depuis une dizaine d’années.
« Pour être honnête, nos clients ont souffert de nos années difficiles. A nous maintenant de regagner leur confiance », admet Khaled Chelly, le P-DG de Tunisair.
L’optimisme était de mise, mardi 29 mars au terminal 4 de Paris-Orly, lors de l’inauguration de la nouvelle agence commerciale de Tunisair. Etait aussi célébrée l’arrivée sur le tarmac du nouvel Airbus A320neo de la compagnie nationale tunisienne.
Un avion censé lancer une restructuration d’ampleur pour la compagnie tunisienne, en proie à de lourdes difficultés financières et opérationnelles depuis une dizaine d’années.
« Pour être honnête, nos clients ont souffert de nos années difficiles. A nous maintenant de regagner leur confiance », admet Khaled Chelly, le P-DG de Tunisair.
Nouvelle flotte, nouveau réseau, nouvelle réduction d’effectifs
Alors que la compagnie ne fait plus voler qu’une quinzaine d’appareils (sur les 25 compris dans son Certificat de transporteur aérien), elle compte sur l’arrivée d’ici avril 2023 de 5 nouveaux A320neo (en leasing, 2 étant déjà arrivés) pour homogénéiser sa flotte.
Les 737-600, A319, et ancien A320 seront abandonnés. Le but étant d’exploiter, à horizon 2025, 19 avions, uniquement des A320 et A330.
Côté réseau, Tunisair ne se concentre actuellement que sur ses lignes les plus rentables, au premier rang desquelles les liaisons vers la France (40% du chiffre d’affaires de la compagnie, 35% en pax), pourtant encore en baisse de 60% par rapport aux niveaux de 2019.
Les lignes ne couvrant plus leurs coûts d’exploitation ont temporairement été abandonnées. C’est le cas des routes entre Tunis et Prague, Beyrouth, Dakar ou encore Rome.
« Mais ce ne sont que des replis stratégiques avant un retour en force. Nous sommes extrêmement optimiste sur l’été à venir. Nos vols affichent complets entre la France et la Tunisie, et la demande augmente tellement que nous réfléchissons à louer des avions pour l’été », affirme Khaled Chelly.
Après de longs mois de négociations avec le gouvernement tunisien, le plan de restructuration du transporteur prévoit aussi la vente d’actifs immobiliers ou des renégociations avec les créanciers. Alors que 1000 employés sont partis entre 2014 et 2019, portant les effectifs à 6950 pour l’ensemble du groupe Tunisair (3200 pour la compagnie seule), 1000 nouvelles suppressions de postes sont encore programmées.
Les 737-600, A319, et ancien A320 seront abandonnés. Le but étant d’exploiter, à horizon 2025, 19 avions, uniquement des A320 et A330.
Côté réseau, Tunisair ne se concentre actuellement que sur ses lignes les plus rentables, au premier rang desquelles les liaisons vers la France (40% du chiffre d’affaires de la compagnie, 35% en pax), pourtant encore en baisse de 60% par rapport aux niveaux de 2019.
Les lignes ne couvrant plus leurs coûts d’exploitation ont temporairement été abandonnées. C’est le cas des routes entre Tunis et Prague, Beyrouth, Dakar ou encore Rome.
« Mais ce ne sont que des replis stratégiques avant un retour en force. Nous sommes extrêmement optimiste sur l’été à venir. Nos vols affichent complets entre la France et la Tunisie, et la demande augmente tellement que nous réfléchissons à louer des avions pour l’été », affirme Khaled Chelly.
Après de longs mois de négociations avec le gouvernement tunisien, le plan de restructuration du transporteur prévoit aussi la vente d’actifs immobiliers ou des renégociations avec les créanciers. Alors que 1000 employés sont partis entre 2014 et 2019, portant les effectifs à 6950 pour l’ensemble du groupe Tunisair (3200 pour la compagnie seule), 1000 nouvelles suppressions de postes sont encore programmées.
« Faire de Tunisair une entreprise rentable »
La compagnie tunisienne s’apprête enfin à demander une nouvelle augmentation de capital. Si elle restera contrôlée en majorité par l’Etat tunisien (à hauteur de 65% actuellement), la recherche de nouveaux partenaires privés est au programme.
« L’idée est de céder une partie à un partenaire stratégique. Ceci pour développer davantage à la fois la compagnie et la destination. Et faire de Tunisair une entreprise rentable », précise son P-DG.
Un partenaire futur à chercher du côté des grands groupes du tourisme ? De compagnies tuques, européennes ou du Golfe ? « Pas mal de candidats attendent déjà, notamment des acteurs du monde touristique. La porte est ouverte à tout le monde, même si nous n’avons pas eu de propositions, il est encore trop tôt », glisse aussi Khaled Chelly.
Entre dettes, avions cloués au sol et mauvais taux de ponctualité, Tunisair connait depuis une dizaine d’années une longue période de turbulences, qu’a aggravé la crise sanitaire.
Grâce à ce nouveau plan de transformation et de compression des coûts, ses dirigeants, optimistes, espèrent un retour à la rentabilité dès 2023, 2024 au plus tard.
A lire :
Tunisair : 1200 emplois supprimés et 10% du réseau qui s'envole...
Air Sénégal, Cabo Verde, Tunisair… ça s’agite dans le ciel africain🔑
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Un partenaire futur à chercher du côté des grands groupes du tourisme ? De compagnies tuques, européennes ou du Golfe ? « Pas mal de candidats attendent déjà, notamment des acteurs du monde touristique. La porte est ouverte à tout le monde, même si nous n’avons pas eu de propositions, il est encore trop tôt », glisse aussi Khaled Chelly.
Entre dettes, avions cloués au sol et mauvais taux de ponctualité, Tunisair connait depuis une dizaine d’années une longue période de turbulences, qu’a aggravé la crise sanitaire.
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