La case de l'Oncle Dom: quand le Kenya lance la relance… c'est du lourd !

C'est un communiqué un peu surprenant qui a attiré mon attention ce jour.

Il émane de l'Office de Tourisme du Kenya à Paris, lequel annonce "un plan de relance de la destination".

Faut dire que la destination, de paradis touristique est, au fil des ans, devenue un pays "à risque" pour les voyageurs.

Attentats terroristes et émeutes sociales ont largement contribué à la désaffection des touristes pour la destination.

Et c'est grand dommage, mais au moins, lions, éléphants ou autres Gnous (prononcer Guenous, c'est plus rigolo) vont pouvoir vaquer tranquillement à leurs occupations… Eux, ils ont droit aux attentats de braconniers, c'est tout !

Or donc, le Kenya veut relancer l'image de la destination.

On ne peut pas lui en vouloir, même si les pays émetteurs de touristes ont été taxés de comportements inamicaux après avoir prévenus leurs ressortissants de certains risques encourus, tant à Mombassa qu'à Nairobi… Inamical n'est peut-être pas tout à fait le terme approprié.

En tout cas, du côté du Kenya, on ne comprend pas trop que le Quai d'Orsay ou le Foreign Office conseillent à leurs voyageurs la "prudence".

C'est inamical et même, selon le communiqué "des contre-indications sévères exprimées par les Conseils aux Voyageurs étrangers à l'encontre du Kenya".

Ben, je vous avoue que moi, qui suis un fana, qui ne pense pas avoir l'esprit "inamical" j'ai pas très envie pour l'instant d'emmener mes enfants voir les lions au Kenya, désolé…

C'est vrai bien sûr que, pour le pays, le secteur touristique est un des piliers de l'économie, à tel point que Kenyatta, le président élu quasi à vie, n'y va pas de main morte : il veut que son pays retrouve une fréquentation touristique à la hausse, semblable aux années 2001 à 2007".

On ne peut être que d'accord avec cette volonté…

Ce sont simplement les moyens que va appliquer le gouvernement kényan qui me laissent un peu sceptique.

Parce que, finalement, dans ces mesures, on ne parle que de pognon. Je sais, ça compte, mais je ne suis pas sûr que le problème soit véritablement là.

Les droits d'entrée dans les parcs, qui avaient été fortement revus à la hausse l'année dernière, vont être très légèrement diminués, passant de 90$ à 80$...

Pour les seuls parcs d'Amboseli (pas l'un des plus fréquentés par les bestioles) et celui de Nakuru. Pour les grands parcs, on touche apparemment à rien.

Autre mesure pour le plan de relance : la baisse des droits d'atterrissage sur les aéroports de Mombassa et celui de Malindi, avec, pour ce dernier l'attribution de fonds spéciaux destinés à allonger la piste d'atterrissage !

Et puis, surtout, à partir du 29 mai prochain, la mesure phare : "les billets d'avion vendus par les professionnels du tourisme seront exempté de TVA"!

A condition d'emprunter Kenya Airways, non ? Je vois mal Air France par exemple ou British être exemptés de TVA par leurs gouvernements respectifs… En tout cas, pour le moment, c'est encore un peu flou !

Et enfin, mais là, c'est pas très clair non plus, "Le gouvernement, main dans la main avec les acteurs du tourisme, mettra en place un plan de relance massif sur plusieurs marchés, dont la France, afin de restaurer l'image de la destination."

L'Egypte a investi des sommes colossales dans ces plans de "relance", de la pub bien sûr. Je crois pas que ce soit très efficace, en tout cas, les touristes ne se bousculent toujours pas au portillon.

En revanche, je vois pas de plan de relance contre le terrorisme…