La case de l'Oncle Dom : rien ne sert de tricher, il faut partir à temps…

Comme nous vous le révélons ce jour, nouvel épisode de la tourmente judiciaire qui agite le Groupe TUI France.

J'ai souvent souligné l'opacité dans laquelle fonctionnaient certaines entreprises liées au tourisme mais là, j'avoue avoir été surpris !

C'est bien confirmé : la vente de Marmara au groupe TUI n'est pas claire comme de l'eau de roche...

Ou, plus exactement, si j'en crois les informations fournies par les instances judiciaires, TUI aurait racheté une entreprise qui n'aurait pas présenté des comptes clairs… et nets (j'ai failli dire clar y net, mais bon, c'est trop sérieux).

Hervé Vighier, ancien Président (et fondateur de Marmara) était convoqué lundi devant un juge d'instruction du Tribunal de Paris.

Il devait répondre à certaines questions sur "d'éventuelles irrégularités financières" concernant la marque Marmara.

Selon les syndicats du Groupe TUI, qui auraient alerté la justice "la mariée aurait été trop bien présentée avant de se marier".

En clair, les anciens dirigeants de Marmara auraient valorisé "un peu trop" le produit avant de le fourguer à TUI.

Dans la foulée, outre l'ancien patron de Marmara Hervé Vighier, étaient convoqués devant les enquêteurs d'autres membres de sa famille.

Son fils, Florian, sa fille, Lara et Bernard Payen, ancien Secrétaire Général de Marmara et gérant de la société Mogador Investissements (appartenant à la famille Vighier).

Apparemment, tous ces personnages ne sont toujours pas ressortis de leur "audition", ce qui tend à laisser penser que l'affaire est grave.

D'autant que, d'après mes information, TRACFIN, l'organisme chargé de pister les éventuels "sorties d'argent du territoire" ou, pour parler plus finement de "blanchiment" ou encore "d'évasion financière" aurait aussi alerté les enquêteurs de la Brigade financière.

Bien évidemment, il faut que justice suive son cours et rien, pour le moment, ne permet d'affirmer que l'affaire est avérée.

J'avoue ma déception cependant.

J'ai toujours considéré que le produit élaboré par cet homme discret et rigoureux que semblait être Hervé Vighier, devait servir modèle aux générations d'entrepreneurs à venir.

D'abord parce que c'était un bon produit qui pouvait satisfaire bon nombre de candidats à des vacances démocratiques et qui répondait aux attentes de ces milliers de travailleurs modestes pour qui des vacances au soleil était l'aboutissement d'une solide année de travail.

Mais la tentation de mettre les doigts dans la confiture n'a-t-elle pas été trop forte pour l'ancien banquier ?

L'enquête en cours nous dira si les propriétaires de Marmara ont abusé TUI en leur vendant la société…

Là aussi, les juges établiront la vérité… Sans doute ?

On pouvait penser que, dans cette industrie de rêve, de convivialité, de quasi bonheur qu'est le tourisme, les affaires se traitaient en confiance, en relations saines et sans tricherie.

Naiveté !

Incompétence aussi, de la part de ces grosses société internationales.

TUI est quasiment, si les faits sont avérés, aussi responsable de ces "irrégularités", pour avoir payé beaucoup plus cher que ne le valait son achat.

Mais c'est vrai que quelques millions de plus ou de moins, ça va, ça vient.

Tout ceci est navrant. D'autant que le nombre de chomistes vient encore d'augmenter !