A entendre les syndicats et certains analystes, toute la faute de l’échec de la compagnie repose sur les épaules de la direction et des…clients TO qui refusent de continuer à utiliser la Sobelair. Analyse à contre-courant.
La direction responsable
Il est de bon ton de critiquer la gestion de la compagnie. Un exemple, la ligne régulière lancée entre Bruxelles et Johannesburg et qui s’est soldée par un échec retentissant. Ce flop est imputable en grande partie à la seule direction de la compagnie.
Exemple : Nous avons publié, en son temps, que la direction commerciale de la Sobelair au moment du lancement de la ligne, ne s’était même pas donné la peine d’informer les agences de voyages en général, ni même les AGV belges spécialisées sur l’Afrique du Sud. Nous nous souvenons par exemple d’avoir interviewé l’AGV leader de la niche à cette époque et ce faisant, nous lui avions confirmé le lancement de la ligne. Cette AGV ne disposant ni des tarifs, ni des procédures…
Autre exemple, l’absence quasi totale de la mise en place d’interconnexions avec les autres compagnies aériennes aussi bien en Belgique qu’en Afrique du Sud. Sobelair faisant du point à point comme une compagnie low cost mais avec des tarifs de compagnies classiques.
Le prix des avions
Dès la reprise de la compagnie par l’homme d’affaires belge Aldo Vastapane, il avait été prévu que les conditions de leasing de certains appareils devaient être revus à la baisse. Après de multiples communications, des effets d’annonces, il s’est avéré que le leaser n’a pas accepté de baisses substantielles de ses tarifs et donc que les appareils en question restaient horriblement chers. Logiquement, en bonne gestion, il aurait donc fallu agir en conséquence, ce qui d’après nos informations n’a jamais été réellement fait.
La responsabilité des syndicats et des associations de pilotes
Déjà du temps où la Sobelair était filiale à 100 % de la Sabena, les syndicats y faisaient régner une sorte de dictature. Ici nous visons plus particulièrement les pilotes qui semblaient ne jamais accepter que pour pouvoir être payés par leur employeur, il est indispensable que celui-ci soit rentable. Même un enfant de 10 ans le comprendrait.
Or les pilotes ont une tendance outrancière à ne pas tolérer les moindres concessions financières. Lorsqu’ils le font, ils le clament haut et fort et le font savoir tout azimut. Dans le cas de la Sobelair, le personnel a accepté, loirs de la reprise l’an passé, une réduction salariale de près de 20 %. L’ennui, c’est que les pilotes oublient en même temps de clamer aussi fort quel est le niveau exact de leur rémunération.
Nous pensons personnellement que pour un employé qui gagne 1.500 euros par mois, perdre 300 euros est plus lourd de conséquences qu’un pilote gagnant 5.000 euros et qui ne gagnerait plus que 4.000 euros…
Nous pensons que les syndicats et les associations de pilotes feraient bien de faire leur propre examen de conscience et de reconnaître leur part de responsabilité dans l’échec de la Sobelair. A force de vouloir garder les « avantages acquis » et de refuser qu’ils puissent être remis en question en fonction de l’évolution du marché et de la concurrence, ils peuvent rendre impossible la bonne gestion d’une entreprise.
La perte des clients
Aussi bien Jetair que Thomas Cook ont décidé de ne plus utiliser la Sobelair. Et de certains commentateurs de reprocher à ses TO de plus faire confiance à la compagnie aérienne et donc d’empêcher pratiquement la reprise de celle-ci. Pour un peu, ce serait donc ses deux gros clients qui seraient responsables de la faillite.
C’est un peu oublier vite que la mission d’un TO est de vendre des voyages de loisirs et de garantir aux touristes que ceux-ci auront des vacances sans souci. La responsabilité légale des TO est même très précise à ce sujet. La preuve, si une compagnie aérienne connaît des défaillances (retards, pannes, faillites ou même crash) c’est au TO seul de réparer les dégâts et de payer les indemnités s’il échoit.
Il est donc tout à fait normal et tout à fait responsable que Jetair et Thomas Cook recherchent des garanties sérieuses de bonne fin pour continuer à voler avec la Sobelair. Si celle-ci ou les curateurs sont incapables de fournir les gages nécessaires, il n’y a aucune raison pour que les TO gardent leur confiance.
Et puis je ne vois pas très bien les clients d’un voyagiste accepter de partir en vacances avec un opérateur en sachant que le vol pourrait être annulé en dernière minute et qu’il doit accepter ce non-départ pour cause de solidarité avec le personnel licencié.
La direction responsable
Il est de bon ton de critiquer la gestion de la compagnie. Un exemple, la ligne régulière lancée entre Bruxelles et Johannesburg et qui s’est soldée par un échec retentissant. Ce flop est imputable en grande partie à la seule direction de la compagnie.
Exemple : Nous avons publié, en son temps, que la direction commerciale de la Sobelair au moment du lancement de la ligne, ne s’était même pas donné la peine d’informer les agences de voyages en général, ni même les AGV belges spécialisées sur l’Afrique du Sud. Nous nous souvenons par exemple d’avoir interviewé l’AGV leader de la niche à cette époque et ce faisant, nous lui avions confirmé le lancement de la ligne. Cette AGV ne disposant ni des tarifs, ni des procédures…
Autre exemple, l’absence quasi totale de la mise en place d’interconnexions avec les autres compagnies aériennes aussi bien en Belgique qu’en Afrique du Sud. Sobelair faisant du point à point comme une compagnie low cost mais avec des tarifs de compagnies classiques.
Le prix des avions
Dès la reprise de la compagnie par l’homme d’affaires belge Aldo Vastapane, il avait été prévu que les conditions de leasing de certains appareils devaient être revus à la baisse. Après de multiples communications, des effets d’annonces, il s’est avéré que le leaser n’a pas accepté de baisses substantielles de ses tarifs et donc que les appareils en question restaient horriblement chers. Logiquement, en bonne gestion, il aurait donc fallu agir en conséquence, ce qui d’après nos informations n’a jamais été réellement fait.
La responsabilité des syndicats et des associations de pilotes
Déjà du temps où la Sobelair était filiale à 100 % de la Sabena, les syndicats y faisaient régner une sorte de dictature. Ici nous visons plus particulièrement les pilotes qui semblaient ne jamais accepter que pour pouvoir être payés par leur employeur, il est indispensable que celui-ci soit rentable. Même un enfant de 10 ans le comprendrait.
Or les pilotes ont une tendance outrancière à ne pas tolérer les moindres concessions financières. Lorsqu’ils le font, ils le clament haut et fort et le font savoir tout azimut. Dans le cas de la Sobelair, le personnel a accepté, loirs de la reprise l’an passé, une réduction salariale de près de 20 %. L’ennui, c’est que les pilotes oublient en même temps de clamer aussi fort quel est le niveau exact de leur rémunération.
Nous pensons personnellement que pour un employé qui gagne 1.500 euros par mois, perdre 300 euros est plus lourd de conséquences qu’un pilote gagnant 5.000 euros et qui ne gagnerait plus que 4.000 euros…
Nous pensons que les syndicats et les associations de pilotes feraient bien de faire leur propre examen de conscience et de reconnaître leur part de responsabilité dans l’échec de la Sobelair. A force de vouloir garder les « avantages acquis » et de refuser qu’ils puissent être remis en question en fonction de l’évolution du marché et de la concurrence, ils peuvent rendre impossible la bonne gestion d’une entreprise.
La perte des clients
Aussi bien Jetair que Thomas Cook ont décidé de ne plus utiliser la Sobelair. Et de certains commentateurs de reprocher à ses TO de plus faire confiance à la compagnie aérienne et donc d’empêcher pratiquement la reprise de celle-ci. Pour un peu, ce serait donc ses deux gros clients qui seraient responsables de la faillite.
C’est un peu oublier vite que la mission d’un TO est de vendre des voyages de loisirs et de garantir aux touristes que ceux-ci auront des vacances sans souci. La responsabilité légale des TO est même très précise à ce sujet. La preuve, si une compagnie aérienne connaît des défaillances (retards, pannes, faillites ou même crash) c’est au TO seul de réparer les dégâts et de payer les indemnités s’il échoit.
Il est donc tout à fait normal et tout à fait responsable que Jetair et Thomas Cook recherchent des garanties sérieuses de bonne fin pour continuer à voler avec la Sobelair. Si celle-ci ou les curateurs sont incapables de fournir les gages nécessaires, il n’y a aucune raison pour que les TO gardent leur confiance.
Et puis je ne vois pas très bien les clients d’un voyagiste accepter de partir en vacances avec un opérateur en sachant que le vol pourrait être annulé en dernière minute et qu’il doit accepter ce non-départ pour cause de solidarité avec le personnel licencié.