Laurent Abitbol (Groupe Marietton) : "J.-B. Lemoyne connait très bien nos métiers. Il va tout faire pour nous aider"

TourMaG.com - Vous aviez rendez-vous avec Jean-Baptiste Lemoyne mardi 1er septembre 2020, pour évoquer les difficultés du secteur et demander notamment la prorogation des mesures économiques, notamment celles concernant l'activité partielle jusqu’au 31 mars 2021 dans les conditions actuelles. Comment s'est passé le rendez-vous ?

Laurent Abitbol : Jean-Baptiste Lemoyne connait très bien nos métiers. Il va tout faire pour nous aider, il va nous protéger, il va surement faire ce qu'il faut pour nous donner le temps.

Les entreprises du tourisme sont de bonne qualité, il va nous donner le temps pour que la reprise extérieure nous fasse rebondir.

TourMaG.com - Avez- vous des annonces concrètes ?

Laurent Abitbol : Je suis très positif. Nous avons évoqué les mesures économiques et le volet social.

Nous étions en bonne santé, c'est un accident ce qui nous arrive. Ce n'est pas de notre fait. La seule solution pour réparer cet accident, c'est le temps. Et le temps, ce sont les mesures économiques.

TourMaG.com - Comment se présente la rentrée pour Selectour et le Groupe Marietton ?

Laurent Abitbol : C'est mauvais, c'est pas grandiose. Mais nous allons nous battre. Il n'y a que la situation internationale qui peut nous aider à repartir.

Il faut que les compagnies repartent. Il faut que ce soit la fin de ce masque, de ces précautions qui sont peut-être exagérées... Lorsque nous serons à la fin de tout ça, l'industrie repartira.

Je reste optimiste parce que nous avons eu un accident, ce n'est pas structurel, c'est conjoncturel.

TourMaG.com - Quand pensez-vous voir le bout du tunnel ?

Laurent Abitbol : Pour moi, cela va durer encore un an. L'Etat peut nous aider pour tenir et ce qu'il fait actuellement est exceptionnel.

TourMaG.com - Comment vont les entreprises chez Selectour, ce sont des TPE et PME...

Laurent Abitbol : Chacun résiste à sa façon. Chez les très gros, c'est aussi très dur. J'ai 1 700 salariés, c'est très compliqué car nous ne sommes pas maître de notre destin. Il faut que tout se calme dans le monde.

Si dans deux mois il n'y a pas de hausse des admissions à l'hôpital et en réanimation, qu'il n'y a que des cas positifs, je pense que les politiques du monde vont lâcher du lest.

Nous avons la chance d'avoir un Ministre si proche de nous, de nos intérêts. Il comprend notre métier, il s'y connait. Il connait tout, c'est comme si je parlais à un confrère.

TourMaG.com - Si le contexte s'améliore d'un point de vue sanitaire, les défaillances seront incontournables... Le paysage actuel va être bouleversé.

Laurent Abitbol : Il y en aura quoi qu'il arrive, mais il n'y en aura pas tant que ça, j'espère en tous cas. Nous sommes dans un vide du futur qui est inimaginable.