"Le Groupe Dubreuil Aéro ne veut la faillite de personne"

Dans le ciel français, deux acteurs se livrent une guerre fratricide, mais aussi dans votre média favori.

Début juin, nous avions interrogé Christine Ourmières-Widener, pour en savoir plus sur les commentaires déposés par Air Caraïbes et French bee auprès de la Commission européenne, dans le cadre prévu par le plan de restructuration.

Quelques jours plus tard, Pascal de Izaguirre avait souhaité prendre la parole pour répondre point par point à la PDG du Groupe Dubreuil Aéro.

"Il y a ce qu'on dit et puis il y a les faits.

Je souhaiterais remettre un peu de perspective à tout ce qui a été dit, car la Corsair d'aujourd'hui n'est pas celle d'avant covid. Elle a même plus rien à voir, certains l'ont oubliée," nous confiait alors le PDG de Corsair.

Suite à cette sortie médiatique, le Groupe Dubreuil Aéro a décidé de nous adresser un droit de réponse.

"Dans une interview publiée par Tour Mag le 6 juin 2024, le président de la compagnie Corsair a tenu des propos que Groupe Dubreuil Aéro, maison mère d’Air Caraïbes et French bee, premier groupe aérien français indépendant, tient à corriger pour la bonne compréhension des lecteurs et pour rétablir la vérité.

Dire qu’il y a des « incompréhensions et des erreurs » dans les propos du Groupe Dubreuil Aéro est erroné.

Le Groupe Dubreuil Aéro n’a rien inventé dans les déclarations qu’il a tenues sur la nouvelle demande d’aide publique présentée par Corsair et pour laquelle, le groupe a pu, en sa qualité de « partie intéressée », présenter ses observations dans un délai d’un mois à compter de la date de la publication de la décision d’ouvrir la procédure formelle d’examen de la Commission européenne.

Les propos du Groupe se sont toujours et uniquement basés sur le contenu de la décision ci-dessus référencée publiée officiellement au Journal officiel de l’Union européenne le 24/04/24 sous le numéro C/2024/2822.

Il y a apporté des commentaires factuels pour défendre ses intérêts et ceux de ses salariés."

"i[Plus particulièrement, dire que « Le Groupe Dubreuil, […] a pu profiter de crédits d'impôt qui sont bien des aides d'État et pour des sommes considérables. » est également inexact.

Lesdits crédits d’impôts portant sur l’acquisition d’avions neufs, dont profite également Corsair, sont des aides, notamment à destination des outre-mer, qui sont des dispositifs pré-approuvées par Bruxelles au titre du Règlement Général d’Exemption par Catégorie (dit RGEC).

Elles n’entraînent pas de concurrence déloyale à l’inverse des Aides d’Etat qui doivent être notifiées avant d’être approuvée par la Commission européenne comme celles demandées une nouvelle fois par Corsair.

Le Groupe Dubreuil Aéro appelle à la retenue et au calme dans l'attente de la décision cruciale de la Commission européenne concernant la survie de Corsair.

Il est important que toutes les parties prenantes se retrouvent dans un climat de sérénité.

Le Groupe Dubreuil Aéro ne veut la faillite de personne. Il demande l’équité et appelle la France à ne pas freiner le développement des compagnies privées indépendantes,]i" conclut la lettre.