Sur juillet-août 2020, le nombre de nuitées a chuté de 30% en France, l'Île de France et la région PACA sont les plus pénalisées - Crédit photo : Depositphotos
Alors qu'en Espagne, le pays a fait un bond de 30 ans en arrière, au niveau de ses recettes touristiques, en France la situation est à peine meilleure.
Pendant 2 mois le pays s'est calfeutré pour éviter un engorgement des hôpitaux et une implosion de notre système sanitaire, privant alors de nombreux secteurs d'activité dont le tourisme.
Après cette période d'arrêt total, pour relancer la machine le gouvernement n'y est pas allé de main morte, les régions non plus.
De compagne de communication en campagne de consommation touristique tout a été fait pour que les Français passent l'été à la maison et soutiennent l'industrie locale.
Au regard des chiffres dévoilés par [l'INSEE]urlbank:https://www.insee.fr/fr/accueil cela n'a pas suffit, même si le tissu hôtelier à sans doute limite la casse. Ainsi, sur la saison estivale, les hôtels perdent 58 % de leurs nuitées par rapport à la saison 2019.
Le fameux slogan "restez en France" a bien été suivi, mais n'a pas comblé le manque à gagner d'un pays dont la communication et l'accès des sites touristiques sont grandement tournés vers la clientèle étrangère.
Pendant 2 mois le pays s'est calfeutré pour éviter un engorgement des hôpitaux et une implosion de notre système sanitaire, privant alors de nombreux secteurs d'activité dont le tourisme.
Après cette période d'arrêt total, pour relancer la machine le gouvernement n'y est pas allé de main morte, les régions non plus.
De compagne de communication en campagne de consommation touristique tout a été fait pour que les Français passent l'été à la maison et soutiennent l'industrie locale.
Au regard des chiffres dévoilés par [l'INSEE]urlbank:https://www.insee.fr/fr/accueil cela n'a pas suffit, même si le tissu hôtelier à sans doute limite la casse. Ainsi, sur la saison estivale, les hôtels perdent 58 % de leurs nuitées par rapport à la saison 2019.
Le fameux slogan "restez en France" a bien été suivi, mais n'a pas comblé le manque à gagner d'un pays dont la communication et l'accès des sites touristiques sont grandement tournés vers la clientèle étrangère.
Une timide reprise en juillet-août, grâce à la clientèle résidente
Pour l'INSEE la reprise de juillet et août 2020 est jugée comme "timide".
Avec un recule des nuitées de 30% sur le coeur de sais, les deux mois estivaux, l'activité a fortement freiné par rapportà 2019.
Pire même le nombre de nuitées de la clientèle résidente a certes baissé en juillet (– 14 % par rapport à juillet 2019), mais il a progressé de 2 % au mois d’août.
Ainsi, sur la période juillet-août 2020, le nombre de nuitées hôtelières en France métropolitaine s’élève à 33,8 millions. La catégorie la plus touchée par la crise reste le haut de gamme, en raison de la désaffection de la clientèle étrangère.
Ces chiffres mettent en lumière, une industrie qui n'est pas adaptée à la clientèle locale et qui sans reprise des liaisons aériennes risque de connaître des difficultés structurelles.
Faudra-t-il revoir notre façon de développer le tourisme en France ? Sans nul doute.
L’Île-de-France est la région ayant subi le choc le plus important. Les nuitées des non-résidents (touristes étrangers) y chutent de 85 % sur les deux mois, la fréquentation des 4-5 étoiles de 79 %.
Au total, la région a perdu 69 % de nuitées par rapport à juillet-août 2019. Si l'urbain a été très durement impacté, le littoral observe un repli plus léger (– 9 %).
Globalement les touristes ont préféré la mer (+14%).
Sur les littoraux d’Occitanie, de Nouvelle-Aquitaine et des Pays de la Loire, la fréquentation totale progresse même légèrement (de + 1 % à + 2 %). En revanche, elle chute sur les littoraux de Provence-Alpes-Côte d’Azur (– 15 %) et de Corse (– 24 %).
La montagne reste l'une des grandes gagnantes de l'été 2020. La fréquentation dans les massifs de montagne reste stable grâce à l’afflux de résidents (+ 21 % par rapport à 2019).
Avec un recule des nuitées de 30% sur le coeur de sais, les deux mois estivaux, l'activité a fortement freiné par rapportà 2019.
Pire même le nombre de nuitées de la clientèle résidente a certes baissé en juillet (– 14 % par rapport à juillet 2019), mais il a progressé de 2 % au mois d’août.
Ainsi, sur la période juillet-août 2020, le nombre de nuitées hôtelières en France métropolitaine s’élève à 33,8 millions. La catégorie la plus touchée par la crise reste le haut de gamme, en raison de la désaffection de la clientèle étrangère.
Ces chiffres mettent en lumière, une industrie qui n'est pas adaptée à la clientèle locale et qui sans reprise des liaisons aériennes risque de connaître des difficultés structurelles.
Faudra-t-il revoir notre façon de développer le tourisme en France ? Sans nul doute.
L’Île-de-France est la région ayant subi le choc le plus important. Les nuitées des non-résidents (touristes étrangers) y chutent de 85 % sur les deux mois, la fréquentation des 4-5 étoiles de 79 %.
Au total, la région a perdu 69 % de nuitées par rapport à juillet-août 2019. Si l'urbain a été très durement impacté, le littoral observe un repli plus léger (– 9 %).
Globalement les touristes ont préféré la mer (+14%).
Sur les littoraux d’Occitanie, de Nouvelle-Aquitaine et des Pays de la Loire, la fréquentation totale progresse même légèrement (de + 1 % à + 2 %). En revanche, elle chute sur les littoraux de Provence-Alpes-Côte d’Azur (– 15 %) et de Corse (– 24 %).
La montagne reste l'une des grandes gagnantes de l'été 2020. La fréquentation dans les massifs de montagne reste stable grâce à l’afflux de résidents (+ 21 % par rapport à 2019).
Le 2e trimestre lourdement affecté par le premier confinement...
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Sur ce constat, septembre 2020 devait être le mois de la reprise pour tout un secteur, patatras, l'épidémie est repartie de plus belle.
Malgré une ouverture de presque tout le parc hôtelier français (94%), les mesures sanitaires et la désafection des voyageurs d'affaires ont plombé l'entrée dans l'automne.
Des annonces plus alarmistes de la part du gouvernement et la persistance dans les entreprises du télétravail et des réunions virtuelles et l’annulation de nombreux évènements, limitant les déplacements de loisirs comme professionnels.
En septembre 2020, la fréquentation touristique s’élève à 11,8 millions de nuitées dans les hôtels métropolitains, soit une chute de 42 % par rapport à septembre 2019.
La fréquentation hôtelière des touristes résidents en France baisse de 19 % par rapport à septembre 2019 et celle des touristes non résidents s’effondre (– 81 %), du fait notamment de la quasi-absence des touristes non européens.
Une fois de plus l'Île-de-France fait office de mauvais élève, avec une région quasiment exclusivement tournée vers le tourisme étranger.
La France du tourisme sortir, il est inévitable, durement et durablement touchée par cette crise. Et si jamais les comportements des consommateurs n'évolueront pas, le paysage ne sera plus le même...
Malgré une ouverture de presque tout le parc hôtelier français (94%), les mesures sanitaires et la désafection des voyageurs d'affaires ont plombé l'entrée dans l'automne.
Des annonces plus alarmistes de la part du gouvernement et la persistance dans les entreprises du télétravail et des réunions virtuelles et l’annulation de nombreux évènements, limitant les déplacements de loisirs comme professionnels.
En septembre 2020, la fréquentation touristique s’élève à 11,8 millions de nuitées dans les hôtels métropolitains, soit une chute de 42 % par rapport à septembre 2019.
La fréquentation hôtelière des touristes résidents en France baisse de 19 % par rapport à septembre 2019 et celle des touristes non résidents s’effondre (– 81 %), du fait notamment de la quasi-absence des touristes non européens.
Une fois de plus l'Île-de-France fait office de mauvais élève, avec une région quasiment exclusivement tournée vers le tourisme étranger.
La France du tourisme sortir, il est inévitable, durement et durablement touchée par cette crise. Et si jamais les comportements des consommateurs n'évolueront pas, le paysage ne sera plus le même...