Les Jeux Olympiques, le déclencheur de la saison touristique estivale

Avec l'arrivée des conditions météorologiques estivales et le coup d'envoi des Jeux Olympiques de Paris 2024, la saison estivale semblait enfin s'installer en France.

Cependant, bien que les sites hôtes des épreuves olympiques aient connu une dynamique positive en matière de fréquentation, le reste du pays avait encore du mal à attirer pleinement les touristes français.

Après la première semaine des compétitions, il n'y a pas eu de grande migration des Franciliens vers d'autres destinations, et les premières analyses des modes de transport montrent peu de variations par rapport à l'année précédente.

À l’échelle nationale, le mois de juillet a été particulièrement difficile, affichant une baisse notable de 6% des nuitées marchandes et non-marchandes réalisées par les touristes français par rapport à 2023.

En revanche, ADN Tourisme indique que la fréquentation des visiteurs européens et long-courriers a connu une augmentation de 8%. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse : un été débutant sous des conditions météorologiques incertaines, un contexte politique tendu avec des élections législatives anticipées, l'absence de pont lors du 14 juillet, ainsi qu'une inflation persistante réduisant le pouvoir d'achat et les possibilités de dépenses des touristes français.

Depuis le début des épreuves des Jeux Olympiques Paris 2024, les territoires hôtes connaissent une nette augmentation de la fréquentation. Entre le 24 juillet et le 2 août, les données cumulées des territoires concernés, incluant l'Île-de-France et les métropoles de Bordeaux, Châteauroux, Aix-Marseille Provence, Lyon, Lille, Nice, Nantes et Saint-Étienne, montrent une hausse de +16% des nuitées françaises et de +18% des nuitées européennes et internationales, inversant ainsi les tendances négatives observées en début de mois.

À partir du 24 juillet, avec le lancement des premières épreuves, l'effet des JO s'est pleinement manifesté, attirant à la fois des visiteurs français et étrangers. Les destinations parisiennes, notamment l’Île-de-France, ont vu une évolution notable des comportements de séjour, avec une concentration accrue de visiteurs pendant les JO, à l'image de ce qu'avait vécu Londres en 2012 avant ses Jeux Olympiques.

Le 26 juillet, la cérémonie d'ouverture a attiré plus de 358 000 spectateurs, dont 62% étaient internationaux. Le premier week-end des Jeux (27 et 28 juillet) a également vu une hausse de +7% des visiteurs à la journée dans la Métropole du Grand Paris. La clientèle internationale, initialement estimée à 10-12%, a constitué 18% des visiteurs durant cette première semaine, avec les Américains en tête, représentant 30% du marché international et affichant une augmentation de 27% en volume.

Les comportements touristiques cette année diffèrent de ceux des étés traditionnels, les visiteurs se concentrant principalement autour des grandes fan zones et des sites de compétitions, comme le 19e arrondissement avec le Club France et Porte de Versailles, site de l'Arena Paris Sud.

Lors de la première semaine des Jeux Olympiques, les Franciliens n'ont pas quitté leur région comme on pouvait le craindre.

En effet, les nuitées des résidents de l'Île-de-France du 24 juillet au 2 août 2024 sont restées stables par rapport à la même période en 2023, reflétant une continuité par rapport à l’année précédente. Cette stabilité s’observe également pour l’ensemble du mois de juillet comparé à l’année précédente.

Quant aux modes de transport utilisés pour se rendre en Île-de-France, les dix derniers jours de juillet montrent peu de changements significatifs. Pour les visiteurs français, les parts modales demeurent constantes : 86% arrivent par la route, 13% en train, et 1% en avion.

En revanche, pour les visiteurs européens et internationaux, la part des arrivées en avion a légèrement augmenté de 4 points, atteignant 78% des arrivées totales, au détriment de la route, utilisée par 15% des arrivants.

Contrairement aux prévisions, il n'y a pas eu de forte augmentation des arrivées en avion en Île-de-France durant la première semaine olympique.