L’industrie hôtelière française a réalisé une excellente année 2023 selon KPMG. Pour la 47ème édition de son enquête annuelle, le cabinet de consulting a interrogé 3100 hôtels représentatifs de l’offre française.
En 2023, la France comptait 16 722 établissements pour près de 657 000 chambres, un chiffre stable depuis dix ans (+0,7% de chambres par rapport à 2015) mais avec une montée en gamme. 28% des chambres étaient classées en 4 et 5 étoiles l’an dernier, contre 20% en 2015.
A l’horizon 2027, plus de 9000 chambres sont en projet, avec de fortes dynamiques pour les métropoles de Nice (900 chambres en projet), Lille et Bordeaux.
Lire aussi: Nice : l'offre luxe se renforce de nouveau
En 2023, la France comptait 16 722 établissements pour près de 657 000 chambres, un chiffre stable depuis dix ans (+0,7% de chambres par rapport à 2015) mais avec une montée en gamme. 28% des chambres étaient classées en 4 et 5 étoiles l’an dernier, contre 20% en 2015.
A l’horizon 2027, plus de 9000 chambres sont en projet, avec de fortes dynamiques pour les métropoles de Nice (900 chambres en projet), Lille et Bordeaux.
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Hôtels français : les prix en forte hausse
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Passé le trou d’air lié au Covid, les nuitées hôtelières sont en progression de 3% par rapport à 2022, rattrapant presque le niveau d’avant la crise sanitaire (-1%/2019).
Les taux d’occupation sont en progression pour l’ensemble des catégories (jusqu’à 4,3 points de progression pour les 4 étoiles, à 67,2% de remplissage), à l’exception du segment 5 étoiles supérieur (-1,8 point) largement dépendant de la clientèle internationale.
Ces taux d’occupation demeurent inférieurs à ceux de 2019. Mais la différence est compensée par une hausse sensible des prix par rapport à 2022, comprise entre +4,3% sur le segment 4 étoiles (prix moyen par chambre à 145 €) et +12,1% pour les hôtels économiques (61,2 €).
La gamme intermédiaire des 3 étoiles a vu les prix s’envoler de 8,2% (95,4 € par chambre) et encore davantage à Paris où le tarif moyen dans cette gamme a augmenté de 13% en 2023 (à 134 €).
Les taux d’occupation sont en progression pour l’ensemble des catégories (jusqu’à 4,3 points de progression pour les 4 étoiles, à 67,2% de remplissage), à l’exception du segment 5 étoiles supérieur (-1,8 point) largement dépendant de la clientèle internationale.
Ces taux d’occupation demeurent inférieurs à ceux de 2019. Mais la différence est compensée par une hausse sensible des prix par rapport à 2022, comprise entre +4,3% sur le segment 4 étoiles (prix moyen par chambre à 145 €) et +12,1% pour les hôtels économiques (61,2 €).
La gamme intermédiaire des 3 étoiles a vu les prix s’envoler de 8,2% (95,4 € par chambre) et encore davantage à Paris où le tarif moyen dans cette gamme a augmenté de 13% en 2023 (à 134 €).
Le retour de la clientèle internationale
« Le contexte inflationniste, le retour de la clientèle internationale et l’accueil de la Coupe du monde de Rugby contribuent à expliquer l’augmentation généralisée des prix moyens en France » explique Stéphane Botz, directeur national hospitality de KPMG.
Les prix en hausse, cumulés à des taux de remplissage en progression, ont permis aux hôteliers d’afficher des revenus par chambre disponible (RevPar) en forte hausse par rapport à 2022 sur tous les segments (+ 11 à 13%), à l’exception des 5 étoiles supérieurs (« seulement » +1,8%).
Ce retour à meilleure fortune a permis aux hôteliers de compenser la forte hausse de leurs coûts d’exploitation depuis deux ans, avec en tête les coûts de l’énergie et les frais de personnels, et de reconstituer leurs marges.
Les prix en hausse, cumulés à des taux de remplissage en progression, ont permis aux hôteliers d’afficher des revenus par chambre disponible (RevPar) en forte hausse par rapport à 2022 sur tous les segments (+ 11 à 13%), à l’exception des 5 étoiles supérieurs (« seulement » +1,8%).
Ce retour à meilleure fortune a permis aux hôteliers de compenser la forte hausse de leurs coûts d’exploitation depuis deux ans, avec en tête les coûts de l’énergie et les frais de personnels, et de reconstituer leurs marges.
Une année 2024 plus difficile
Le bilan s’annonce plus mitigé pour 2024. Le premier semestre affiche un recul des nuitées hôtelières de 2,2% (100 millions de nuitées), s’expliquant par la baisse des nuitées des Français (-3,6%/2023), quand les nuitées étrangères progressent légèrement (+0,3%).
La saison estivale a connu une activité tourmentée, marquée par les Jeux Olympiques pour l’Ile-de-France avec des mois de juin et juillet mauvais (absence du tourisme d’affaires et report des voyages loisirs), mais aussi une météo médiocre, des élections et un décalage des départs.
Au niveau national, les nuitées marchandes et non marchandes de la clientèle française ont ainsi reculé de 6% en juillet, quand elles sont restées stables pour la clientèle internationale. Le mois d’août a permis un certain rééquilibrage.
« Les perspectives pour le quatrième trimestre s’annoncent toutefois prometteuses. Et l’année 2025 devrait bénéficier des retombées de la notoriété apportée par les Jeux Olympiques » estime Stéphane Botz, qui constate des évolutions fortes dans l’offre depuis quelques années.
Lire aussi : Paris, un bilan touristique (très) mitigé pour l’été olympique
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Au niveau national, les nuitées marchandes et non marchandes de la clientèle française ont ainsi reculé de 6% en juillet, quand elles sont restées stables pour la clientèle internationale. Le mois d’août a permis un certain rééquilibrage.
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Les hôtels parient sur le sport et le bien-être
La période post-covid est notamment marquée par une forte demande pour le bien-être et les spas d’hôtels ont atteint des niveaux d’occupation sans précédent.
Cela pousse les hôtels à investir toujours plus sur cette niche pour se démarquer, avec l’émergence de concepts autour du « médi-spa », des offres détox et « retraites » et des séjours associant bien-être et sport avec des équipements de pointe.
Lire aussi: Hôtellerie de luxe : la révolution du bien-être
Les résidences de tourisme urbaines, comme Adagio ou Citadines, connaissent également un engouement continu avec des prix en hausse en 2023 (76,8 € la nuit pour les 3 étoiles; 130,6 € pour les 4 étoiles) dépassant ceux de 2019, jusqu’à présent année de référence.
Enfin KPMG constate une demande croissante pour les « hybrid’h(o)stels » qui mêlent les concepts (hôtel, auberge de jeunesse) et participent au renouvellement de l’offre économique. Le cabinet recense 65 établissements pour 15 000 lits en 2023, soit un doublement de l’offre en 4 ans. 2200 lits supplémentaires sont attendus d’ici 2028.
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