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Les voyages des Français plombés par la vie chère

départs en baisse pour les longs séjours


Le Baromètre Opodo 2008 réalisé par Raffour Interactif traduit une baisse constante du taux de départ des Français depuis 2003. L’étude commandée par l’agence de voyages en ligne témoigne en revanche de la bonne santé du e-tourisme ; le nombre de personnes réservant ses vacances sur le web a triplé depuis 2003.


Rédigé par Vincent de MONICAULT le Mardi 11 Mars 2008

Les Français partent de moins en moins en vacances. Le taux de départs serait ainsi passé de 64% en 2003 à 60% en 2007, d’après les résultats du baromètre Opodo mesurant chaque année, depuis cinq ans, l’évolution des voyages d’agrément des Français (hors courts séjours non marchands).

La baisse aura été constante depuis cinq ans pour les long-séjours (*) avec un taux de départs de 56% l'an dernier contre 62% en 2003.

Cette diminution est atténuée par le taux de départ des courts séjours marchands, lequel plafonne pourtant depuis 2003 et ne dépasse pas 32%, toujours selon cette enquête réalisée en janvier dernier par Raffour Interactif, auprès d’un millier de personnes représentatives de la population française de 15 ans et plus (par enquêteurs professionnels ISL en face à face à domicile).

«La baisse des départs en vacances est un phénomène inquiétant pour les professionnels du tourisme. Notre environnement stagne malgré l’essor des «low-costs» et des formules en tout compris», constate Petra Friedmann, directrice générale d’Opodo France.

Stagnation des départs à l'étranger

Petra Friedmann : « On peut légitimement penser que les Français seraient encore moins partis en 2007 sans internet qui a joué un rôle d’amortisseur avec son extraordinaire capacité à faciliter la recherche du meilleur prix... »
Petra Friedmann : « On peut légitimement penser que les Français seraient encore moins partis en 2007 sans internet qui a joué un rôle d’amortisseur avec son extraordinaire capacité à faciliter la recherche du meilleur prix... »
Autre constat dommageable pour l’activité des agences de voyages qui vendent 28% des voyages de nos compatriotes à l’étranger : les départs au-delà de nos frontières stagnent également depuis cinq ans, avec un taux de 32% en 2007.

Ces indices décevants s’expliquent surtout pour la baisse du pouvoir d’achat. «Une partie importante de la population voit son revenu vaciller en raison notamment du poids croissant des charges contraintes (logement, transport, etc)» explique Guy Raffour, Pdg du Cabinet Raffour Interactif.

L’étude souligne un taux de départ en baisse dans toutes les catégories de foyers en 2007 par rapport à l’année précédente, de 86 à 81% pour les foyers aux revenus mensuels bruts supérieurs à 3000€, de 72 à 71% pour ceux dans la tranche 1900-3000€, de 57 à 49% pour la tranche 1200-1900€, seuls les revenus de moins de 1200 € restant stables à… 40%.

Le niveau des ventes de dernière minute reste stable à 20%

«On peut légitimement penser que les Français seraient encore moins partis en 2007 sans internet qui a joué un rôle d’amortisseur avec son extraordinaire capacité à faciliter la recherche du meilleur prix», poursuit Petra Friedmann.

En effet, ces résultats moroses n’affectent pas la croissance spectaculaire du e-tourisme. En 2007, le quart des Français partis ont acheté leur voyage en ligne, soit trois fois plus qu’en 2003.

Autres enseignements de l’étude, le web 2.0 - dit «contributif » et qui concerne les avis laissés par les internautes – progresse à peine entre 2006 et 2007 ; le niveau des ventes de dernière minute reste également stable, là encore aux alentours de 20% des vacanciers qui partent en long-séjour.

Dernier constat, la sensibilité au réchauffement climatique a très peu d’impact sur l’organisation des vacances : Petra Friedmann parle à ce sujet d’une «prise de conscience prudente et pragmatique».


(*) Marchands ou non. Un long séjour correspond à 4 nuits et plus consécutives hors du domicile principal pour des raisons de tourisme de loisir.

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Commentaires

1.Posté par vainopoulos le 12/03/2008 11:56 | Alerter
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Je sais que le pouvoir d'achat est un sujet à la mode, qui fait parler mais je ne rejoins pas cette étude, commandée par Opodo.

Il est un fait avéré que les achats voyages par internet sont en stagnation.

Mais dans les agences, en tout cas chez TourCom, ce n'est pas le cas, au contraire.

Contrairement aux pures players, nous ne travaillons pas sur le nombre de visiteurs ou le nombre de clients, mais sur la moyenne dossier et la marge qui s'en retire.
La moyenne par dossier est deux fois supérieures à celle des pures-players.

La clientèle des agences n'est pas celle d'entrée de gamme, mais celle du moyen et du haut de gamme.

A chaque crise, la clientèle entrée de gamme, que je respecte aussi car ce sont des clients avant tout, est la première touchée.

Depuis plus de 10 ans, la façon de voyager, le choix des destinations et le prix payé par le client ont totalement changé.

Nous ne travaillons plus 4 ou 5 mois dans l'année mais ...douze.

La marge finale, celle qui apparaît sur le bilan en fin d'année, est le seul élément crucial qui nous permette de savoir si nous avons gagné des sous ou si nous en avons perdu.

Tout le reste n'est que littérature, mais une littérature dangereuse, qui peut saper le morale de certaines agences.

Et franchement, ce serait dommage: malgré toutes les crises qu'elles connaissent, les agences s'en sortent très bien.

C'est dommage que l'APS se décarcasse en publiant les ratios agences: si Opodo avait lu ces informations, il se serait apperçu qu'ils sont meilleurs d'année en année!

Mais bon, faut bien communiquer...




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