La configuration de la business classe sur Air AsiaX est exactement la même qu celle d'Air France, avec un tarif 50% moins cher
TourMaG.com - La réussite des low cost sur le court et moyen courrier n’est plus à démontrer. Pensez-vous que le modèle puisse être dupliqué sur du Long Courrier ?
Jean-Louis Baroux : "Dans les grandes lignes, la réponse est oui. Sur le gain d'exploitation des appareils, il est clair que ce sera plus compliqué que sur du moyen et du court courrier.
En revanche, les autres recettes qui fonctionnent déjà pour le court et moyen-courrier peuvent s'appliquer : moins de personnel, des salariés plus productifs, la multiplication des produits annexes...
Il apparaît inéluctable que le low cost long-courrier va se développer."
TourMaG.com - Les compagnies traditionnelles ont d'ores et déjà du mal à s'adapter aux transporteurs low cost en Europe et en France... devront-elles faire face à une nouvelle concurrence ?
Jean-Louis Baroux : "La configuration de la business class sur Air AsiaX est exactement la même que celle d'Air France, avec un tarif 50% moins cher. Le siège est identique. En revanche, le service est payant sur la compagnie asiatique. Pour autant la différence de prix est-elle justifiée ?
Les compagnies traditionnelles ont, par leur histoire, un personnel plus nombreux à gérer, une situation qui n'est pas compatible avec ces concurrents. Elles sont prises en tenaille entre les compagnies à très haute contribution et les low cost. Il faudra qu'elles s'adaptent..."
Jean-Louis Baroux : "Dans les grandes lignes, la réponse est oui. Sur le gain d'exploitation des appareils, il est clair que ce sera plus compliqué que sur du moyen et du court courrier.
En revanche, les autres recettes qui fonctionnent déjà pour le court et moyen-courrier peuvent s'appliquer : moins de personnel, des salariés plus productifs, la multiplication des produits annexes...
Il apparaît inéluctable que le low cost long-courrier va se développer."
TourMaG.com - Les compagnies traditionnelles ont d'ores et déjà du mal à s'adapter aux transporteurs low cost en Europe et en France... devront-elles faire face à une nouvelle concurrence ?
Jean-Louis Baroux : "La configuration de la business class sur Air AsiaX est exactement la même que celle d'Air France, avec un tarif 50% moins cher. Le siège est identique. En revanche, le service est payant sur la compagnie asiatique. Pour autant la différence de prix est-elle justifiée ?
Les compagnies traditionnelles ont, par leur histoire, un personnel plus nombreux à gérer, une situation qui n'est pas compatible avec ces concurrents. Elles sont prises en tenaille entre les compagnies à très haute contribution et les low cost. Il faudra qu'elles s'adaptent..."
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
TourMaG.com - Quels peuvent-être les freins à leur développement ?
Jean-Louis Baroux : "Le frein principal à leur développement, c'est l'accès aux slot. Les grandes compagnies aériennes vont s'acharner à ne pas leur ouvrir les portes des grands aéroports.
Prenons l'exemple de Transavia, la filiale d'Air France qui perd de l'argent. Pour Air France, cette compagnie est une opération rentable puisqu'elle occupe des slots pour elle."
TourMaG.com - Y a-t-il d'ores et déjà eu des compagnies qui ont tenté l'expérience du long-courrier low cost ?
Jean-Louis Baroux : "Déjà des modèles hybrides existent : prenez XL Airways ou encore Corsairfly. La filiale de TUI n'a pas pour l'heure les bons appareils. Une fois sa flotte restructurée, il faudra voir si le modèle fonctionne.
Openskies peut être également considérée comme une compagnie 100% Business Low Cost. Les tarifs sont 50% moins chers que chez les compagnies traditionnelles. Le concept est, je trouve, extrêmement intelligent.
Mais l'ancêtre du low cost long courrier a été Skytrain lancé en 1976 par Freddie Laker. La compagnie proposait des vols à bas prix vers les États-Unis. Son concept reposait sur la vente des billets directement à l'aéroport, avant le départ, sans réservation.
La contre-attaque de Lufthansa, KLM et British Airways, fit renoncer son fondateur. Après 20 ans de procédure judiciaire, il a remporté la bataille face à British Airways. (En savoir plus Wikipedia) "
Jean-Louis Baroux : "Le frein principal à leur développement, c'est l'accès aux slot. Les grandes compagnies aériennes vont s'acharner à ne pas leur ouvrir les portes des grands aéroports.
Prenons l'exemple de Transavia, la filiale d'Air France qui perd de l'argent. Pour Air France, cette compagnie est une opération rentable puisqu'elle occupe des slots pour elle."
TourMaG.com - Y a-t-il d'ores et déjà eu des compagnies qui ont tenté l'expérience du long-courrier low cost ?
Jean-Louis Baroux : "Déjà des modèles hybrides existent : prenez XL Airways ou encore Corsairfly. La filiale de TUI n'a pas pour l'heure les bons appareils. Une fois sa flotte restructurée, il faudra voir si le modèle fonctionne.
Openskies peut être également considérée comme une compagnie 100% Business Low Cost. Les tarifs sont 50% moins chers que chez les compagnies traditionnelles. Le concept est, je trouve, extrêmement intelligent.
Mais l'ancêtre du low cost long courrier a été Skytrain lancé en 1976 par Freddie Laker. La compagnie proposait des vols à bas prix vers les États-Unis. Son concept reposait sur la vente des billets directement à l'aéroport, avant le départ, sans réservation.
La contre-attaque de Lufthansa, KLM et British Airways, fit renoncer son fondateur. Après 20 ans de procédure judiciaire, il a remporté la bataille face à British Airways. (En savoir plus Wikipedia) "
Jean-Louis Baroux, est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com
Grand spécialiste de l'aérien, il vient de signer aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com