Sur le site Internet de la SLFP, il apparaît en toutes lettres que l'accord en question a été passé en direct par le tour-opérateur et l’organisation syndicale d’obédience politique libérale.
Autre preuve si besoin qu'il a été effectué directement et non négocié par l’une ou l’autre AGV : les clients peuvent demander directement les brochures au TO via email. Marmara ayant
Une offre réservée à 3 agences
même été jusqu’à créer une adresse email spécifique : marmara-slfp@bosphorus.be (Bosphorus étant l’ancienne dénomination de Marmara en Belgique)
En ce qui concerne les réservations, les syndicalistes intéressés sont invités à prendre contact avec trois AGV bien précises : Delta Voyages pour la partie francophone du pays, Demol Reizen pour la partie néerlandophone et Fabula Reizen pour la région de Bruxelles.
Mieux : si l’on se rend directement sur le site de Marmara Belgique, force est de constater, que lorsque nous avons effectué, ce mercredi, une réservation-test, nous avons été dirigé vers ces seules trois AGV. Or, il ne nous a pas été demandé si nous étions syndiqués.
Mais pour être tout à fait honnête, l’une de nos sources a réalisé le même test depuis Namur et son AGV était citée dans la liste des points de vente.
Pour arriver à ce niveau de promotion, aussi bien Marmara que les trois AGV ont dû mettre la main à la poches. Sinon cela signifierait que Marmara-Belgique aurait des marges dépassant largement la moyenne du secteur.
Autre explication possible : que les frais de dossier des trois AGV bénéficiaires seraient tels que cette réduction serait factice.
Nous avons essayé de joindre l’un des deux responsables de Marmara-Belgique. Malheureusement l’un d’eux était absent au moment de notre appel, quant à l’autre, en réunion, malgré la promesse de sa collaboratrice, il ne nous a pas recontacté.
"Marmhara-kiri" pour l’ex-Bosphorus
Ce contrat a provoqué une véritable levée de bouclier de la part de plusieurs AGV et GIE belges. Ce qui est reproché au TO, n’est pas d’accorder des réductions à des membres d’une association syndicale ou autre, mais de l’avoir fait en direct.
Jean François Defour, directeur marketing de CWT reproche : « Ce n’est pas le job des TO de négocier avec des groupements. C’est le travail de la distribution. Celle-ci est en contact direct avec les consommateurs et dispose donc d’une véritable expertise en la matière. »
Mais il faut cependant nuancer : CWT a passé depuis des années des accords de partenariat avec de nombreuses entreprises et groupements. La réaction de ce responsable est donc d’une certaine logique: celle de l’arroseur, arrosé…. ou « Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ».
Il n’empêche, qu’au niveau des réactions plusieurs GIE se demandent s'ils doivent « ... continuer à négocier avec ce TO pour cette année. Ce n’est pas la première fois qu’il rompt la tradition qui veut que chacun fasse son métier. »
Très diplomatiquement, l’administrateur d’un GIE a même explicité le climat dans lequel il allait travailler avec Marmara-Belgique: « Lorsqu’on voit ce type d’approche, on réfléchit quant au choix de partenaire. »
Un autre boss, a été plus direct : « Marmara -Belgique oublie qu’il n’est pas seul sur son marché. Pour la Turquie, nous pouvons très bien privilégier Mediterra, Orion… »
En fait ce qui choque le plus les AGV en cette matière, c’est que le TO n’a pas ouvert cette promotion à toutes les agences. Qu’il a privilégié de facto au moins une agence connue pour sa politique de bradage des prix.
L’histoire est un éternel recommencement
Ce n’est pas la première fois que Marmara-Belgique, depuis que sa gestion est contrôlée par Paris, s’attaque aux AGV belges. L’an passé, déjà, ce voyagiste avait mis en place une possibilité, pour les clients, de réserver en direct sur son site internet. Mieux : la publicité pour ce service était même faite sur les brochures distribuées par les AGV...
Devant la menace d’un boycott général de tous les réseaux, de tous les GIE, le TO avait été obligé de faire marche arrière...
En fait, pour de nombreux interlocuteurs, l’analyse est la suivante : « Cette manière d’agir est de la c…. », « Marmara a le talent de dénigrer le travail de la distribution », « C’est à croire que pour ce TO, nous ne sommes que des vendeurs de cacahouètes ne proposant à nos clients que les offres les moins chères. Même si celles-ci ne sont pas adaptées à leurs besoins. »
Marmara s’attaque à l’image des AGV
Jean Christophe Weycker, président du GIE Travel Group : « En agissant de la sorte, Marmara dévalorise l’image des AGV. Le public risque de ne pas comprendre comment il est possible de vendre le même produit en n’offrant pas des réductions aussi fortes. Les pontes de Marmara –Belgique oublient notre obligation de conseil. »
Christian Marin, vice-président de l’UPAV, assène : «Avec des promotions pareilles, les clients vont croire que les AGV qui n’ont pas accès à ces tarifs se sucrent sur leurs dos. »
Quant à Jean-Philippe Cuvelier, président de l’UPAV, il argumente : « Pour offrir de telles conditions, ces AGV ont été obligées réduire leurs commissions. A celles-ci, je leur rappelle qu'elles ont l’obligation d’offrir le meilleur service à leurs clients et de les aider en cas de litige avec le TO. Et ce même si la marge est réduite. La loi est la loi pour tout le monde. »
Autre preuve si besoin qu'il a été effectué directement et non négocié par l’une ou l’autre AGV : les clients peuvent demander directement les brochures au TO via email. Marmara ayant
Une offre réservée à 3 agences
même été jusqu’à créer une adresse email spécifique : marmara-slfp@bosphorus.be (Bosphorus étant l’ancienne dénomination de Marmara en Belgique)
En ce qui concerne les réservations, les syndicalistes intéressés sont invités à prendre contact avec trois AGV bien précises : Delta Voyages pour la partie francophone du pays, Demol Reizen pour la partie néerlandophone et Fabula Reizen pour la région de Bruxelles.
Mieux : si l’on se rend directement sur le site de Marmara Belgique, force est de constater, que lorsque nous avons effectué, ce mercredi, une réservation-test, nous avons été dirigé vers ces seules trois AGV. Or, il ne nous a pas été demandé si nous étions syndiqués.
Mais pour être tout à fait honnête, l’une de nos sources a réalisé le même test depuis Namur et son AGV était citée dans la liste des points de vente.
Pour arriver à ce niveau de promotion, aussi bien Marmara que les trois AGV ont dû mettre la main à la poches. Sinon cela signifierait que Marmara-Belgique aurait des marges dépassant largement la moyenne du secteur.
Autre explication possible : que les frais de dossier des trois AGV bénéficiaires seraient tels que cette réduction serait factice.
Nous avons essayé de joindre l’un des deux responsables de Marmara-Belgique. Malheureusement l’un d’eux était absent au moment de notre appel, quant à l’autre, en réunion, malgré la promesse de sa collaboratrice, il ne nous a pas recontacté.
"Marmhara-kiri" pour l’ex-Bosphorus
Ce contrat a provoqué une véritable levée de bouclier de la part de plusieurs AGV et GIE belges. Ce qui est reproché au TO, n’est pas d’accorder des réductions à des membres d’une association syndicale ou autre, mais de l’avoir fait en direct.
Jean François Defour, directeur marketing de CWT reproche : « Ce n’est pas le job des TO de négocier avec des groupements. C’est le travail de la distribution. Celle-ci est en contact direct avec les consommateurs et dispose donc d’une véritable expertise en la matière. »
Mais il faut cependant nuancer : CWT a passé depuis des années des accords de partenariat avec de nombreuses entreprises et groupements. La réaction de ce responsable est donc d’une certaine logique: celle de l’arroseur, arrosé…. ou « Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais ».
Il n’empêche, qu’au niveau des réactions plusieurs GIE se demandent s'ils doivent « ... continuer à négocier avec ce TO pour cette année. Ce n’est pas la première fois qu’il rompt la tradition qui veut que chacun fasse son métier. »
Très diplomatiquement, l’administrateur d’un GIE a même explicité le climat dans lequel il allait travailler avec Marmara-Belgique: « Lorsqu’on voit ce type d’approche, on réfléchit quant au choix de partenaire. »
Un autre boss, a été plus direct : « Marmara -Belgique oublie qu’il n’est pas seul sur son marché. Pour la Turquie, nous pouvons très bien privilégier Mediterra, Orion… »
En fait ce qui choque le plus les AGV en cette matière, c’est que le TO n’a pas ouvert cette promotion à toutes les agences. Qu’il a privilégié de facto au moins une agence connue pour sa politique de bradage des prix.
L’histoire est un éternel recommencement
Ce n’est pas la première fois que Marmara-Belgique, depuis que sa gestion est contrôlée par Paris, s’attaque aux AGV belges. L’an passé, déjà, ce voyagiste avait mis en place une possibilité, pour les clients, de réserver en direct sur son site internet. Mieux : la publicité pour ce service était même faite sur les brochures distribuées par les AGV...
Devant la menace d’un boycott général de tous les réseaux, de tous les GIE, le TO avait été obligé de faire marche arrière...
En fait, pour de nombreux interlocuteurs, l’analyse est la suivante : « Cette manière d’agir est de la c…. », « Marmara a le talent de dénigrer le travail de la distribution », « C’est à croire que pour ce TO, nous ne sommes que des vendeurs de cacahouètes ne proposant à nos clients que les offres les moins chères. Même si celles-ci ne sont pas adaptées à leurs besoins. »
Marmara s’attaque à l’image des AGV
Jean Christophe Weycker, président du GIE Travel Group : « En agissant de la sorte, Marmara dévalorise l’image des AGV. Le public risque de ne pas comprendre comment il est possible de vendre le même produit en n’offrant pas des réductions aussi fortes. Les pontes de Marmara –Belgique oublient notre obligation de conseil. »
Christian Marin, vice-président de l’UPAV, assène : «Avec des promotions pareilles, les clients vont croire que les AGV qui n’ont pas accès à ces tarifs se sucrent sur leurs dos. »
Quant à Jean-Philippe Cuvelier, président de l’UPAV, il argumente : « Pour offrir de telles conditions, ces AGV ont été obligées réduire leurs commissions. A celles-ci, je leur rappelle qu'elles ont l’obligation d’offrir le meilleur service à leurs clients et de les aider en cas de litige avec le TO. Et ce même si la marge est réduite. La loi est la loi pour tout le monde. »