Pendant le conflit social à la SNCM, 18 escales de croisières ont été annulées à Marseille - Photo J.D.L.
TourMaG.com - Quel est le bilan du secteur des croisières à Marseille pour l'été 2014 ?
Jacques Truau : "L'été 2014 s'est bien passé. C'est une très belle saison hormis les effets du conflit social à la SNCM que nous avons directement subis alors que la compagnie n'a aucun rapport avec la croisière.
Nous n'avons aucune relation socio-professionnelle avec la CGT des personnels de la SNCM et pourtant, nous avons été menacés et forcés d'annuler 18 escales entre le 24 juin et le 10 juillet 2014.
Tout cela s'est traduit par une perte de 45 000 passagers de croisières à Marseille. L'impact économique pour la ville et sa région s'élève à 6,3 millions d'euros.
C'est dommage car, sans cela, nous aurions accueilli 1 350 000 croisiéristes en 2014. L'année devrait donc finalement s'achever avec 1 305 000 passagers environ."
TourMaG.com – L'optimisme reste-t-il tout de même de mise pour le reste de l'année ?
J.T. : "Absolument. Le planning d'escales est très bien rempli. Nous en avons une cinquantaine de programmées chaque mois d'ici fin 2014.
Et pour la suite aussi, nous sommes très optimistes. Nous allons continuer notre progression en termes de trafic.
Notre objectif pour 2015 est d'atteindre 1 350 000 croisiéristes.
Nous prévoyons d'accueillir 1,6 million de passagers en 2016. Ces estimations sont bâties sur des prévisions d'activité et un programme d'escales donc elles sont tout à fait réalisables."
Jacques Truau : "L'été 2014 s'est bien passé. C'est une très belle saison hormis les effets du conflit social à la SNCM que nous avons directement subis alors que la compagnie n'a aucun rapport avec la croisière.
Nous n'avons aucune relation socio-professionnelle avec la CGT des personnels de la SNCM et pourtant, nous avons été menacés et forcés d'annuler 18 escales entre le 24 juin et le 10 juillet 2014.
Tout cela s'est traduit par une perte de 45 000 passagers de croisières à Marseille. L'impact économique pour la ville et sa région s'élève à 6,3 millions d'euros.
C'est dommage car, sans cela, nous aurions accueilli 1 350 000 croisiéristes en 2014. L'année devrait donc finalement s'achever avec 1 305 000 passagers environ."
TourMaG.com – L'optimisme reste-t-il tout de même de mise pour le reste de l'année ?
J.T. : "Absolument. Le planning d'escales est très bien rempli. Nous en avons une cinquantaine de programmées chaque mois d'ici fin 2014.
Et pour la suite aussi, nous sommes très optimistes. Nous allons continuer notre progression en termes de trafic.
Notre objectif pour 2015 est d'atteindre 1 350 000 croisiéristes.
Nous prévoyons d'accueillir 1,6 million de passagers en 2016. Ces estimations sont bâties sur des prévisions d'activité et un programme d'escales donc elles sont tout à fait réalisables."
TourMaG.com – La SNCM reste dans une situation délicate et n'est pas à l'abri d'un nouveau conflit social. Quelles dispositions avez-vous prises pour ne pas être à nouveau pénalisé dans le cas d'une éventuelle grève des personnels de la compagnie maritime à Marseille ?
J.T. : "Nous avons alerté les autorités au plus haut niveau des risques qu’entraînent pour le secteur et pour l'économie de la ville ce type de prise en otage.
Nous avons été reçus par deux conseillers du Premier ministre lundi dernier (8 septembre 2014, Ndlr). Nous les avons prévenus qu'il fallait absolument éviter que ce conflit, s'il devait éclater à nouveau, ne vienne s'étendre à la croisière.
Cela risquerait annihiler sévèrement tous les efforts que nous avons consentis pour passer du 9ème au 6ème rang des ports méditerranéens en 2013 et même entrer dans le top 5 en 2014."
TourMaG.com – Pensez-vous avoir été entendus sur ce sujet ?
J.T. : "Oui. Je pense qu'au plus haut niveau de l’État, on comprend bien que la croisière est un secteur clé pour le port de Marseille.
Il est par ailleurs porteur de fiabilité pour l'ensemble de la réputation de l'activité portuaire à l'international."
TourMaG.com – Quels effets les récents aménagements commerciaux (Terrasses du Port et Voutes de la Major) sur le littoral marseillais ont-il eu sur le secteur de la croisière ?
J.T. : "Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan. L'ouverture des Terrasses du Port a eu lieu début juin et celles des Voûtes de la Major cette semaine.
Les programmes d'escale sont fixés parfois jusqu'à 18 mois à l'avance par les agents consignataires. Ces nouveautés n'ont donc pas pu y être intégrées.
Je pense que l'année prochaine, nous y verrons un peu plus clair."
J.T. : "Nous avons alerté les autorités au plus haut niveau des risques qu’entraînent pour le secteur et pour l'économie de la ville ce type de prise en otage.
Nous avons été reçus par deux conseillers du Premier ministre lundi dernier (8 septembre 2014, Ndlr). Nous les avons prévenus qu'il fallait absolument éviter que ce conflit, s'il devait éclater à nouveau, ne vienne s'étendre à la croisière.
Cela risquerait annihiler sévèrement tous les efforts que nous avons consentis pour passer du 9ème au 6ème rang des ports méditerranéens en 2013 et même entrer dans le top 5 en 2014."
TourMaG.com – Pensez-vous avoir été entendus sur ce sujet ?
J.T. : "Oui. Je pense qu'au plus haut niveau de l’État, on comprend bien que la croisière est un secteur clé pour le port de Marseille.
Il est par ailleurs porteur de fiabilité pour l'ensemble de la réputation de l'activité portuaire à l'international."
TourMaG.com – Quels effets les récents aménagements commerciaux (Terrasses du Port et Voutes de la Major) sur le littoral marseillais ont-il eu sur le secteur de la croisière ?
J.T. : "Il est encore un peu tôt pour dresser un bilan. L'ouverture des Terrasses du Port a eu lieu début juin et celles des Voûtes de la Major cette semaine.
Les programmes d'escale sont fixés parfois jusqu'à 18 mois à l'avance par les agents consignataires. Ces nouveautés n'ont donc pas pu y être intégrées.
Je pense que l'année prochaine, nous y verrons un peu plus clair."