Le Princess Danae, immobilisé au poste 124 de la Digue du Large dans le port de Marseille - Photo P.C.
Jeudi 28 mars 2013, port de Marseille.
Les dernières giboulées balayent la Digue du Large qui accueille le Princess Danae et l'Athena, deux navires battant pavillon portugais, immobilisés sur place depuis septembre 2012.
Pour y accéder, la route est longue.
Les bateaux sont ancrés aux postes 123 et 124. Et, pour atteindre ce dernier, il faut emprunter une route étroite bordée par la mer des deux côtés et dont un panneau interdit l'accès aux personnes "non-autorisées".
Autour des bâtiments, l'ambiance est silencieuse, presque inquiétante.
Ce qui contraste avec la bonne humeur et les souvenirs joyeux des anciens passagers lorsqu'ils évoquent les croisières qu'ils y ont vécues.
Pourtant, deux véhicules garés devant les navires attestent de la présence de membres d'équipage à bord. Les bateaux ne sont donc pas abandonnés.
Bien au contraire. Car, selon Me Béatrice Favarel, l'avocate des armateurs, inscrite au Barreau de Marseille, ils devraient même reprendre la mer très prochainement.
Peut-être même dès cette semaine.
Les dernières giboulées balayent la Digue du Large qui accueille le Princess Danae et l'Athena, deux navires battant pavillon portugais, immobilisés sur place depuis septembre 2012.
Pour y accéder, la route est longue.
Les bateaux sont ancrés aux postes 123 et 124. Et, pour atteindre ce dernier, il faut emprunter une route étroite bordée par la mer des deux côtés et dont un panneau interdit l'accès aux personnes "non-autorisées".
Autour des bâtiments, l'ambiance est silencieuse, presque inquiétante.
Ce qui contraste avec la bonne humeur et les souvenirs joyeux des anciens passagers lorsqu'ils évoquent les croisières qu'ils y ont vécues.
Pourtant, deux véhicules garés devant les navires attestent de la présence de membres d'équipage à bord. Les bateaux ne sont donc pas abandonnés.
Bien au contraire. Car, selon Me Béatrice Favarel, l'avocate des armateurs, inscrite au Barreau de Marseille, ils devraient même reprendre la mer très prochainement.
Peut-être même dès cette semaine.
Conventions de 1926 et 1952
Autres articles
L'ensemble des saisies des créanciers sur les deux bateaux ont été levées. Ceci à la suite de procédures à l'amiable, sauf pour deux d'entre elles.
Une opération favorisée par la vente des navires à un homme d'affaires portugais soutenu par une banque locale, en janvier 2013.
Celui-ci a réglé les créances afin que ses acquisitions ne soient pas de nouveau immobilisées.
Mais pas toutes. Seulement celles qui relevaient des conventions de 1952 et 1926, ratifiées, entre autres, par le Portugal et la France et qui s'appliquent donc au Princess Danae et à l'Athena.
Elle fixent respectivement les conditions de saisie d'un navire et les privilèges maritimes. Bien qu'anciennes, elles restent toujours en vigueur à l'heure actuelle.
C'est pour cela que la saisie de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) a été levée : non-maritime, elle ne permettait pas à l'Association de saisir le Princess Danae.
Une opération favorisée par la vente des navires à un homme d'affaires portugais soutenu par une banque locale, en janvier 2013.
Celui-ci a réglé les créances afin que ses acquisitions ne soient pas de nouveau immobilisées.
Mais pas toutes. Seulement celles qui relevaient des conventions de 1952 et 1926, ratifiées, entre autres, par le Portugal et la France et qui s'appliquent donc au Princess Danae et à l'Athena.
Elle fixent respectivement les conditions de saisie d'un navire et les privilèges maritimes. Bien qu'anciennes, elles restent toujours en vigueur à l'heure actuelle.
C'est pour cela que la saisie de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme (APST) a été levée : non-maritime, elle ne permettait pas à l'Association de saisir le Princess Danae.
Déjà de nouveaux affrètements
L'Athena, immobilisé au poste 123 de la Digue du Large dans le port de Marseille - Photo P.C.
Le nouvel armateur qui a, par ailleurs, racheté d'autres navires à la famille Potamianos (Classic International Cruises) et notamment réglé une facture de plus de 75 000 € pour les créances portuaires qui découlent des immobilisations dans le port de Marseille.
Une goutte d'eau en comparaison des "plusieurs millions de dollars" que représente le total des créances qui pesaient sur les deux bateaux, assure Me Favarel qui salue, par ailleurs, les équipes du port de Marseille.
Selon elle, leur coopération et leur aide pour le rapatriement des équipages ont permis d'éviter de graves problèmes sanitaires. En effet, une grosse quantité de denrées périssables était stockée dans les navires et commençait à pourrir.
Et, par ailleurs, le Princess Danae aurait subi quelques dommages pendant son immobilisation.
Mais, contrairement à ce que certaines rumeurs laissaient entendre, l'état des bateaux ne s'est pas beaucoup dégradé pendant leur « séjour » marseillais. Ils repartiront donc dans les jours qui viennent. Dans un premier temps vers le Portugal, où ils subiront quelques réparations.
A la suite de quoi, ils reprendront rapidement du service puisque leur nouvel armateur aurait déjà trouvé des affrètements pour de nouvelles croisières.
Une goutte d'eau en comparaison des "plusieurs millions de dollars" que représente le total des créances qui pesaient sur les deux bateaux, assure Me Favarel qui salue, par ailleurs, les équipes du port de Marseille.
Selon elle, leur coopération et leur aide pour le rapatriement des équipages ont permis d'éviter de graves problèmes sanitaires. En effet, une grosse quantité de denrées périssables était stockée dans les navires et commençait à pourrir.
Et, par ailleurs, le Princess Danae aurait subi quelques dommages pendant son immobilisation.
Mais, contrairement à ce que certaines rumeurs laissaient entendre, l'état des bateaux ne s'est pas beaucoup dégradé pendant leur « séjour » marseillais. Ils repartiront donc dans les jours qui viennent. Dans un premier temps vers le Portugal, où ils subiront quelques réparations.
A la suite de quoi, ils reprendront rapidement du service puisque leur nouvel armateur aurait déjà trouvé des affrètements pour de nouvelles croisières.
Les passagers de NDS Voyages toujours pas remboursés
La nouvelle du retour sur le marché de ces unités devraient ravir leurs adeptes qui ont fait part de leur déception et de leur nostalgie chaque semaine depuis que leur immobilisation a été annoncée.
En revanche, elle n'arrange en rien les affaires des nombreux clients de NDS Voyages qui avait réservé des circuits sur le Princess Danae qui n'ont pas pu être assurés.
Ils n'ont toujours pas été remboursés par l'APST car, selon son Président, Raoul Nabet, le mandataire judiciaire de l'ancien tour-opérateur n'a toujours pas fait connaître l'état des créances.
L'Association estime le sinistre à environ 2,7 millions d'euros. Soit un montant supérieur à celui enregistré pour l'ensemble de l'exercice 2011-2012 par l'organisation.
En revanche, elle n'arrange en rien les affaires des nombreux clients de NDS Voyages qui avait réservé des circuits sur le Princess Danae qui n'ont pas pu être assurés.
Ils n'ont toujours pas été remboursés par l'APST car, selon son Président, Raoul Nabet, le mandataire judiciaire de l'ancien tour-opérateur n'a toujours pas fait connaître l'état des créances.
L'Association estime le sinistre à environ 2,7 millions d'euros. Soit un montant supérieur à celui enregistré pour l'ensemble de l'exercice 2011-2012 par l'organisation.
ASPT contre Waybell Cruises
Mais, pour autant, l'APST ne perd pas espoir de récupérer une partie ou la totalité de cette somme.
Comme l'explique Me Favarel, "les créanciers commerciaux peuvent encore se retourner contre les anciens armateurs qui sont des sociétés qui demeurent."
C'est d'ailleurs ce que fait l'APST. Elle a décidé d'assigner sur le fond Waybell Cruises. L'Association demande que la société panaméenne, lui règle le montant de la caution.
L'audience est prévue pour juin 2013. D'ici la, l'Association compte mener une enquête sur les conditions dans lesquelles le rachat des bateaux a été effectué.
Un mille-feuille judiciaire et financier qui risque rapidement de devenir indigeste pour de nombreux croisièristes déçus qui ne s'amusent plus vraiment désormais...
Comme l'explique Me Favarel, "les créanciers commerciaux peuvent encore se retourner contre les anciens armateurs qui sont des sociétés qui demeurent."
C'est d'ailleurs ce que fait l'APST. Elle a décidé d'assigner sur le fond Waybell Cruises. L'Association demande que la société panaméenne, lui règle le montant de la caution.
L'audience est prévue pour juin 2013. D'ici la, l'Association compte mener une enquête sur les conditions dans lesquelles le rachat des bateaux a été effectué.
Un mille-feuille judiciaire et financier qui risque rapidement de devenir indigeste pour de nombreux croisièristes déçus qui ne s'amusent plus vraiment désormais...