Beaucoup d'appelés et peu d'élus. Voilà comment on pourrait qualifier la multiplication des low cost qui continuent de pousser comme des champignons. En Suisse, Flybaboo et Helvetic Airways s'engouffrent dans les créneaux délaissés par la compagnie nationale Swiss, contrainte à une cure de rigueur.
En Grande-Bretagne, Duo inaugure une classe affaires moins chère dans l'espoir de créer une niche, entre la clientèle des cadres supérieurs et celle des touristes. Leurs aînées, comme l'irlandaise Ryanair ou la britannique easyJet, se sont lancées il y a quelques années seulement à partir de Londres, de Genève ou d'aéroports de province et poursuivent leur progression.
"Nous adorons quand des start-up émergent ou que des transporteurs essaient de nouvelles formules car cela élargit le marché au bénéfice de tous", déclare William Gaillard, porte-parole de l'Association internationale pour le transport aérien (Iata). Les low cost attirent des voyageurs qui n'auraient pas pu se payer l'avion il y a quatre ans à peine, souligne Angelika Schwaff, porte-parole d'Air Berlin, principale low cost en Allemagne.
"Cela ressemble à l'époque de la bulle internet"...
Mais pour beaucoup, l'avenir est incertain. "Il y aura beaucoup d'échecs", prédit M. Gaillard. "Ca ressemble à l'époque de la bulle internet" qui, en éclatant en 2000, a contraint de nombreuses start-up à la faillite. Pour l'instant, explique-t-il, il y a peu de concurrence directe entre les nouvelles compagnies mais quand ça se produira "il y aura de la casse".
Dans les années 70, rappelle-t-il, la plupart des compagnies américaines qui avaient suivi l'exemple de Southwest, la première low cost, se sont effondrées en quelques mois. Flybaboo a ouvert lundi une liaison quotidienne Genève-Lugano, une ligne abandonnée par Swiss depuis fin octobre, et relie Genève à Venise depuis 17 novembre.
"En Suisse, la compagnie nationale réduit ses opérations mois après mois, donc il y a une occasion à saisir pour de nouveaux transporteurs", estime le fondateur de Flybaboo, le britannique Julian Cook dont la compagnie connaît un succès considérable.
Opérant depuis Zurich, Helvetic Airways dessert pour sa part Vienne (en Autriche), Valence (en Espagne) et Alicante au prix unique de 99 euros l'aller. Quand on demande à Thomas Frischknecht, son directeur commercial, ce qui fait la force d'Helvetic Airways, il répond que c'est "son concept : très bas coût, très petite taille et grande simplicité" de gestion.
Des recettes connues : réservations par internet, restauration à bord payante, salaires modérés, un seul type d'appareil (en l'occurence des Fokker 100, de 100 places, achetés en crédit-bail). Les compagnies traditionnelles veulent profiter elles aussi de l'essor du secteur low cost, qui représente déjà le quart du marché du transport aérien au Royaume-Uni.
Les grosses compagnies vont absorber les petites
"Nous avons lancé une nouvelle formule sur nos vols européens : les passagers paient leurs repas", explique Christine Buhler, une porte-parole de Swiss qui ajoute : "Depuis que cette formule moins chère a été lancée en août, les réservations ont augmenté de 30 à 40%".
Ne devient pas low cost qui veut et les précurseurs ont une longueur d'avance, rétorque Paul Fitzsimmons, directeur de la communication de Ryanair : "Nous n'avons pas peur de la concurrence : pour être une compagnie low cost il faut en appliquer toutes les recettes... et nous sommes les mieux placés pour le faire".
Depuis deux ans, le nombre de passagers transportés par Ryanair est passé de 11 millions à 16 millions. La compagnie a annoncé pour l'année dernière, 21,372 millions de passagers transportés en Europe avec un bénéfice en hausse de 16,3% au premier semestre de son exercice 2003/2004.
Pour Philippe Vignon, porte-parole d'easyJet, dont le chiffre d'affaires progresse de 25% au moins par an depuis 1995 et qui vient d'ouvrir une liaison Marseille-Londres, "il y aura un processus de concentration dans le secteur low cost : à long terme, les grosses compagnies vont absorber les petites".
En Grande-Bretagne, Duo inaugure une classe affaires moins chère dans l'espoir de créer une niche, entre la clientèle des cadres supérieurs et celle des touristes. Leurs aînées, comme l'irlandaise Ryanair ou la britannique easyJet, se sont lancées il y a quelques années seulement à partir de Londres, de Genève ou d'aéroports de province et poursuivent leur progression.
"Nous adorons quand des start-up émergent ou que des transporteurs essaient de nouvelles formules car cela élargit le marché au bénéfice de tous", déclare William Gaillard, porte-parole de l'Association internationale pour le transport aérien (Iata). Les low cost attirent des voyageurs qui n'auraient pas pu se payer l'avion il y a quatre ans à peine, souligne Angelika Schwaff, porte-parole d'Air Berlin, principale low cost en Allemagne.
"Cela ressemble à l'époque de la bulle internet"...
Mais pour beaucoup, l'avenir est incertain. "Il y aura beaucoup d'échecs", prédit M. Gaillard. "Ca ressemble à l'époque de la bulle internet" qui, en éclatant en 2000, a contraint de nombreuses start-up à la faillite. Pour l'instant, explique-t-il, il y a peu de concurrence directe entre les nouvelles compagnies mais quand ça se produira "il y aura de la casse".
Dans les années 70, rappelle-t-il, la plupart des compagnies américaines qui avaient suivi l'exemple de Southwest, la première low cost, se sont effondrées en quelques mois. Flybaboo a ouvert lundi une liaison quotidienne Genève-Lugano, une ligne abandonnée par Swiss depuis fin octobre, et relie Genève à Venise depuis 17 novembre.
"En Suisse, la compagnie nationale réduit ses opérations mois après mois, donc il y a une occasion à saisir pour de nouveaux transporteurs", estime le fondateur de Flybaboo, le britannique Julian Cook dont la compagnie connaît un succès considérable.
Opérant depuis Zurich, Helvetic Airways dessert pour sa part Vienne (en Autriche), Valence (en Espagne) et Alicante au prix unique de 99 euros l'aller. Quand on demande à Thomas Frischknecht, son directeur commercial, ce qui fait la force d'Helvetic Airways, il répond que c'est "son concept : très bas coût, très petite taille et grande simplicité" de gestion.
Des recettes connues : réservations par internet, restauration à bord payante, salaires modérés, un seul type d'appareil (en l'occurence des Fokker 100, de 100 places, achetés en crédit-bail). Les compagnies traditionnelles veulent profiter elles aussi de l'essor du secteur low cost, qui représente déjà le quart du marché du transport aérien au Royaume-Uni.
Les grosses compagnies vont absorber les petites
"Nous avons lancé une nouvelle formule sur nos vols européens : les passagers paient leurs repas", explique Christine Buhler, une porte-parole de Swiss qui ajoute : "Depuis que cette formule moins chère a été lancée en août, les réservations ont augmenté de 30 à 40%".
Ne devient pas low cost qui veut et les précurseurs ont une longueur d'avance, rétorque Paul Fitzsimmons, directeur de la communication de Ryanair : "Nous n'avons pas peur de la concurrence : pour être une compagnie low cost il faut en appliquer toutes les recettes... et nous sommes les mieux placés pour le faire".
Depuis deux ans, le nombre de passagers transportés par Ryanair est passé de 11 millions à 16 millions. La compagnie a annoncé pour l'année dernière, 21,372 millions de passagers transportés en Europe avec un bénéfice en hausse de 16,3% au premier semestre de son exercice 2003/2004.
Pour Philippe Vignon, porte-parole d'easyJet, dont le chiffre d'affaires progresse de 25% au moins par an depuis 1995 et qui vient d'ouvrir une liaison Marseille-Londres, "il y aura un processus de concentration dans le secteur low cost : à long terme, les grosses compagnies vont absorber les petites".